GM : la Chevrolet Blazer produite au Mexique malgré Trump
par Elisabeth Studer

GM : la Chevrolet Blazer produite au Mexique malgré Trump

Les vibrants appels de Donald Trump aux groupes automobiles pour qu'ils produisent sur le territoire américain n'auront pas fait fléchir General Motors, coûts salariaux et rentabilité  étant les plus forts.

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Les vibrants appels de Donald Trump aux groupes automobiles pour qu'ils produisent sur le territoire américain n'auront pas fait fléchir General Motors, coûts salariaux et rentabilité  étant les plus forts.

Le constructeur américain a ainsi confirmé vendredi qu'il allait produire la nouvelle version de la Chevrolet Blazer  – son nouveau SUV - au Mexique. Choisissant ainsi de délocaliser sa production, contrairement aux exhortations du Président américain. Rappelons que dans le cadre de la renégociation de l'accord de libre-échange dénommé Alena, Donald Trump  a invité les constructeurs automobiles à produire davantage aux Etats-Unis.

Délocalisation de la production au Mexique

L'un des modèles les plus populaires de la marque sera ainsi assemblé sur le territoire mexicain en vue d'être exporté vers les Etats-Unis. C'est en effet ce qu'a indiqué à la presse Patrick Morrissey, un des porte-parole de GM.

Un véritable pied de nez à Donald Trump … cette annonce intervenant en pleine guerre commerciale  entre Etats-Unis, Chine et Union européenne, aux forts relents de protectionnisme US. Le Président américain faisant du "Made in America" son grand cheval de bataille.

Mais business is business …. le milliardaire désormais président devrait bien le comprendre … Les big three US - les trois grands groupes automobiles américains que sont GM, Ford et Fiat Chrysler -  motivent leur décision en indiquant que la production de certains modèles au Mexique leur permet d'avoir recours à une main d'oeuvre bon marché. Selon eux, la réduction de charges ainsi générée leur permet de demeurer compétitifs au niveau prix face aux concurrences asiatique et européenne.

General Motors tient également à préciser que les décisions de production sont prises plusieurs années à l'avance dans l'industrie automobile. Et donc bien avant l'arrivée au pouvoir du milliardaire désormais président. Une manière de dire aussi que le groupe voit plus loin et anticipe un revirement politique aux Etats-Unis ? Ou du moins un changement de stratégie à moyen ou long terme ?

GM ne boude pas les Etats-Unis

GM ne boude pas pour autant les Etats-Unis. Au moins dans le discours … histoire d'éviter que ne s'abatte sur lui les foudres de Donald Trump.

"Nous restons déterminés à investir aux Etats-Unis et à y créer des emplois", tient à préciser le porte-parole de GM. Le constructeur rappelle que depuis 2009, il a investi plus de 22 milliards de dollars sur le sol américain, les Etats-Unis représentant son deuxième marché après la Chine.

Collaboration maintenue pour moderniser l'Aléna

GM tient également à préciser qu'il reste "déterminé" à travailler avec l'administration pour "moderniser l'Alena".

Rappelons que cet accord de libre-échange établi entre le Canada, le Mexique et les Etats-Unis, entré en vigueur en 1994, est dans le collimateur de Donald Trump. Ce dernier estime en effet que l'Alena a nui à l'économie américaine. Il lui reproche en tout premier lieu d'avoir contribué à la délocalisation des emplois industriels américains.

Les constructeurs estiment de leur côté que l'accord s'avère bénéfique pour eux. Il leur permet en effet de produire dans toute l'Amérique du Nord et d'être compétitifs vis-à-vis de l'Asie et de l'Europe.

Une décision décevante pour UAW

Le syndicat UAW (United Auto Workers) a quant à lui jugé cette décision décevante. Regrettant que cette annonce voyait le jour au moment où "les salariés de GM affiliés à UAW ici aux Etats-Unis étaient licenciés et sans emploi".

Sources : AFP, Reuters , GM

Crédit Illustration : GM

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