Takata, accord de sortie de crise en vue aux Etats-Unis
par Elisabeth Studer

Takata, accord de sortie de crise en vue aux Etats-Unis

La filiale US de Takata  vient de conclure un accord avec ses créanciers et les avocats des personnes victimes de ses airbags. Cette heureuse conclusion d’une saga meurtrière liée à ses équipements défectueux, à l’origine d'au moins 21 décès dans le monde, et de blessures de 200 autres personnes  ouvre désormais la voie à sa sortie du régime des faillites et à la vente de ses opérations considérées comme viables.

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La filiale US de Takata  vient de conclure un accord avec ses créanciers et les avocats des personnes victimes de ses airbags. Cette heureuse conclusion d’une saga meurtrière liée à ses équipements défectueux, à l’origine d'au moins 21 décès dans le monde, et de blessures de 200 autres personnes  ouvre désormais la voie à sa sortie du régime des faillites et à la vente de ses opérations considérées comme viables.

Le scandale issu des graves dysfonctionnements de ses produits avait entraîné le plus important rappel de l'histoire de l'automobile, acculant à la faillite le groupe japonais Takata et sa filiale américaine TK Holdings.

En début de semaine, TK Holdings s'attendait encore à devoir mener une dure bataille devant le tribunal en vue d'obtenir le feu vert d'un juge pour son plan de sortie de faillite. Celui-ci étant contesté par des représentants de victimes et par un des deux comités réunissant ses créanciers.

Mais au final, les deux comités, les constructeurs automobiles concernés et le groupe Key Safety Systems, repreneur des activités viables de Takata, sont parvenus à un accord levant les principales objections au plan.

Formation d'un trust d'indemnisation des victimes

En vue de mettre fin à la crise, le texte prévoit l'établissement d'un trust destiné à indemniser les victimes. Une proposition dans ce sens avait été faite l'an dernier par Takata.

Une partie de son financement sera assuré par les constructeurs automobiles eux-mêmes. Un groupe de 13 constructeurs ont en effet accepté de verser entre 80 et 130 millions de dollars pour indemniser les victimes des airbags défectueux de Takata. En contrepartie, ils ont obtenu l’abandon de certaines demandes de réparation intentées par les victimes. Si l'accord est entériné par le tribunal des faillites, les constructeurs automobiles signataires ne pourront plus être poursuivis en justice par les victimes de déploiements accidentels des airbags Takata. Le montant des indemnisations versées s'établira dans une fourchette comprise entre 10.000 dollars et cinq millions de dollars (8.160-4,1 millions d'euros) selon le degré de gravité des accidents.

Parmi les 13 constructeurs signataires figurent General Motors, Ford, Toyota et les filiales américaines de Honda et de Volkswagen.

Key Safety Systems, filiale du groupe chinois Ningo Joyson Electric, s'est également joint à l'accord. Le groupe basé dans le Michigan, spécialiste des équipements de sécurité, prévoit de reprendre les activités viables de Takata pour 1,6 milliard de dollars. Conformément à un accord passé avec le département américain de la Justice, le produit de la vente doit servir à indemniser les constructeurs et les victimes.

Une solution qui permet également d'éviter une pénurie d'airbags

La solution trouvée devrait permettre de sauver l'équipementier et d'assurer aux constructeurs que leurs véhicules pourront être équipés comme il se doit.

La faillite totale de Takata constituant un problème également pour les groupes automobiles compte-tenu de l'immense part de marché détenu par le groupe japonais dans le secteur des airbags, qui se plaçait au deuxième rang mondial avant que surviennent ses difficultés.

En 2015, le suédois Autoliv détenait ainsi 25 % de part de marché, Takata arrivait en deuxième position avec 22 %. ZF-TRW talonnait quant à lui le groupe japonais avec 20 % des livraisons du secteur, loin devant Daicel, un autre compatriote, ou Key Safety Systems.

Face à un nombre de fournisseurs relativement faible, les constructeurs se sont retrouvés en grande difficulté suite au rappel des 100 millions d'airbags défectueux de Takata. Car, avant que ne survienne le scandale les acteurs du domaine faisaient déjà tourner leurs usines à fond pour suivre l'envolée de la demande. Un véhicule moderne embarque en effet en moyenne six airbags au lieu de deux.

Sources : Automotive News, Reuters, Les Echos

Crédit Illustration : Takata

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Pour résumer

La filiale US de Takata  vient de conclure un accord avec ses créanciers et les avocats des personnes victimes de ses airbags. Cette heureuse conclusion d’une saga meurtrière liée à ses équipements défectueux, à l’origine d'au moins 21 décès dans le monde, et de blessures de 200 autres personnes  ouvre désormais la voie à sa sortie du régime des faillites et à la vente de ses opérations considérées comme viables.

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