Les constructeurs allemands n'ont plus d'espoir avec le Brexit
par La rédaction

Les constructeurs allemands n'ont plus d'espoir avec le Brexit

Les constructeurs allemands ont abandonné tout espoir d’un accord commercial après le Brexit.

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Theresa May a récemment annoncé qu’elle négocierait une sortie de l’Union Européenne pure et simple tout en tentant de conserver l’accès au marché unique pour certains secteurs parmi lesquels l’industrie automobile. La réponse d’Angela Merkel ne s’est pas fait attendre. Mutti a répondu que le Royaume-Uni ne devrait pas avoir une sortie à la carte qui pourrait encourager d’autres pays à quitter l’union.

Les constructeurs se prépareraient à vivre un « désastre » commercial. Les immatriculations des marques allemandes représentent en effet le tiers du marché britannique. Avec une augmentation des tarifs douaniers de 10 %, les automobilistes seront plus enclins à acheter local, et ce d’autant plus que Jaguar est appelé à devenir un concurrent sérieux sur le marché du premium au cours des prochaines années. Les constructeurs allemands pourraient aussi décider d’absorber le coût des tarifs douaniers supplémentaires rognant au passage leurs marges. Dans les deux cas, les constructeurs seront perdants.

À l’impact commercial, il faut aussi ajouter l’impact industriel. BMW emploie 8 000 salariés sur le sol britannique et exporte pour 2,4 milliards d’euros de Mini et de Rolls Royce. Ford est aussi concerné par le Brexit avec l’usine de moteurs de Dagenham et Bridgend qui exportent dans toute l’Europe. Certains constructeurs ont d’ailleurs déjà annoncé des pertes pour 2016 et 2017 à la suite de la baisse de la livre sterling.

Les constructeurs allemands pourraient décider de dédier leurs usines au marché britannique et faire appel aux équipementiers locaux, mais la taille du marché intérieur ne permettrait pas de rentabiliser les coûts de production. Selon les experts, une usine doit produire au minimum 150 000 véhicules par an pour être rentable en ne vendant que sur le sol britannique.

Sans un accord commercial, le think tank Civitas a estimé que les constructeurs allemands devront payer 1,8 milliard d’euros en tarifs douaniers pour commercialiser leurs véhicules sur le sol britannique et 1,3 milliard pour exporter en Europe les véhicules produits sur le sol britannique.

Les constructeurs allemands pourraient faire pression sur Angela Merkel, mais ils ont déjà choisi leur camp et préfèrent conserver l’unité européenne quitte à perdre le Royaume-Uni. Mais, ils ne le font pas de bon cœur.

Source : Reuters

Source photo : BMW

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