Indycar 2014 : Grand Prix of Indianapolis
par Joest Jonathan Ouaknine

Indycar 2014 : Grand Prix of Indianapolis

Au bon endroit, au bon moment. 5e à quelques tours de l'arrivée, Simon Pagenaud (Sam Schmidt) remonte au 1er rang après qu'un par un, les Hommes de tête passent aux stands. Le Français remporte le premier "Grand Prix of Indianapolis", son premier succès d'Indycar 2014. Dans les courses en prologue, Florian Latorre (US F2000) et Alex Baron (Indy Lights) sont montés sur le podium.US F2000

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Au bon endroit, au bon moment. 5e à quelques tours de l'arrivée, Simon Pagenaud (Sam Schmidt) remonte au 1er rang après qu'un par un, les Hommes de tête passent aux stands. Le Français remporte le premier "Grand Prix of Indianapolis", son premier succès d'Indycar 2014. Dans les courses en prologue, Florian Latorre (US F2000) et Alex Baron (Indy Lights) sont montés sur le podium.US F2000

Ce "Grand Prix of Indianapolis" permet à l'US F2000 de venir sur le fameux circuit. D'habitude, à Indianapolis, les monoplaces se contentent du petit Lucas Oil Raceway, pour la "Night before the 500".

Aux essais, Cape Motorsports s'offre un doublé avec Florian Latorre devant Jake Eidson.

La piste est détrempée et il faut deux départs pour que les voitures prennent leurs vrais places au départ ! Latorre se fait piéger et se retrouve dans le peloton. Eidson hérite des commandes devant Victor Franzoni (Afterburner.) Le débutant Tim Hollowell, de la non moins nouvelle équipe GBI Racing, est 3e ! Mais il part en glissade et Aaron Telitz (ArmsUp) se retrouve 3e. Pabst a recruté Tonis Kasemets (vu en Champ Car) comme "spotter". L'Estonien trouve que la piste s'assèche et il conseille à Pabst de chausser des slicks. De toutes façons, ils n'ont rien à perdre. Will Owen s’exécute. Devant, Eidson commet une erreur et Franzoni passe en tête. Le champion de F1600 2014 reprend son bien... Et il voit Owen revenir tel un boulet de canon sur lui ! Le débutant devient le nouveau leader, tandis que Telitz passe Franzoni pour le gain de la 3e place.

Owen remporte donc sa première victoire, devant Eidson et Telitz. Latorre est 4e.

Adrian Starrantino (JAY) part en pole, mais Franzoni, 4e sur la grille, effectue un meilleur et il pointe en tête ! L'ancien animateur de la F1600 (comme Eidson et Telitz) ne s'avoue pas vaincu et harcèle le Brésilien. L'Américain passe et cette fois, c'est Franzoni qui veut reprendre son du. Il commet une erreur, qui permet à Latorre de passer. Franzoni n'a plus de freins arrières et Clarke Toppe (JDC) se rapproche dangereusement. Le Brésilien parvient in extremis à sauver sa 3e place.

Après Owen, c'est au tour de Starrantino de remporter un premier succès en US F2000. C'est aussi le premier succès de JAY, arrivé l'an dernier. Latorre et Franzoni complètent le podium.

RC Enerson (Team E) est complètement passé à côté d'Indianapolis. Il reste néanmoins leader du classement, avec 145 points. Latorre, le plus régulier du week-end, passe 2e à 124 points. Eidson est 3e à 117 points.

Pro Mazda

Là aussi, c'est une première pour la Pro Mazda, qui est elle aussi cantonnée au Lucas Oil Raceway. Michele Bumgarner est très émue de courir là. Elle est la première représentante des Philippines depuis Jovy Marcelo. Ce dernier fut un grand espoir du début des années 90 (et aussi le premier Philippin à percer à l'international.) En 1991, il remportait la Formule Atlantic, devant Jimmy Vasser. La modeste équipe EuroInternational lui permit de "monter" en Indycar. Hélas, Marcelo fut victime d'un accident mortel lors des essais des 500 miles d'Indianapolis.

Le leader du championnat, Spencer Pigot (Juncos), poursuit sa domination en décrochant la pole.

Pigot oublie d'accélérer au départ. Il se retrouve 6e, essaye de repasser des voitures aux forceps, se fait accrocher, puis part en tête-à-queue et sème la pagaille. Pipo Derani (Pelfrey) est un dommage collatéral de ce chaos. Drapeaux jaunes.

Neil Alberico (Cape Motorsports) est le grand bénéficiaire de la confusion : il s'est faufilé jusqu'au 2e rang, derrière Scott Hargrove (Cape Motorsports.) Au drapeau vert, Alberico met la pression sur Hargrove et finit par le passer... Mais il se retrouve sous la menace de Shelby Blackstock (Andretti), Ryan Booth (JDC), Nicolas Costa (M1) et un Hargrove qui n'a pas baissé les armes. Booth, le plus hardi, passe à l'assaut, arrive en luge sur Alberico et se le paye. Le leader n'a pas trop de casse, alors que la course est terminée pour Booth. C'est au tour d'Hargrove de tenter sa chance et le champion d'US F2000 passe avec difficultés. Blackstock en profite pour doubler lui aussi le leader.

Ainsi, Hargrove gagne la course 1, devant Blackstock et Alberico.

Le samedi, Pigot perd de nouveau le bénéfice de sa pole au profit d'Hargrove. Ca se bouscule à la chicane : Derani et Dalton Kellett (Pelfrey) s'arrêtent là, Alberico plonge dans le gruppetto, tandis que Julia Ballario (Juncos) et Kyle Connery (JDC) doivent passer aux stands pour réparer. Drapeaux jaunes.

Au restart, Costa veut la 2e place de Pigot. Ce dernier lui ferme la porte, provoquant une collision. Deuxième session de "jaunes".

Pour le sprint final, Alberico, repassé 3e, se débarrasse de Jose Gutierrez (Juncos.) Mais Hargrove est déjà trop loin.

C'est donc un doublé pour Cape Motorsports, avec Hargrove devant Alberico. Gutierrez est 3e.

Un week-end à oublier pour Pigot. Le vainqueur de la Winterfest reste 1er à 157 points. Mais grâce à ce doublé, Hargrove remonte à 152 points. Kyle Kaiser (Juncos) est 3e à 114 points.

Indy Lights

Jusqu'ici, la saison s'est résumé à un duel entre Gabby Chaves (Belardi) et Zach Veach (Andretti.) Aux essais, un troisième larron déboule : Matthew Brabham (Andretti.) C'est la première pole en Indy Lights du champion d'US F2000 2012 et de Pro Mazda 2013.

Un crachin s'est abattu entre la Pro Mazda et l'Indy Lights. La piste est donc humide. Chaves effectue le meilleur départ, mais Brabham reprend vite le commandes. Derrière lui, Alex Baron (Belardi), Veach (Andretti) et Luiz Razia (Sam Schmidt) se relayent au 2e rang. Lorsque la piste s'assèche, l'ex-pilote de GP2 est le plus rapide en piste. Il remonte sur Brabham, qui tient bon. Jack Harvey (Sam Schmidt) imite Razia et s'extirpe du peloton. Notez que Chaves et Veach abandonnent tout les deux.

Brabham s'offre un premier succès en Indy Lights, devant Razia et Harvey.

Le samedi, la course débute par un accrochage entre Juan Piedrahita (Sam Schmidt) et Zack Meyer (Moore.) Devant, les Dallara de Razia et Harvey semblent soudées, tandis que Brabham et Veach se donnent des coups de roues. Au fil des tours, Razia et Harvey restent collés. Idem chez Belardi, entre Baron et Chaves. Brabham s'est débarrassé de Veach et il s'offre Scott Anderson (Fan Force United), alors 5e. Le vainqueur de la course 1 passe Chaves et il revient à grandes enjambées sur Baron. Le Français a du être content de voir les damiers, synonymes de médaille de bronze !

Razia gagne ainsi sa première course outre-atlantique. Harvey et Baron montent avec lui sur l'estrade.

Veach reste en tête à 229 points. Razia s'est infiltré au 2e rang, à 224 points. Chaves perd un peu de terrain, à 215 points.

Indycar

Depuis 2012, la Nouvelle Orléans rêve d'Indycar. Cette hiver, le NOLA a accueilli l'US F2000 et la Pro Mazda. Ce fut un succès car désormais l'Indycar discute avec Lanny Chouest, propriétaire du tracé. Ainsi, une épreuve d'Indycar (en 2015 ?) y serait organisée par Andretti.

De l'Indycar à Indianapolis, quoi de plus normal ? Après tout, la discipline a pris ce nom avec l'essort du Speedway (auparavant, on parlait de "Champ[ionship] cars".) Sauf que pour la première fois, les voitures rouleront sur le "routier". Les voitures tourneront "à l'envers" (comme le faisaient les F1.) En tout cas, le public ne répond pas présent. Tout au long du week-end, les tribunes restent clairsemées. Certaines sont même carrément vides.

Pour l'occasion, Andretti recrute Franck Montagny. Le Français emprunte la voiture qui sera pilotée par Kurt Busch lors des "500".

L'autre actualité, ce sont les nouvelles couleurs d'Helio Castroneves. Le Brésilien n'en finit pas de changer de sponsor. Il est désormais soutenu par Pennzoil. Le fabricant de lubrifiant s'était d'abord associé à Chapparal (victoire de Johnny Rutherford à Indianapolis en 1980), puis avec Penske (victoire avec Rick Mears à Indianapolis en 1988), avant de revenir chez Jim Hall, jusqu'à ce que le Texan prenne sa retraite.

Sébastien Bourdais (KV) est le plus rapide des libres 1. Simon Pagenaud domine les libres 2. Sebastian Saavedra (KV) n'était jamais entré dans le "Fast 6". Le Colombien s'invite dans le dernier carré des qualifications et décroche la pole !

Exceptionnellement, l'Indycar s'offre un départ arrêté... Et Saavedra oublie que dans "départ arrêté", il y a "départ". Carlos Muñoz (Andretti), Mikail Aleshin (Sam Schmidt) et Mike Conway (Carpenter) ne peuvent l'éviter. Drapeaux jaunes. Ryan Hunter-Reay (Andretti) mène alors devant Scott Dixon (Ganassi) et Will Power (Penske.)

Au restart, Jack Hawksworth (Bryan Herta) et Pagenaud laissent sur place le trio. Montagny pointe au 10e rang, mais c'est parce qu'il a trop anticipé les "verts" et il est puni d'un drive-through.

La course semble assez pépère, avec un Hawksworth en solide leader. Mais Power s'énerve derrière Dixon, qui finit dans le décor. Drapeaux jaunes.

Au restart, Martin Plowman se paye (Foyt) se paye Montagny. La course du Français s'arrête là et les drapeaux jaunes sont ressortis. Au passage, Hunter-Reay a pris les commandes (car Hawksworth est passé par les stands.)

Le temps d'agiter les drapeaux verts et Juan-Pablo Montoya (Penske) pousse Graham Rahal (Rahal.) Quatrième fournée de "jaunes" !

Pour le sprint final, on a un tiercé inédit : Helio Castroneves (Penske), devant Charlie Kimball (Ganassi) et Bourdais (qui ont un arrêt aux stands de moins que les autres.) Oriol Servia (Rahal), qui s'est arrêté, hérite des commandes lorsque le trio passe aux "puits". Pagenaud et Hunter-Reay complètent le podium virtuel. Le Catalan est trop short pour aller jusqu'au bout. Il effectue un "splash & dash", synonyme de perte du leadership. Pagenaud est en tête, il a suffisamment d'essence et il a pris de l'avance sur Hunter-Reay.

Ainsi, Pagenaud décroche une victoire opportune, en menant les 2 derniers tours. Hunter-Reay et Castroneves montent avec lui sur l'estrade. Bourdais (qui a été bousculé par le Brésilien) est 4e.

Au classement, rien ne va plus ! Power reste leader, à 149 points. Mais Hunter-Reay est 2e à 148 points et Pagenaud, 3e à 143 points.

Quant à Bourdais, il remonte au 10e rang, à 81 points.

Crédits photos : Indycar (photos 1, 16 et 18 à 20), US F2000 (photos 2 à 5), Pro Mazda (photos 6 à 10 et 15), Indy Lights (photos 11 à 14) et Penske (photo 17)

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Pour résumer

Au bon endroit, au bon moment. 5e à quelques tours de l'arrivée, Simon Pagenaud (Sam Schmidt) remonte au 1er rang après qu'un par un, les Hommes de tête passent aux stands. Le Français remporte le premier "Grand Prix of Indianapolis", son premier succès d'Indycar 2014. Dans les courses en prologue, Florian Latorre (US F2000) et Alex Baron (Indy Lights) sont montés sur le podium.US F2000

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