Et si on supprimait les feux tricolores ?
par Thibaut Emme

Et si on supprimait les feux tricolores ?

Le premier feu de signalisation à Paris est apparu en mai 1923. Depuis, ils n'ont cesser de fleurir un peu partout. Près de 100 ans après, va-t-on assister à une marche inverse ? C'est en tout cas la proposition du groupe écologiste de la Mairie de Paris.

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Ils font tellement partie de notre quotidien qu'on ne fait même plus vraiment attention à eux. Outils de prévention d'un risque à la base, ils sont devenus un moyen de réguler le trafic, tant en organisant des feux synchronisés qu'en fluidifiant un carrefour. Mais, ils servent aussi, dans certains cas, à casser la vitesse en ville.

Actuellement, à la Mairie de Paris, on lance un "plan piéton" visant à redonner plus de place aux piétons dans la capitale. Profitant de ce lancement, le "Groupe Ecolo de Paris" fait le voeu d'une expérimentation de suppression des feux tricolores à Paris. Mais cette idée ne sort pas du chapeau comme on pourrait le croire de prime abord.

Les feux tricolores "endorment" la vigilance du conducteur

Les carrefours avec feux de signalisation sont le lieu, selon David Belliard, co-président du groupe, de 14% des accidents en France générant 150 tués mais aussi de nombreux blessés et encore plus d'accidents matériels. Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) étudie très souvent les feux tricolores, les intersections et les modèles mathématiques qui y sont liés.

Il en ressort très souvent que le feu rouge n'est pas la meilleure des solutions. Au contraire, le MIT souligne qu'en présence d'un feu tricolore, un automobiliste est moins attentif. Il présuppose, en effet, que le feu, au vert pour lui, le "protège" des autres voies. Une priorité à droite, un stop ou un cédez le passage n'auraient pas ce même effet et laisseraient le conducteur plus alerte.

Un gain économique et écologique

De plus, argument écologiste, 1805 carrefours à Paris sont équipés de feux tricolores. Cela consomme beaucoup d'électricité. Et ce, malgré la mise en place de feux à LED. Côté Mairie, c'est un poste non négligeable dans le budget. A double titre même avec la maintenance et le remplacement de ces milliers de feux. Ainsi, le GEP souhaite une expérimentation, avec le Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité, l’Aménagement (CEREMA).

La majorité municipale serait favorable à l'expérimentation, mais, ce n'est pas le cas de tout le monde. L'association 40 millions d'automobilistes considère que, si c'est envisageable sur de petits carrefours, "dans des petites villes" (sic.), à Paris cela engendrera plus de mal que de bien. Sans essayer, il est difficile de juger, non ? Une catégorie d'usagers de la route seront particulièrement à choyer, les piétons pour qui traverser, même avec un feu piétons relève souvent de l'acrobatie.

Vive les véhicules autonomes

Pour mettre tout le monde d'accord, il reste deux solutions. Interdisons tous les véhicules dans Paris, ou n'autorisons que les véhicules autonomes. En effet, le MIT a démontré qu'un carrefour sans feu tricolore est tout à fait envisageable, et même performant, avec des véhicules autonomes communicants.

Source : 20 Minutes, MIT, 40 Millions d'automobilistes, Illustration : Wikimedia

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Pour résumer

Le premier feu de signalisation à Paris est apparu en mai 1923. Depuis, ils n'ont cesser de fleurir un peu partout. Près de 100 ans après, va-t-on assister à une marche inverse ? C'est en tout cas la proposition du groupe écologiste de la Mairie de Paris.

Thibaut Emme
Rédacteur
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