Scandale Kobe Steel : la justice US demande information
par Elisabeth Studer

Scandale Kobe Steel : la justice US demande information

Le scandale Kobe Steel prend de l'importance. Le département américain de la Justice vient en effet de faire une demande officielle d'informations concernant les falsifications de propriétés techniques opérées par le troisième sidérurgiste nippon sur de nombreux produits. Kobe Steel a quant à lui assuré dans un communiqué qu'il allait "sincèrement coopérer" avec les autorités américaines. Quelques jours auparavant, il avait estimée qu'environ 500 sociétés dans le monde étaient concernées par ses falsifications.

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Le scandale Kobe Steel prend de l'importance. Le département américain de la Justice vient en effet de faire une demande officielle d'informations concernant les falsifications de propriétés techniques opérées par le troisième sidérurgiste nippon sur de nombreux produits. Kobe Steel a quant à lui assuré dans un communiqué qu'il allait "sincèrement coopérer" avec les autorités américaines. Quelques jours auparavant, il avait estimée qu'environ 500 sociétés dans le monde étaient concernées par ses falsifications.

Des falsifications opérées depuis longue date

Selon le journal japonais Nikkei, les malversations pourraient remonter à de nombreuses années. Kobe Steel aurait ainsi falsifié les spécifications de certains produits depuis 40 ou 50 ans. La semaine dernière, la direction de l'entreprise estimait que les tricheries constatées dans ses usines japonaises pouvaient avoir débuté depuis une dizaine d'années.

Si le groupe sidérurgique affirme qu'il tente encore d'apprécier lui-même l'ampleur exacte du scandale, de source interne on concède que les tricheries seraient beaucoup plus anciennes et systématiques que ce que l'entreprise avait précédemment concédé.

Rappelons qu'après avoir reconnu début octobre des falsifications de la qualité de ses livraisons de produits en aluminium et en cuivre, Kobe Steel a par la suite évoqué des malversations sur nombre d'autres composants, notamment en acier.

Les constructeurs automobiles vérifient l'impact potentiel

Nombre de constructeurs automobiles comme Toyota ou General Motors ont d'ores et déjà indiqué de leur côté qu'ils avaient utilisé des matériaux de Kobe Steel concernés par le scandale et qu'ils en examinaient les conséquences à l'heure actuelle. "De l’aluminium de Kobe Steel a été employé pour des portières et capots de véhicules et nous sommes en train de vérifier l’impact potentiel sachant que la qualité de l’aluminium peut jouer sur la sécurité des piétons » en cas de collision, a expliqué il y a quelques jours un porte-parole de Nissan. Si Honda concède avoir utilisé de l’aluminium de Kobe Steel, il affirme « ne pas voir à ce stade de problème critique » puisque le groupe effectue ses propres tests de matériau avant usage. Néanmoins, un porte-parole a indiqué que les examens se poursuivaient.

"General Motors est au courant des informations faisant état d'une importante altération des produits du cuivre et de l'aluminium de Kobe Steel", a déclaré en fin de semaine dernière à Reuters Nick Richards, porte-parole de GM, confirmant une information de l'agence Kyodo. Ajoutant que le constructeur examinait à l'heure actuelle "les répercussions éventuelles" et n'avait "rien de plus à dire pour le moment". Plus précisément, General Motors vérifie si ses véhicules comportent des pièces ou des composants fournis par le sidérurgiste japonais qui auraient fait l'objet d'une fausse certification.

Le scandale pourrait encore s'amplifier selon Kobe Steel

Kobe Steel a affirmé pour sa part ne pas avoir détecté à ce jour de problèmes de sécurité sur ses produits. Il a également déclaré mardi qu'il était encore trop tôt pour pouvoir déterminer l'impact de ce scandale sur son activité. Des propos tenus en partir pour tenter de rassurer les marchés boursiers alors que le cours de son action a dégringolé de plus de 40 % la semaine dernière à la Bourse de Tokyo.

Reste que jeudi dernier, le patron de Kobe Steel a estimé que le scandale sur la qualité de ses produits pourrait encore s'étendre, tant au Japon qu'à l'étranger. "Il se peut que de nouveaux cas de mauvaises pratiques émergent" a ainsi déclaré le PDG de Kobe Steel, Hiroya Kawasaki, lors d'une conférence de presse à Tokyo. Ajoutant que son entreprise était est actuellement en train de vérifier si d'autres clients japonais, mais également étrangers, seraient concernés, notamment General Motors.

Sources : AFP , Reuters, Kobe Steel, presse japonaise

Crédit Illustration : Kobelco / Kobe Steel

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Pour résumer

Le scandale Kobe Steel prend de l'importance. Le département américain de la Justice vient en effet de faire une demande officielle d'informations concernant les falsifications de propriétés techniques opérées par le troisième sidérurgiste nippon sur de nombreux produits. Kobe Steel a quant à lui assuré dans un communiqué qu'il allait "sincèrement coopérer" avec les autorités américaines. Quelques jours auparavant, il avait estimée qu'environ 500 sociétés dans le monde étaient concernées par ses falsifications.

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