Le Hard Brexit affole l'industrie automobile britannique
par La rédaction

Le Hard Brexit affole l'industrie automobile britannique

Comme prévu, le Premier ministre britannique Theresa May a annoncé hier que le Royaume-Uni allait sortir complètement de l’Union européenne, le cœur vaillant et la tête haute, sans même devenir un membre de l’union douanière, mais avec toutefois la volonté de signer un traité de libre-échange sans droits de douane.

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La réaction du secteur automobile ne s’est pas fait attendre. Par l’intermédiaire de son syndicat, le SMMT, les constructeurs automobiles ont rappelé à Theresa May que le secteur automobile dépendait fortement de l’Union européenne et que rester au sein de l’union douanière était vital pour l’industrie britannique.

Le SMMT a rappelé que 60 % des pièces détachées provenaient de l’Union européenne et que le secteur automobile détenu majoritairement par des groupes étrangers devait garder un accès au marché européen.

"Nous avons besoin accord qui inclue un accès à l’union douanière pour continuer à avoir accès au marché européen, sans tarifs douaniers qui pourraient remettre en question de futurs investissements", a déclaré Mike Laws, directeur du SMMT.

Toujours selon Mike Laws, la signature d’un traité de libre-échange sans droits de douane ne serait pas non plus la solution. En règle générale, pour qu’un produit soit inclus dans un traité de libre-échange, il doit avoir plus de 50 % de contenu local issu de son pays d’origine. Or le contenu local est de seulement 41 % dans une voiture produite au Royaume-Uni. Le secteur automobile serait exclu du traité de libre-échange sans droits de douane.

Fin novembre, le SMMT avait calculé qu’une sortie du marché unique générerait des tarifs douaniers de 5,3 milliards d’euros. Les calculs effectués par les équipes du SMMT estiment que l’exportation des voitures générerait une augmentation de 2,1 milliards d’euros tandis que les importations aggraveraient la note de 3,2 milliards d’euros. Plus concrètement, le prix des voitures importées augmenterait en moyenne de 1 800 euros. Tous les chiffres ont été calculés sur la base d’un tarif douanier de 10 %.

Theresa May a tenu à rassurer l’industrie automobile britannique en précisant que le gouvernement allait négocier au cas par cas et chercher à conserver un accès au marché unique sous la forme d’un accord de libre-échange spécial pour l’industrie automobile. Le gouvernement britannique s’appuierait sur l’importance du marché britannique pour les constructeurs européens pour négocier un tel accord. “En matière automobile, les pays d’Europe continentale exportent énormément chez nous, et nous exportons énormément chez eux (…). Si nous menons les négociations de manière sérieuse, constructive et civilisée, alors nous pouvons tomber d’accord sur beaucoup de points”, avait déclaré Greg Clark, le secrétaire d’État aux Affaires, à l’Énergie et à la Stratégie industrielle dans un interview à la BBC.

Il est vrai que le marché britannique est crucial pour les constructeurs allemands, et leur puissant lobbying à Bruxelles pourrait jouer en la faveur des Britanniques. Toutefois Matthias Wissmann, président de VDA, équivalent du CCFA outre-Rhin, a déclaré par le passé que les intérêts de l’Europe passaient avant les intérêts industriels des constructeurs allemands et que ces derniers étaient prêts à supporter les conséquences d’une sortie complète du Royaume-Uni.

Source : SMMT, Bloomberg

Source photo : Mini

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Comme prévu, le Premier ministre britannique Theresa May a annoncé hier que le Royaume-Uni allait sortir complètement de l’Union européenne, le cœur vaillant et la tête haute, sans même devenir un membre de l’union douanière, mais avec toutefois la volonté de signer un traité de libre-échange sans droits de douane.

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