Carnet de voyage : à Cuba les reines sont américaines
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par Aurélien Matysek

Carnet de voyage : à Cuba les reines sont américaines

Il existe sur terre une place unique. Un endroit exceptionnel pour tout passionné d’automobiles : Cuba. L’île longue de 1 200 kilomètres possède sur ses routes des trésors ; tellement qu’il s’agit du bout de terre où les vieilles voitures américaines sont les plus nombreuses. Avant de possibles changements à la suite de la mort de Fidel Castro et d’un embargo américain moins sévère qu’auparavant, Le Blog Auto a voulu vous faire partager à nouveau cette atmosphère inédite.

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La magie des vieilles voitures américaines opère toujours à Cuba

Il y aurait plus de vieilles voitures américaines à Cuba qu’aux États-Unis. Ce qui vous laisse imaginer le nombre d’exemplaires qu’il est possible de croiser un peu partout dans le pays. La plupart de ces véhicules datent des années 50. À l’époque, l’American Way of Life fait des ravages et tout le monde ici rêve des objets américains à la mode. Parmi eux, forcément, il y a les voitures.

Elles sont arrivées en nombre important durant ces années avant de ralentir d’un coup dans les années 60 suite à la révolution castriste puis à l’embargo des États-Unis sur l’île des Caraïbes. Mais bonne nouvelle, les Cubains entretiennent toujours ce symbole pour notre plus grand plaisir.

Les Cubains et la débrouille : toute une histoire

Ne vous fiez pas aux apparences, si ces belles américaines ont tout l’esthétisme d’antan, sous le capot, la plupart sont modifiées. Pour trouver les plus authentiques d’entre elles il est conseillé de rester à La Havane et de se tourner plutôt vers les cabriolets.

Les gourmands moteurs américains sont remplacés, avec l'aide de très doués mécaniciens cubains, par des plus petits blocs asiatiques ou soviétiques. Sous le capot d'une Chevrolet Bel Air par exemple, c’est un 4 cylindres Mitsubishi (image ci-dessus) qui prend place avec tout de même le radiateur d’origine. La valeur de ce modèle ? Environ 60 000 euros mais ces voitures sont, à Cuba, léguées de père en fils. Notre conducteur du jour âgé d’à peine 30 ans nous a fait la visite pendant 1h autour de La Havane pour environ 40 euros.

Un essai auto pour le moins atypique

Lors du voyage, Le Blog Auto a fait appel à un guide local. Pendant la majeure partie du séjour nous avons profité des services du même taxi conduit par un Cubain de 32 ans qui aide les touristes à découvrir le pays. Travailler au service des vacanciers est d’ailleurs pour cette population synonyme de revenus confortables, soit environ 150/200 euros par mois.

Au fil de centaines de kilomètres entre Viñales, La Havane, Cienfuegos ou encore Pinar del Río, notre monture était une vieille Chevrolet de 1947 (image ci-dessous). Pas n’importe laquelle puisqu’elle a été complètement transformée sur la partie arrière en station wagon afin de pouvoir accueillir huit personnes avec le conducteur. Une fois la barrière de la langue franchie, nous avons pu comprendre que cette traction ne bénéficie ni du moteur ni de la transmission d’origine mais plutôt des éléments venant tout droit d’un vieux bus scolaire. Plus résistant que le moteur d’origine, il est aussi plus « récent » pour encaisser les routes cabossées et la chaleur de Cuba.

Forcément l’occasion était trop bonne pour en prendre le volant et nous n’avons pas été déçus… par le dépaysement. Tout d’abord le tableau de bord, comme le volant, ne sont plus d’origine non plus mais plutôt empruntés à une Nissan plus moderne. Volant incliné à 30 degrés en ligne droite, direction flottante et freins à peine réactifs, tout y est ! Mais tout ça n’est qu’un détail à côté de la sono qui n’a pas à rougir de celle de la dernière Lexus LS. Avec sa chaîne Hifi placée sous le siège conducteur et ses enceintes situées sous la banquette avant, c’était comme entendre Enrique Iglesias chanter à ses pieds.

Un paysage automobile aussi très diversifié

À Cuba il n'y pas que de belles américaines. Outre l’option de faire durer (jusqu’à aujourd’hui) ces rutilantes voitures, les Cubains avaient aussi le choix bien moins sexy d’acheter les voitures soviétiques comme les Lada et autres Moskvitch. Par la suite, les Françaises et surtout les Peugeot en provenance pour beaucoup du marché belge de l’occasion, ont réussi à se faire une place dans le pays. Les 405 et autres 205 étant, pour cette population, des voitures très fiables et un signe de réussite.

Il faut dire que les tarifs cubains pour s’acheter une voiture sont d’un autre monde. Une voiture neuve est tout simplement hors de prix du fait des nombreuses taxes qui plombent la note. Pour une Audi A6, comptez environ 300 000 euros ou 150 000 pour une Peugeot.

Aujourd’hui, il n’est pas rare de croiser à Cuba des Mercedes Classe C voire E, des MG et des récentes Françaises type Peugeot 301. Elles n’appartiennent pourtant pas à la population mais sont destinées à la location. D’ailleurs la lettre « T » sur leur plaque est là pour les différencier.

Mais bon, à Cuba les reines sont américaines donc place au voyage avec quelques photos souvenirs !

Crédit images : Aurélien Matysek

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Pour résumer

Il existe sur terre une place unique. Un endroit exceptionnel pour tout passionné d’automobiles : Cuba. L’île longue de 1 200 kilomètres possède sur ses routes des trésors ; tellement qu’il s’agit du bout de terre où les vieilles voitures américaines sont les plus nombreuses. Avant de possibles changements à la suite de la mort de Fidel Castro et d’un embargo américain moins sévère qu’auparavant, Le Blog Auto a voulu vous faire partager à nouveau cette atmosphère inédite.

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