Depuis que la Peugeot 208 GTI 30th a fait sa première apparition au début de l’été au Goodwood Festival of Speed, nous étions impatient d’en prendre le volant pour vérifier si cette spectaculaire version anniversaire tenait ses promesses. Peugeot a exaucé notre voeu cette semaine en nous conviant à tester l’auto, dans un comparatif avec la version standard, sur le circuit de Dreux.
Style extérieur
Peugeot avait apporté l’ensemble des coloris disponibles pour cette série spéciale. En blanc nacré ou en rouge ruby, l’absence d’éléments de carrosserie spécifiques n’est cependant pas un problème pour distinguer la GTI 30th de la GTI normale. L’assise de la voiture, plus basse de 10 mm et sur des voies plus larges (22 mm à l’avant et 16 mm à l’arrière) qui accueillent des jantes spécifiques noir mat, change notablement l’allure générale, et le traitement noir mat qui remplace les chromes, en particulier sur la calandre et sur les passages de roue, rappel nostalgique aux extensions d’ailes de la 205 GTI, permettent de reconnaître aisément la différence. Il y a plusieurs écoles de pensées lorsqu’il s’agit de l’apparence des petites sportives. Rendons gré à Peugeot d’avoir choisi la voie d’une relative sobriété fonctionnelle, plutôt que de céder à la tentation de multiplier les appendices.
Sobriété peut-être, mais discrétion sûrement pas avec la livrée bicolore, et même bi-matière, signature de cette série. C’est une chose que d’en affubler un concept de salon, c’en est une autre de la mettre en vente. On verra si les acheteurs osent cette intéressante « coupe franche oblique » comme l’appelle Peugeot. Dans la circulation elle ne passera pas inaperçue, sur le circuit de Dreux, elle évoque tout de suite une voiture de compétition.
Style intérieur
Le traitement intérieur, à base de noir et rouge, est très réussi. Reprenant l’habitacle de la 208 GTI, la GTI 30th remplace le décorum de la planche de bord de cette dernière, comme les dégradés de rouge, par du noir simple avec un liseré rouge sur les contreportes. Les tapis de sol rouge contrebalancent le noir du reste de l’habitacle. La grande différence concerne toutefois les nouveaux sièges baquets signés Peugeot Sport. Clairement issus de l’univers sportif et très enveloppants, ils restent à l’usage, sur le tracé de Dreux en tout cas, très confortables. Et, ça ne gâte rien, la couverture en Alcantara leur donne une touche élégante. Dans l’ensemble c’est très flatteur et qualitatif.
Châssis, moteur et transmission
Passons aux choses sérieuses. Peugeot revendique l’intervention de Peugeot Sport sur les éléments mécaniques, à commencer par le moteur qui gagne quelques chevaux pour culminer à 208, clin d’oeil au matricule de l’auto, et un couple de 300 Nm, soit 30 de plus que la GTI. A l’usage, c’est cette augmentation de couple qui se ressent clairement dans les relances, la différence de puissance étant moins flagrante. La boîte de vitesse manuelle à 6 rapports et le différentiel à glissement limité sont en provenance directe de la RCZ R. Ce différentiel associé à des réglages spécifiques des trains roulants offre un vrai gain de motricité, et la suspension plus ferme et les voies plus larges permettent un placement plus précis et réactif que la 208 GTI. Sur la piste la différence est claire et on sent une voiture globalement plus efficace, ce qui est le but recherché. Les Brembo à quatre pistons vont dans le même sens.
Parlons argent
A 28 900 euros ( avec une peinture bicolore en option qui rajoute 1100 euros à la facture), la GTI 30th est 3800 euros plus chère que la GTI normale et se rapproche de la Mini Cooper S pack JCW. Ce n’est pas illogique si l’on considère le travail sur la voiture et les équipements.
Conclusion
Peugeot aurait pu se contenter pour marquer les 30 ans de la 205 GTI, déjà largement associée au lancement de la 208 GTI l’année dernière, d’une finition particulière. Avec des évolutions mécaniques importantes, qui sont évidentes dès que l’on prend le volant, la 208 GTI 30th est beaucoup plus ambitieuse. Si le constructeur n’avait pas tenu à conserver le magique badge GTI, elle aurait pu tout aussi bien s’appeler 208 R puisque l’évolution est tout à fait dans l’esprit que la RCZ du même nom.
Crédit photos : David Koskas / le blog auto
Caractéristiques | |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres en ligne essence 1.6 THP S&S |
Transversal avant | |
Cylindrée | 1 598 cm3 |
Puissance | 208 ch à 6000 tr/mn |
Couple | 300 Nm à 3 000 tr/mn |
Transmission | |
Roues motrices | avant |
Boîte de vitesses | Manuelle à 6 rapports |
Châssis | |
Suspension avant | McPherson |
Suspension arrière | Traverse déformable |
Freins | Disques ventilés / Disques |
Jantes et pneus | 205/40 RZ 18 Michelin Pilot Super Sport |
Performances | |
Vitesse maximale | 230 km/h |
0 à 100 km/h | 6,5 sec. |
Consommation | |
Cycle urbain | 6,9 l/100 km |
Cycle extra-urbain | 4,6 l/100 km |
Cycle mixte | 5,4 l/100 km |
CO2 | 125 g/km |
Dimensions | |
Longueur | 3962 mm |
Largeur | 2 004 mm (rétroviseurs extérieurs inclus) |
Hauteur | 1450 mm |
Empattement | 2538 mm |
Volume de coffre | 285 litres |
Réservoir | 60 litres |
Masse à vide | 1185 kg |
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44 Commentaires sur "Galop d’essai Peugeot 208 GTI 30th : Affûtée"
Pas un mot sur son positionnement par rapport à sa principale concurrente, référence du segment.
Est-elle meilleure ou pas que la Clio RS ?
La 208 GTI normale a déjà gagné la plupart des matchs contre la Clio RS donc peu de doutes sur le résultat avec cette version peaufinée !
Nous avons abordé la comparaison avec la Clio RS lors de l’essai de la 208 GTI normale, qui est plus directement concurrente de la Clio.
https://www.leblogauto.com/2013/04/essai-peugeot-208-gti.html
@Nicolas
Extrait de l’article dont parle Pierre-Laurent Ribault cocnernant les temps aux tours : « C’est donc sur de petits circuits club que la Peugeot 208 GTI pourra s’exprimer pleinement. A n’en pas douter, la Renault Clio RS, a priori plus efficace, risque d’être devant. »
Quid de cette GTI 30th ?
A noter que j’ai mis le (petit) passage concernant le comportement sur circuit car c’est là que se juge, en dehors de toutes partialité, le comportement des voitures à vocation sportive européennes (comportement chassis, acceleration, frein, etc).
Aux USA, on aurait evidement le temps au 0-60mph.
La référence actuelle du segment reste la Corsa OPC Nurburgring edition et plus la Clio 3 rs et encore moins la Clio 4 RS.
Merci pour toutes ces informations.
JB, j’ai bien peur que la Corsa OPC Nurburgring Edition (qui ne sera bientôt plus vendue) ne soit pas la référence pour tout le monde : http://www.youtube.com/watch?v=6vndASnCDjc.
A noter que pour une voiture basée sur un châssis de Fiat Grande Punto, elle est plutôt pas mal.
La Clio RS (châssis Cup) me semble donc toujours la plus efficace et rapide sur un circuit.
Euuuh ne t’en déplaise mais bon caradisiac c’est pas ce qu’il y a de plus objectif…
http://fastestlaps.com/comparisons/opel_corsa_opc_nrburgring_edition-vs-renault_clio_rs_200_edc.html
http://www.rssportscars.com/videos/renault-clio-rs-vs-vauxhall-corsa-vxr
JB, les temps du site fastestlaps.com me semblent un peu bizzarres. Plusieurs pilotes amateurs ont fait à peine plus de 8’30 » avec une Clio IV RS Cup (voir youtube) autour du Nurb’, le site en question donne 8’59 » (!?). Je pense que ta lien où l’Opel gagne concerne la version de base de la Clio RS, pas de la Cup.
Cette petite Peugeot est dans sa version la plus rapide, c’est donc à une Clio RS Cup qu’elle doit être comparée.
Ok soit ! La Corsa OPC Nürburgring est donc la meilleure pour péter un temps au tour mais au prix du confort et de la polyvalence en général, tout le monde ne cherche pas le standard « planche à roulettes » pour le comportement.
Même pour une sportive beaucoup d’autres critères peuvent entrer en jeu.
Ce n’est apparemment pas l’avis de tous les essayeurs…
Heu… pas une seule photo de l’intérieur !
Malheureusement à l’intérieur, on retrouve encore ces énormes « baquets » http://www.feline208.net/photos/peugeot-208-gti/30th/photos-feline/peugeot-208-gti-30th-photo-feline-1-015.jpg.html :/
C’est quand même loin de
Les bacquets sont plutot reussis, tant que le controle du poids est la jene vois pas le soucis, et c’est pareils dans la concurrence francaise ou allemande …
Oui, ils sont aussi gros dans la DS3 R et l’option manque dans la Clio IV RS mais des Recaro comme dans la Clio III RS, c’est quand même autre chose : http://nsa22.casimages.com/img/2012/03/05/120305055256652610.jpg
Bonjour,
Pour avoir fait la route avec les 2 modèles, je préfère le Mix réussit que procure les sièges de la DS3 R. Ce n’est pas radical, c’est très beau et assez sportive chic, ce que qu’offre ici la 208.
à quand la version 308 GTI??? je l’attend avec impatience!!!
Et pas un mot sur le comportement dynamique, paye ton essai !!! On pourrait appeler ça fiche descriptive pour aller plus vite…
Reste que cette peinture bi-colore claque bien !