Stationnement : les agents des impôts sous pression dans les Bouches-du-Rhône
par Thibaut Emme

Stationnement : les agents des impôts sous pression dans les Bouches-du-Rhône

Dans les Bouches-du-Rhône, les agents des finances publiques sont pris pour cible par les automobilistes furieux de se faire quotidiennement, et souvent de façon indue, verbaliser par les "scan cars". On touche aux limites de la dématérialisation des "PVs" de stationnement.Depuis que le stationnement a été dépénalisé, on ne parle plus de PV ni d'amende, mais de "forfait post-stationnement" (FPS). Concrètement, pour un temps de stationnement dépassé, ou un stationnement non payé, on se retrouve à payer un forfait correspondant au maximum possible. Dans beaucoup de villes, les 11 ou 17 euros qui étaient en vigueur avant sont largement dépassés.

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Dans les Bouches-du-Rhône, les agents des finances publiques sont pris pour cible par les automobilistes furieux de se faire quotidiennement, et souvent de façon indue, verbaliser par les "scan cars". On touche aux limites de la dématérialisation des "PVs" de stationnement.Depuis que le stationnement a été dépénalisé, on ne parle plus de PV ni d'amende, mais de "forfait post-stationnement" (FPS). Concrètement, pour un temps de stationnement dépassé, ou un stationnement non payé, on se retrouve à payer un forfait correspondant au maximum possible. Dans beaucoup de villes, les 11 ou 17 euros qui étaient en vigueur avant sont largement dépassés.

A Marseille, le FPS est resté à 17 euros, mais, il correspond à 2h30 de stationnement. Passé ce temps, un deuxième FPS peut être appliqué. Sauf que ce ne sont plus des "aubergines" (ni des pervenches) qui posent les petits papillons, mais des salariés privés mandatés par la mairie, à Marseille, des agents de SAGS. Dans le principe, une voiture (ou un scooter) bardée d'électronique passe dans la rue et scanne toutes les plaques. Les plaques, doivent être entrées lorsque l'on prend un ticket de stationnement.

Ainsi, la voiture sait si "telle plaque a payé" ou non. Si ce n'est pas le cas, un signal est envoyé à une personne à pied qui vient constater l'infraction et déclencher le FPS. Autre "désagrément", on ne peut plus donner un ticket encore valable à un autre automobiliste, la plaque ne correspondant pas.

Remettre de l'humain dans le système

Philippe Laget, co-secrétaire de la "CGT Finances publiques 13" déclare à l'AFP que c'est "un système de verbalisation industriel sans recours amiable de proximité". En effet, les erreurs sont nombreuses, ajoutant au sentiment d'injustice du FPS assez implacable. M Laget évoque par exemple des titulaires handicapés d'une carte de stationnement gratuit ou encore d'anciens propriétaires de véhicules cédés qui reçoivent par courrier les forfaits post-stationnement ou encore des usagers "perdus" dans les différentes démarches à effectuer. Il est vrai que la contestation est pour le moins abscons telle que décrite officiellement.

Au final, les personnes vont vers les seules personnes physiques qu'ils ont sous la main, les agents des finances publiques. Sauf qu'après avoir fait la queue pendant 2 à 3 heures, ces personnes se voient opposer une fin de non-recevoir car ces agents ne sont pas compétents pour enregistrer les réclamations pour les FPS. "Aucun service public à Marseille ou dans les Bouches-du-Rhône ne reçoit physiquement les usagers qui souhaitent contester ou adresser une réclamation. Du coup, ils se retournent contre nous car nous sommes les seuls présents, même si nous ne sommes par compétents pour statuer".

Résultat de tout cela ? Les esprits s'échauffent et outre les insultes, les disputes quotidiennes, il n'est pas rare que cela en vienne aux mains avec des incivilités, des agressions ou des menaces de mort. Et la CGT de réclamer "à la ville de Marseille de réagir et de mettre en place une permanence pour recevoir les doléances, ainsi qu'un renfort des effectifs".

Ou comment remettre un peu d'humain dans un système dématérialisé et donc particulièrement inhumain.

avec AFP

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Pour résumer

Dans les Bouches-du-Rhône, les agents des finances publiques sont pris pour cible par les automobilistes furieux de se faire quotidiennement, et souvent de façon indue, verbaliser par les "scan cars". On touche aux limites de la dématérialisation des "PVs" de stationnement.Depuis que le stationnement a été dépénalisé, on ne parle plus de PV ni d'amende, mais de "forfait post-stationnement" (FPS). Concrètement, pour un temps de stationnement dépassé, ou un stationnement non payé, on se retrouve à payer un forfait correspondant au maximum possible. Dans beaucoup de villes, les 11 ou 17 euros qui étaient en vigueur avant sont largement dépassés.

Thibaut Emme
Rédacteur
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