Pour rappel, c'est le "Verbraucherzentrale Bundesverband" alias VZBV qui a initié cette action collective. L'association de consommateurs attaque Volkswagen au motif d'avoir nui à ses clients par une tromperie délibérée. L'association demande évidemment des dommages et intérêts. Du côté de VW, on nie la volonté de tromper ou de nuire aux clients de la marque et surtout on essaie de minimiser cette action collective.

En effet, nous ne sommes pas, ici, aux USA où ces actions sont monnaie courante. Mais, en Europe cela se fait de plus en plus et dans le dossier du dieselgate, on pourrait bien atteindre des sommes très importantes.

A titre de comparaison, aux USA, VW a dû rembourser leur véhicule à un peu moins de 500 000 utilisateurs, mais, aussi les dédommager de plusieurs milliers de dollars. Quand on doit sortir 10 000 dollars en plus du rachat du véhicule, cela alourdit très vite la facture. En Allemagne pour le moment, la facture n'est "que" de 1,8 milliards d'euros soit à peine 6% du coût total du dieselgate pour le groupe VW. Alors que les véhicules truqués vendus en Allemagne représentent 22% du total des véhicules truqués vendus (reconnus).

15,4% de plaignants, à date

La procédure devrait déboucher dans le courant de cette année avec donc le premier gros procès en Europe des consommateurs contre VW. Cela pourrait donner des idées à d'autres pays. Selon l'AFP, "l'inscription à cette action collective reste possible jusqu'à la veille de l'ouverture du procès, attendue en 2019, mais la VZBV a encouragé les clients à enregistrer leur plainte avant le 31 décembre 2018, car Volkswagen pourrait arguer d'une prescription des faits au-delà de cette date".

370 000 consommateurs qui se sont déjà joints à l'action collective sur 2,4 millions de véhicules truqués vendus en Allemagne, c'est à peine 15,4% des consommateur floués. On peut s'attendre à plus d'ici l'ouverture du procès et un coût finalement bien plus élevé que les moins de 2 milliards actuels.

avec AFP