Des radars mobiles-mobiles privés sur les routes ?
par Thibaut Emme

Des radars mobiles-mobiles privés sur les routes ?

Le CISR a accouché la semaine dernière de 22 mesures censées lutter pour la sécurité routière et parmi toutes celles-là, une est presque passée inaperçue mais revient sur le devant de la scène aujourd'hui.

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Le CISR a accouché la semaine dernière de 22 mesures censées lutter pour la sécurité routière et parmi toutes celles-là, une est presque passée inaperçue mais revient sur le devant de la scène aujourd'hui.

Des sociétés privées pour remplacer les policiers

C'est la mesure 2 qui stipule : "Augmenter, dans les meilleurs délais, l’utilisation des radars embarqués dans des véhicules banalisés, en confiant leur mise en œuvre à des prestataires agréés, sous étroit contrôle de l’Etat". Outre le fait que l'Etat annonce un renforcement des contrôles radar dans les véhicules banalisés (les fameux mobiles-mobiles), il y a une mention qui fait bondir les syndicats de Police.

"confiant leur mise en oeuvre à des prestataires agréés" : en clair des sociétés privés. Voilà ce qui fait réagir l'Unité SGP Police-FO par la voix de son secrétaire général adjoint, Nicolas Comte : "Lorsque les policiers patrouillent à bord de ces véhicules dotés d’un radar mobile, ils sont en capacité d’intervenir et de verbaliser les automobilistes pour d’autres infractions. La privatisation de ces appareils entraînerait la fin de ces patrouilles et les contrôles ne seraient plus gérés que par des [conducteurs], privés. Ce système supprimerait le rôle essentiel de dissuasion et de répression de la police dans le plan de sécurité routière".

Des contrôles sans uniforme

En résumé, les contrôles mobiles-mobiles basculerait définitivement dans le répressif simple et seraient encore plus difficiles à repérer car l'uniforme (obligatoire actuellement) ne serait plus de mise. Les radars fixes sont pourtant déjà confiés à une société privées (avec pas mal de difficultés de fonctionnement NDLA) ce qui n'a jamais gêné les forces de l'ordre, et en théorie, cela devrait permettre de redéployer les effectifs qui ne font que du contrôle sur d'autres missions, même si de la théorie à la pratique il y a toujours un monde.

Autre crainte des syndicats (et tout aussi crédible) la course au chiffre serait alors lancée officiellement. "Le système de sous-traitance pourrait engendrer la surenchère… un business… et ce, aux dépens de l’automobiliste. Non ! C’est de toute façon à l’État de récolter cet argent, de façon rationnelle, en repérant les conduites dangereuses. Il ne s’agit pas de faire du timbre-amende pour entrer dans une logique de rendement" déclare Audrey Colin, Synergie Officiers.

Après, les plus sages (ou les plus taquins) diront qu'il y a un moyen simple pour qu'aucune entreprise privée n'accepte d'investir dans un radar mobile-mobile et des patrouilles, c'est de respecter les limitations pour que ces véhicules ne soient jamais rentables.

Source : FranceTV, 20 minutes, illustration : Ministère de l'Intérieur

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Pour résumer

Le CISR a accouché la semaine dernière de 22 mesures censées lutter pour la sécurité routière et parmi toutes celles-là, une est presque passée inaperçue mais revient sur le devant de la scène aujourd'hui.

Thibaut Emme
Rédacteur
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