La Škoda 1000 MB a 50 ans
par Joest Jonathan Ouaknine

La Škoda 1000 MB a 50 ans

La Škoda 1000 MB a débuté le 21 mars 1964. Elle fête donc ses 50 ans. Le constructeur parle de "légende". Le mot est excessif. Néanmoins, elle fut un maillon essentiel de l'histoire du constructeur.

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La Škoda 1000 MB a débuté le 21 mars 1964. Elle fête donc ses 50 ans. Le constructeur parle de "légende". Le mot est excessif. Néanmoins, elle fut un maillon essentiel de l'histoire du constructeur.

Au début des années 60, l'état tchécoslovaque veut une petite berline 4 portes. Elle doit à la fois remplacer la Felicia et la 440 (qui n'étaient disponibles qu'en 2 portes.) Ca doit être une voiture du peuple. Elle est loin l'époque des Hispano-Suiza sous licence et des Superb ! Le nom est tout un symbole de l'austérité soviétique : "1000", comme la motorisation et "MB" comme Mladá Boleslav, son usine de production. D'ailleurs officiellement, elle n'est pas produite par Škoda, mais par "AZNP" (Automobilové závody národní podnik, coopérative nationale d'automobile.)

Ca n'empêche pas un certain raffinement avec quelques flèches chromées guère prolétariennes. La 1000 MB est la première Škoda a disposer d'une carrosserie monocoque et d'un bloc-moteur en aluminium. Notez que ce bloc est en porte-à-faux arrière (une solution "inspirée" par la Renault Dauphine ?) Les suspensions sont indépendantes et la boîte possède quatre rapports.

C'est l'effervescence à Mladá Boleslav. L'état bâtit un site flambant neuf avec quarante bâtiments et construit treize kilomètres de routes pour y accéder. Le projet NOV (NOVÝ OSOBNÍ VŮZ = nouvelle voiture particulière) doit être la première production en grande série. Les prototypes effectuent 1,6 millions de kilomètres (dont une partie en U.R.S.S.)

Elle débute en 1964 avec un 1,0l 37ch, de quoi atteindre 120km/h en pointe, avec un 0-100km/h en 27 secondes ! Des chiffres ridicules, mais au niveau des concurrentes de l'époque. En 1967, le moteur est réalésé à 1,1l et il offre ainsi 43ch. Il existe également un coupé, la MBX. Elle illustre une Tchécoslovaquie pré-printemps de Prague, apparemment idyllique.

Le rideau tombe en 1969, après 443 156 unités (soit une moyenne annuelle de 100 000 unités ; du jamais vu à Mladá Boleslav.) Ironie de l'histoire, la Favorit reste au catalogue jusqu'en 1971. La 1000 MB est largement exportée. En Europe occidentale, mais aussi en Australie et en Nouvelle Zélande. Les "pays frères" ne sont oubliés. On en trouvera jusqu'à Cuba, en Chine et en Corée du Nord.

Avec la 1000 MB, Škoda effectue son virage "popu". Faute de moyens, on se contente de la recarrosser. La 100/110 perd les rondeurs de son aînée. Puis ce sera l'anguleuse 105/120/125. Non seulement il n'y a pas eu d'évolutions techniques (Škoda et Trabant sont les derniers bastions du moteur en porte-à-faux arrière), mais il y a beaucoup de laisser-aller côté finition. Tout un symbole d'une Tchécoslovaquie économiquement exsangue (au point de se rabibocher avec le grand satan chinois.) Pour faire passer la pilule, Mladá Boleslav casse les prix : la 120 est vendu aux 2/3 du prix d'une 205 Junior. En 1987, Škoda dévoile la Favorit, beaucoup plus moderne. Mais les caisses sont vides. En 1989, la compacte est enfin produite, tandis que les ultimes descendantes de la 1000 MB quittent discrètement la scène.

Source :

Škoda

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La Škoda 1000 MB a débuté le 21 mars 1964. Elle fête donc ses 50 ans. Le constructeur parle de "légende". Le mot est excessif. Néanmoins, elle fut un maillon essentiel de l'histoire du constructeur.

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