Comme souvent lorsqu’il s’agit d’industrie ou de technologie, le gouvernement veut jouer les chefs-d’orchestre. Il en est de même avec les véhicules autonomes.
La Ministre des Transports, Elisabeth Borne, souhaite que les industriels impliqués dans le véhicule autonome décide d’une stratégie commune (et nationale). D’ici quelques jours, elle devrait même nommer une coordinatrice ou un coordinateur.
Le véhicule autonome devrait – enfin – commencer sa révolution. En effet, pour l’instant, il faut toujours un conducteur alerte derrière le volant. La prochaine loi sur la mobilité, issue des assises de la mobilité, devrait définir le cadre de développement de ces nouvelles alternatives.
Entre autre, on devrait savoir dans quelle mesure un véhicule autonome pourra rouler sans conducteur. Mais, aussi, sans volant, avec des passagers assoupis ou faisant autre chose, etc.
de la start-up aux constructeurs, en passant par les chercheurs
Il faut dire que sur le véhicule autonome, des acteurs très différents sont impliqués. Les constructeurs bien entendu, mais aussi des start-ups, des géants d’Internet, des universités, des sociétés privées, etc. Si on laisse tout ce petit monde sans coordination, il y a de fortes chances que cela aboutisse comme à chaque fois à différentes normes incompatibles entre elles et au final une perte de temps.
D’autant plus que l’on compte des « champions » français dans le véhicule autonome. Reste à voir si cette coordination laissera tout de même les acteurs libres de leurs choix ou si elle cherchera à imposer sa propre vision.
Le véhicule autonome est un enjeu de mobilité pour beaucoup de gens. Ceux qui ne savent pas conduire et sont cantonnés aux véhicules sans permis ou aux transports en commun (TC). Mais, aussi, ces transports en commun justement. Dans beaucoup de régions, il y a un manque de TC qui pourrait être – partiellement – compensé par des véhicules autonomes. Enfin, il y a toutes ces personnes à mobilité réduite, par la maladie, le handicap ou l’âge, et qui veulent retrouver de l’autonomie.
Source : Ministère via AFP, illustration : Navya (une navette autonome Arma)
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5 Commentaires sur "Véhicules autonomes : le gouvernement veut des efforts coordonnés"
….. Elisabeth Borne, souhaite que les industriels impliqués dans le véhicule autonome décide d’une stratégie commune — (et nationale) — ? …..
C’est pour cela que qu’Emmanuel Macron veut revendre Alstom aux allemands …… pour moins de national ….
http://www.alstom.com/Global/OneAlstomPlus/Railsystems/Pressreleases/2017/20170119_easymile_metropolia1.jpg
« il y a de fortes chances que cela aboutisse comme à chaque fois à différentes normes incompatibles entre elles et au final une perte de temps. »
Et donc, l’approche doit donc être uniquement au niveau national pour éviter les incompatibilités… ? Que dalle au niveau européen si on veut être cohérent ? La France va imposer ses normes toute seules ?
@Art : avant d’aller affronter les autres en Europe (car il y a toujours affrontement de plusieurs opinions/points de vue) il faut déjà être fédérés non ?
Exemple, sur les prises de recharge, Renault et PSA y sont allés en ordre dispersé (PSA étant dépendant de Mitsubishi).
Une fois cette coordination actée, il faudra passer à l’échelon supérieur. Mais au moins ce sera un point de vue commun qui sera exprimé.
Elisabeth Borne a commencé sa carrière professionnelle à la direction des foyers Sonacotra !!! avant d’être présidente de la RATP !!!.
Est elle à la bonne place « comme ministre » ou va t on vers un nouveau scandale financier genre ecotaxe avec ses millions d’euros d’impôts gaspillés ?
Avant de jouer les chefs-d’orchestre. il lui manque surement 10 ans de formation dans l’Industrie Privée …..
Au contraire Thibaut, sur de tels projet, c’est à définir dès le début au niveau européen, sinon quoi, avec l’exemple de l’électrique, une prise = un pays ? Une prise = un constucteur ? Du n’importe quoi…