Nissan enrôle le gouvernement japonais face au gouvernement français
par Pierre-Laurent Ribault

Nissan enrôle le gouvernement japonais face au gouvernement français

Le match verbal entre Emmanuel Macron et le gouvernement et Nissan (et Carlos Ghosn en filigrane) continue son escalade. Après le recadrage macronien de la fin de semaine dernière, Nissan répond en faisant part aujourd'hui de son inquiétude face à la montée en puissance du gouvernement français dans le capital de Renault et indique que le gouvernement japonais est sur la même ligne.

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Le match verbal entre Emmanuel Macron et le gouvernement et Nissan (et Carlos Ghosn en filigrane) continue son escalade. Après le recadrage macronien de la fin de semaine dernière, Nissan répond en faisant part aujourd'hui de son inquiétude face à la montée en puissance du gouvernement français dans le capital de Renault et indique que le gouvernement japonais est sur la même ligne.

Le constructeur japonais a annoncé aujourd'hui d'excellents résultats trimestriels avec une augmentation de 13,2% du chiffre d'affaires, de 44% du résultat opérationnel, et relève sa prévision de résultat opérationnel sur l'année en cours à 730 milliards de yens contre 675 milliards jusqu'à présent. Le chiffre d'affaire sur les neufs premiers mois de l'année est de 76,37 milliards de dollars, une différence de 1 à 2 avec Renault qui permet au constructeur japonais de montrer ses muscles, courtoisement pour l'instant mais sans détours.

C'est ainsi que le directeur de la compétitivité du constructeur, Hiroto Saikawa, effectivement le numéro 2 de Carlos Ghosn et qui siège également au conseil d'administration de Renault, a déclaré que "L'état français a maintenant plus de poids dans Renault du point de vue de la gouvernance. C'est un problème important et c'est une source d'inquiétude pour Nissan." Et Saikawa de continuer : "Nous avons directement fait part de notre préoccupation au gouvernement français, et le gouvernement japonais nous a également fait part de sa compréhension. [...] (le gouvernement japonais) a une grande considération pour l'alliance et son futur potentiel et supporte complètement notre position.". "Nous allons continuer de dialoguer avec le gouvernement français avec les autres membres du conseil d'administration de Renault."

En clair, quoi qu'en dise l'accord de 1999, et fort du déséquilibre grandissant entre les deux entreprises, Nissan n'est pas décidé à se laisser faire et peut compter sur le gouvernement japonais si jamais les choses s'enveniment. La balle est désormais dans le camp d'Emmanuel Macron.

Source : Reuters, Bloomberg et divers

Illustration : Ministère/Renault (modifiée par lba)

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Le match verbal entre Emmanuel Macron et le gouvernement et Nissan (et Carlos Ghosn en filigrane) continue son escalade. Après le recadrage macronien de la fin de semaine dernière, Nissan répond en faisant part aujourd'hui de son inquiétude face à la montée en puissance du gouvernement français dans le capital de Renault et indique que le gouvernement japonais est sur la même ligne.

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