Trump menace de taxer les importations de GM vers les Etats-Unis
par Elisabeth Studer

Trump menace de taxer les importations de GM vers les Etats-Unis

Les constructeurs automobiles semblent être la nouvelle cible de Donald Trump. En droite ligne avec ses propos de campagne musclés, le bientôt président des Etats-Unis a indiqué sur Twitter qu'il voulait revenir clairement au "made in USA".

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General Motors figure en première ligne des critiques de Trump, qui ne voit pas d'un bon œil les fabrications hors des frontières des sociétés américaines, et affiche sa nette volonté de les pénaliser.

Si Ford a semble-t-il préférer prévenir que guérir, Trump tente désormais d'infléchir la politique industrielle de GM : "General Motors livre des voitures Chevy Cruze, fabriquées au Mexique, à ses concessionnaires aux États-Unis sans payer de taxe. Fabriquez aux États-Unis ou payez une lourde taxe frontalière".

Lors de la campagne électorale, Donald Trump avait déjà critiqué les accords commerciaux négociés par ses prédécesseurs. Selon lui, ils sont responsables de la perte de millions d'emplois industriels aux États-Unis. Le futur président avait notamment promis de dénoncer l'accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qui lie les États-Unis, le Canada et le Mexique depuis 22 ans. Il reproche particulièrement à cet accord de permettre aux constructeurs US de fabriquer au Mexique et d'importer aux États-Unis hors taxe. Cet avantage aura permis l'essor de l'industrie mexicaine, le Mexique disposant d'un coût horaire très inférieur au taux horaire américain.

En avril 2016, lors d'un discours sur son programme économique à Detroit, Trump avait qualifié de "honte absolue" la décision de Ford d'investir au Mexique. Il avait également affirmé que, depuis l'entrée en vigueur de l'ALENA en 1994, le nombre d'employés dans la construction automobile dans l'État du Michigan, où se trouve Detroit, était passé de 285 000 à 160 000. En novembre dernier, le milliardaire a menacé à plusieurs reprises de rétablir des droits de douane dissuasifs, des propos qui ont fortement inquiété les constructeurs installés au Mexique.

En guise de première réponse aux nouvelles menaces de Trump, GM a tenu à préciser que la Chevrolet Cruze vendue aux Etats-Unis était produite sur le site de Lordstown près de la ville de Cleveland dans l'Ohio. La Chevrolet Cruze hatchback est certes assemblée au Mexique, mais elle est destinée aux marchés mondiaux. Seul un petit nombre d'unités est commercialisé aux Etats-Unis.

A l'heure actuelle, GM est le seul constructeur américain qui fabrique des véhicules hors des frontières nord-américaines pour les revendre aux Etats-Unis. Depuis cet été, il y importe une voiture fabriquée en Chine, la Buick Envision. Il envisage également de vendre en début d'année 2017 aux Etats-Unis un second modèle produit en Chine, la Cadillac CT6 hybride.

Reste enfin que le Canada a également son mot à dire, en tant que troisième partenaire de l'Alena. Si dans un premier temps le taux de change de la monnaie canadienne par rapport au billet vert avait permis d'attirer les investisseurs, ces derniers se tournent désormais vers le Mexique, le peso mexicain leur offrant de plus amples avantages. La qualification de ses techniciens canadiens - reconnue comme supérieure - ne semble rien changer à l'affaire.

Le Canada dénonce fréquemment des investissements dix fois supérieurs au Mexique qu'en Ontario. Selon des chiffres communiqués par Unifor, le plus important fournisseur d'équipements canadien, avant la crise de 2008, 25 % des voitures fabriquées en Amérique du Nord l'étaient au Canada contre seulement 15 % à l'heure actuelle.

Sources : AFP, Reuters

Crédit Photo : Chevrolet

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Les constructeurs automobiles semblent être la nouvelle cible de Donald Trump. En droite ligne avec ses propos de campagne musclés, le bientôt président des Etats-Unis a indiqué sur Twitter qu'il voulait revenir clairement au "made in USA".

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