Un constructeur automobile embringué dans une affaire de publicité dissimulée sur Youtube
par Pierre-Laurent Ribault

Un constructeur automobile embringué dans une affaire de publicité dissimulée sur Youtube

Le Monde lève un drôle de lièvre aujourd'hui à l'occasion de la présentation du rapport annuel de la Direction générale de la répression des fraudes, plus connue sous l'acronyme facile à retenir DGCCRF. Selon le quotidien, une enquête de la dite DGCCRF vise une dizaine de Youtubeurs français qui auraient fait de la publicité dissimulée pour un mystérieux constructeur automobile dans leurs oeuvres très suivies, en échange de grasses rétributions.

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La DGCCRF reproche aux nouvelles idoles des jeunes que sont ces Youtubeurs poids lourds de l'audience sur le web de vanter des produits après avoir touché de l'argent d'une marque sans le mentionner explicitement, ce qui s'apparente à de la publicité dissimulée, une pratique répréhensible équivalente à celle tout aussi interdite des faux avis de consommateurs. L'enquête vise en particulier, et c'est là que ça nous intéresse, une dizaine d'individus renommés qui auraient touché de cette façon entre 20 000 et 100 000 euros chacun d'une agence de médias pour faire l'article du dit constructeur. Les Youtubeurs risquent une amende, que la DGCCRF négocie à l'amiable et dans la discrétion en brandissant la menace de rendre l'action publique, ce qui ne ferait pas l'affaire des contrevenants qui apparemment obtempèrent assez facilement.

C'est le côté le plus bénin de l'affaire, puisque la DGCCRF remonte le fil et s'intéresse à la fameuse agence média qui, s'il est prouvé qu'elle a demandé aux vidéastes vedettes de cacher leur relation commerciale avec l'annonceur, risque une amende qui pourrait aller beaucoup plus haut. Selon Le Monde, le constructeur concerné aurait dépensé plusieurs millions d'euros dans la campagne médias en question. Rien n'indique que le constructeur en question aurait été au courant des méthodes cavalières de l'agence média, mais on peut se demander quel est le raisonnement qui peut pousser une marque automobile à dépenser de telles sommes pour chercher à toucher une population majoritairement adolescente, puisque c'est apparemment le public des fameux Youtubeurs.

A ce stade, tout reste indéterminé : les Youtubeurs, l'agence média et le constructeur. Une rapide enquête dans l'équipe du blog auto, cette bande de vieillards pour qui Youtube veut plutôt dire vieux documentaires sur des salons oubliés, images sans paroles de concours d'élégance d'avant-guerre ou tours embarqués de Patrick Depailler n'a ramené aucun indice ni sur qui pourrait être le constructeur en question, ni d'ailleurs sur ce qu'est précisement un youtubeur. On ne va pas aller bien loin comme ça.

Source : Le Monde

Crédit image : Youtube

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Pour résumer

Le Monde lève un drôle de lièvre aujourd'hui à l'occasion de la présentation du rapport annuel de la Direction générale de la répression des fraudes, plus connue sous l'acronyme facile à retenir DGCCRF. Selon le quotidien, une enquête de la dite DGCCRF vise une dizaine de Youtubeurs français qui auraient fait de la publicité dissimulée pour un mystérieux constructeur automobile dans leurs oeuvres très suivies, en échange de grasses rétributions.

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