A lui tout seul, il occupe la moitié des places de stationnement du centre de Paris ! Dans les années 70, les muscle cars sont moins puissantes et plus discrètes… Du moins, tout est relatif ! La preuve avec cette Dodge Charger.
Le nom « Charger » fut inauguré par Dodge avec un concept-car, en 1964. La marque réfléchit alors à une muscle-car. L’année suivante, la Dodge Charger II vient tâter le terrain, alors que le modèle de série est dans les starting-blocks. Le film Bullit et la série Shériff, fais moi peur, rendront célèbre la deuxième génération de Charger. Sans oublier la Daytona, avec ses appendices aérodynamiques. En 1971, la troisième génération de Charger débarque en concession. Sur la voiture du jour, la plaque indique « Dodge Charger 1973 ». Néanmoins, en 1973, la voiture reçoit un lifting. Il s’agit donc d’un modèle 1972. Par contre, c’est effectivement une « SE » (phares sous trappe et toit en vynil.) A priori, elle est équipée du « petit » V8 318. Dommage que l’on n’ait pas droit à son glouglou évoquant l’industrie nautique… A cause des normes anti-pollutions, ce 5,2l n’offre plus que 150ch. Avec sa boite automatique à trois (!) rapports, il lui faut 10,3 secondes pour atteindre 100km/h, avec une vitesse maxi de 180km/h. Consommation en cycle mixte : 18,1l/100km, de quoi mettre en perspective la notion de « plus économique ». A la même époque, le top du top des coupés Français, c’est la Peugeot 504. Avec son 2,0l 104ch, la Sochalienne version 1973 bat l’Américaine au 0-100km/h, mais elle plafonne quelques km/h plus bas. La grosse différence, c’est que la 504 mesure 4,36m de long, ce qui est alors très imposant pour le vieux continent. Néanmoins, avec 5,22m, la Charger la ridiculise ! Et même dans cette finition intermédiaire SE, la dotation en équipement n’a rien à voir…
En 1975, la quatrième génération de Charger apparait. Il s’agit alors d’une Chrysler Cordoba rebadgée. Autrement dit, une péniche avec des roues. Elle n’a même pas droit à cet obscur « cuir corinthien » dont se vante le coupé au pentastar. Il faut noter que la Charger « Oly Express », vue au Mans, est en fait une voiture de la quatrième génération avec une carrosserie de la troisième génération (car plus aérodynamique.) Contrairement à la Cordoba, la Charger n’est pas reliftée en 1978 et elle disparait donc du tarif. Les fans décident de faire comme si la quatrième génération n’a jamais existé, pensant que Dodge a alors touché le fond… Hélas pour eux, en 1981, la marque lance une Charger personnal car biodégradable, équipée de 4 cylindres avec puissance à deux chiffres, en traction…
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10 Commentaires sur "Le conducteur du jour : Holy Express !"
Elle est tout juste magnifique et dans un état qui me laisse sans voix…
en vente j’imagine ?
Non, non. L’une des règles non-écrites de cette rubrique, c’est que les voitures à vendre sont exclues.
Splendide
Mais je ne vois pas de vignette crit air sur le pare brise.
Bientôt illégale dans les rues de la capitale ?
Je crois que les voitures d’avant 1997 n’en ont pas « besoin », vu qu’elles n’ont droit qu’à rester aux portes de Paris.
Véhicule de collection = pas concerné par les restrictions 🙂
avec carte grise collection: légale !
Effectivement les véhicules de plus de 30 ans avec carte grise collection échappent aux restrictions de circulation de l’espagnole.
Du coup ça va peut être créer un marché pour les vieux véhicules increvables et decotés genre volvo 740, AX, 205, etc…
Les 205, AX, BX, Visa, Supercinq, etc. ont déjà une cote « d’enfer » (relatif).
Genre 1000 euros pour une voiture de 150 000 km en « bon » état. Contrôle technique tous les 5 ans, pas de restriction (pour l’instant) si véhicule en CG collection, etc.
Si elle a de la gueule, ça doit être un cauchemard au quotidien pour circuler, se garer et à la pompe, avec en plus des performances médiocres.
Ça consomme moins qu’un Porsche Cayenne turbo s , pourtant assez courant.