Dégât collatéral de l'affaire Khashoggi en quelque sorte … Si Elon Musk, patron de Tesla, avait agité les marchés financiers durant cet été en laissant entendre qu'il pourraitfinancement d'investisseurs saoudiens, les choses ont désormais changé. Enfin ... presque.
Dégât collatéral de l'affaire Khashoggi en quelque sorte … Si Elon Musk, patron de Tesla, avait agité les marchés financiers durant cet été en laissant entendre qu'il pourrait sortir sa société de la cotation boursière via le financement d'investisseurs saoudiens, les choses ont désormais changé. Enfin ... presque.
Si même à cette époque, l'Arabie saoudite n'était pas en odeur de sainteté auprès des défenseurs des Droits de l'Homme, les intérêts du monde de la finance semblaient l'emporter. Mais désormais les choses deviennent trop criantes … Et l'affaire Khashoggi devient une énorme flaque faisant plus que déborder le vase. Ce qui conduit Elon Musk à changer son fusil d'épaule. Enfin dans un premier temps …. la réflexion lui rappelant que les Saoudiens lui assurent d'ores et déjà un soutien financier ...
Interviewé par Recode, le patron de Tesla a affirmé qu'il n'accepterait probablement plus désormais de financements provenant d'Arabie saoudite. Au mois d'août dernier, pourtant, il avait indiqué que sa sortie de la cote pourrait être réalisée avec le soutien d'un fonds souverain saoudien.
Mais l'assassinat de Jamal Khashoggi début octobre dans le consulat saoudien d'Istanbul aura quelque peu changé la donne.
Durant cet été, Elon Musk avait provoqué de fortes turbulences sur les marchés boursiers via une série de tweets évoquant une possible sortie de bourse de Tesla. Ce que la SEC – le gendarme de la Bourse US – n'avait guère apprécié. Alors que le trouble puis le doute avaient saisi les marchés, le patron du constructeur avait détaillé ses ambitions en indiquant que le financement de cette opération serait sécurisé via le soutien financier du fonds souverain saoudien PIF.
Si un tel projet a certes été abandonné, Recode a toutefois demandé à Musk s'il accepterait désormais des fonds d'Arabie saoudite. Ce à quoi Elon Musk a répondu : "Je pense que nous ne le ferions probablement pas, non". Mais quelques instants après avoir déclaré qu’il ne serait pas enclin à recevoir de l’argent saoudien, Musk a exhorté les gens à reconnaître que tout l’argent saoudien n’était pas pas semblable.
"Vous ne voulez pas, s’il y a une très mauvaise chose qui s'y passe, clouer tout le pays", a déclaré Musk. "Nous devrions simplement considérer qu'il y a un pays dans son ensemble ... et qu'il y a beaucoup de bonnes personnes en Arabie Saoudite."
Les Saoudiens détiendraient d'ores et déjà une position de 2 milliards de dollars au sein de Tesla. Le 13 août, le PDG de Tesla avait annoncé que le fonds saoudien avait acheté près de 5% de son entreprise. Après réflexion, le patron de Tesla aura donc choisi de ne pas se les mettre à dos …. financement oblige.
La SEC lui aura-t-elle finalement une belle épine du pied en s'alarmant face à son projet ? Recode n'y va pas par quatre chemins, en indiquant d'entrée que sans le vouloir, et grâce en quelque sorte au gendarme de la Bourse US, Elon Musk a involontairement évité ce qui aurait pu se transformer très rapidement en une véritable crise – pour ne pas dire un scandale - cet automne.
Après quelques semaines chaotiques cet été, Musk aura au final déclaré qu'il ne pensait plus que sortir Tesla de la cote était une idée judicieuse. Les raisons invoquées n'avaient toutefois rien à voir avec l'éthique du gouvernement saoudien …
Si la question « subsidiaire » n'a certes pas été posé à Elon Musk, on est en droit de se demander désormais qui pourrait remplacer l'Arabie saoudite dans le « cercle » des investisseurs prêts à financer – massivement – Tesla.
Suite à l'affaire Khashoggi, certaines entreprises qui discutaient avec les Saoudiens en vue d'obtenir un nouveau financement ont décidé de mettre un terme à ces discussions dès que la vérité sur l'affaire pourra être faite.
Reste que fin septembre, le fonds souverain saoudien a annoncé qu'il allait investir 1 milliard de dollars dans le constructeur automobile américain Lucid Motors. Objectif : aider ce rival de Tesla à lancer des voitures électriques dès 2020.
Sources : Recode, AFP
Dégât collatéral de l'affaire Khashoggi en quelque sorte … Si Elon Musk, patron de Tesla, avait agité les marchés financiers durant cet été en laissant entendre qu'il pourraitfinancement d'investisseurs saoudiens, les choses ont désormais changé. Enfin ... presque.
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