Alors que nombre de constructeurs automobiles sont impactés par la catastrophe de Tianjin, Renault indique pour sa part que les explosions qui ont ravagé une partie de la zone portuaire de la ville ne modifieront pas pas ses prévisions de vente annuelles pour la Chine. Si l'on en croit ses dires, seules les importations d'août et septembre seront impactées.

La marque au losange qui a vu partir en fumée quelque 1500 de ses véhicules tient avant tout à se montrer rassurante concernant l'impact de cet accident industriel. Elle a toutefois également précisé dans son communiqué que son entrepôt avait été sérieusement endommagé.

Désormais, les entreprises présentes sur place commencent à faire les comptes, opération complexe car il est nécessaire de prendre tout à la fois en compte le manque à gagner en terme d'activité que la destruction partielle ou totale de sites d'activité ou de production.

Le coût de la catastrophe pourrait être compris entre 1 et 1,5 milliard de dollars (de 0,9 à 1,35 milliard d'euros) pour les assureurs, indiquent lundi des analystes de Crédit Suisse, se fondant sur les premières estimations fournies par les médias chinois.

Le nouveau quartier de Banhai où a eu lieu le sinistre abritait des dizaines d'usines automobiles, des sites de productions manufacturière, des raffineries pétrolières et des entreprises de technologie de pointe. Mais la zone était surtout une plate-forme logistique majeure et l'un des plus grands ports de Chine. D'après les chiffres officiels, plus de 14 millions d'unités standard ont transité par ce port en 2014. Ce qui en fait le dixième port commercial au monde.

Dans l'attente d'un retour à la normale, les constructeurs utilisent d'autres ports pour «ajuster les livraisons aux concessionnaires des voitures importées et ainsi minimiser l'impact pour les clients». Le port de Shanghaï voit ainsi une augmentation de son transit habituel s'accroître de plus de 20%.

Sources : Renault, les Echos, AFP

Crédit Photo : Renault