50 ans déjà : Fiat Dino Coupé
par La rédaction

50 ans déjà : Fiat Dino Coupé

Longtemps resté à l'écart des feux de la rampe, le Coupé Dino de la marque turinoise a souvent souffert à tort de son blason. Mais c’est sans compter sur son palpitant signé Ferrari, qui lui donne une saveur et un timbre bien particuliers. Retour sur cette belle auto injustement oubliée, mais qui acquiert peu à peu une cote d’amour méritée.

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Nous sommes en 1965 : la commission sportive internationale de la FIA introduit de nouvelles règles pour l’homologation des moteurs en Formule 2 : ceux-ci ne doivent pas être dotés plus de six cylindres, et doivent de surcroît être issus d’un modèle de série produit à au-moins 500 exemplaires.

Conscient de ne pouvoir seul atteindre cet objectif en tant que constructeur de petite série avec sa 206 (et plus tard 246) GT, Enzo Ferrari demande alors à Fiat  son concours pour homologuer son moteur en compétition. Il est alors acté que groupe turinois construira une auto de production en nombre suffisant pour permettre au cheval cabré d’obtenir son précieux sésame pour la course.

Dans un premier temps, ce sera le Spider, présenté au salon de Turin de 1966, qui matérialisera cet accord. Puis, au salon de Genève de 1967, est présenté le coupé 2+2. Du point de vue du style, si le Spider est signé Pininfarina, le Coupé, quant à lui, est l’œuvre de Giorgietto Guigiaro pour le compte de la carrozzeria Bertone. Les lignes générales de la nouvelle venue empruntent autant à l’élégance à l’italienne et à ses courbes harmonieuses qu’au style fastback et anguleux des muscle-cars américaines.

Sous le long capot, on retrouve le V6 2 litres de cylindrées ouvert à 65 degrés, et développant 160 chevaux. Selon les données de Fiat, car Ferrari de son côté annonce 180 chevaux pour le même moteur sur sa Dino 206 GT. La référence à la norme des chevaux DIN d'un côté, et SAE de l'autre explique sans doute cela...

La parenté de ce moteur, officiellement attribuée au fils du Commendatore, Alfredo Ferrari (surnommé Dino) suite à son décès, semble pourtant être partagée avec l’ingénieur Vittorio Jano, ayant également œuvré sur le V6 ouvert à 60 degrés équipant les Ferrari en Formules 1 et 2 à la fin des années 50 et début des années 60, ainsi que sur le V8 à 90 degrés qui équipera bien des années plus tard la Ferrari 308.

Quoiqu’il en soit, équipée de cette fameuse mécanique, le coupé Fiat taquine les 200 kilomètres/heure en vitesse de pointe, et passe de 0 à 100 km/h en un peu moins de 9 secondes. Des performances respectables au vu du poids de 1 390 kilogrammes, et surtout obtenue dans une sonorité rauque et incitant à tutoyer les 7 000 tours/minutes pour tirer la quintessence du V6...

En 1969, le coupé Dino se voit doté d’une évolution moteur portant sa cylindrée à 2,4 litres et sa puissance à 180 chevaux. Moteur que l’on retrouvera également sur la Dino 246 GT, évolution de la 206 GT. De plus, des modifications esthétiques font leur apparition, comme la modification de la calandre à nid d’abeilles, la disposition des grilles d’aération ainsi que le dessin des jantes et des feux arrière.

L’intérieur, quant à lui, se pare d’un volant en bois et d’inserts du même métal, plus tard repris sur le Spider, tandis que la suspension hérite de lames simples à l’arrière et de ressorts hélicoïdaux à l’avant. La boîte de vitesses à cinq rapports, pour sa part, est l’œuvre des équipes de Fiat pour les modèles équipés du 2.0 litres, mais sera ensuite remplacée par un modèle signé ZF pour la version 2.4 litres. Dans les deux cas, un autobloquant taré à 25% complète le tableau pour une tenue de route confortable, mais non dénué d’un certain côté sportif…

De 1967 à 1969, les coupés sont assemblés par Fiat dans son usine de Rivalta di Torino. Mais à compter de 1969, ils le sont directement dans l’usine Ferrari à Maranello. Au total, 6 068 coupés Dino auront été produits, dont 3 670 en version 2 litres et 2 398 2.4 litres. A titre de comparaison, le Spider quant à lui n’aura été livré qu’à 1 583 exemplaires.

Illustrations : Fiat

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Pour résumer

Longtemps resté à l'écart des feux de la rampe, le Coupé Dino de la marque turinoise a souvent souffert à tort de son blason. Mais c’est sans compter sur son palpitant signé Ferrari, qui lui donne une saveur et un timbre bien particuliers. Retour sur cette belle auto injustement oubliée, mais qui acquiert peu à peu une cote d’amour méritée.

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