Le Super GT veut s'ouvrir à l'Europe avec le DTM et l'ACO
Le Super GT japonais cherche à s’internationaliser depuis plusieurs années, mais le passage à l’acte a été jusque-là difficile à aborder pour cette série populaire mais qui est toujours restée très insulaire, par prudence autant que par culture. Depuis quelque temps toutefois les signes s’accumulent qui montrent qu’enfin le GT à la japonaise est décidé à franchir les frontières au-delà de son excursion annuelle a Sepang. Dernière initiative en date, une tentative de rapprochement avec l’ACO.
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On y a pourtant cru à la fin 2010 lorsque des officiels de l’ITR, les organisateurs du DTM, sont venus visiter la dernière manche du championnat et annoncer tout sourire en compagnie de Bandoh-san, l’inamovible président de la GT Association, que le DTM et le Super GT allaient adopter une réglementation commune permettant aux voitures du DTM de participer au Super GT en GT500 et vice versa. Le mouvement était en grande partie initié à la demande de BMW qui voulait maximiser le potentiel de son retour en DTM en alignant sa voiture au Japon et si possible aux Etats-Unis.
Sur le principe tout allait bien, mais les difficultés ont commencé rapidement, les Allemands étant inflexibles sur le fait que ce serait leur monocoque, fabriquée exclusivement en Allemagne, qui serait la base de la nouvelle réglementation. Sans surprise, la chose s’est avérée un point de blocage pour les Japonais qui y voyaient le risque de la mort à moyen terme de leur industrie du sport automobile dont le Super GT est une pièce fondamentale. Les choses se sont envenimées et la rupture a été consommée en 2011... Jusqu’à ce que les constructeurs japonais, Nissan en tête, ne poussent les acteurs à revenir à la table des négociations, voulant garder une ouverture vers le DTM.
Si rien n’a encore été signé, des déclarations apaisantes des deux côtés ces dernières semaines redonnent l’espoir. Chacun a finalement mis de l’eau dans son vin et il semble que l’on se dirige vers une solution pour 2014. L’ITR accepte un certain nombre de dérogations, dont le souhait de Honda de s’engager d’abord avec une voiture à moteur central arrière, la future NSX, et de laisser les Japonais fabriquer eux-mêmes leurs autos sur la base de spécifications communes. Les Japonais, eux, acceptent de se plier à la base de réglementation du DTM pour les GT500. Il reste à mettre au point les détails, ce qui peut encore s’avérer un champ de mines. Mais l’accord n’a jamais été si proche.
Entre temps l’ACO a annoncé en juin dernier la renaissance de l’Asian Le Mans Series. Fort de l’avancée inespérée avec le DTM, Bandoh-san s’est enhardi et a confié à l’occasion de la manche de Sugo qu’il verrait d’un bon oeil un rapprochement avec l’ACO. Des officiels du Super GT étaient au Mans en juin, et des représentants de l’ACO sont invités à la fin du mois à l’occasion des 1000 km de Suzuka où une déclaration commune devrait être faite. L’idée est de permettre aux voitures de la catégorie GT300 répondant au réglement JAF-GT, c’est-à-dire les silhouettes de type Subaru BRZ, Toyota Prius, Honda CR-Z, bientôt Toyota 86, etc., la participation aux manches de l’AsLMS dans la catégorie GTC voire GTE avec à terme une possible participation aux 24 heures. Bandoh-san a d’ailleurs, sur le ton de la boutade, indiqué qu’il demanderait le garage 56 pour la voiture championne en GT500 cette année... En réalité il s’agit pour la GT Association de promouvoir son concept de châssis unique qui sous-tend la nouvelle réglementation JAF-GT aux autres pays d’Asie où la compétition est en plein boum. L’AsLMS serait une très belle vitrine doublée d’un point de chute pour ces éventuels clients.
On en apprendra plus à Suzuka, en espérant que quelque chose ressortira de ce brainstorming. Tout ce qui permet plus de variété en endurance est bon à prendre.
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Le Super GT japonais cherche à s’internationaliser depuis plusieurs années, mais le passage à l’acte a été jusque-là difficile à aborder pour cette série populaire mais qui est toujours restée très insulaire, par prudence autant que par culture. Depuis quelque temps toutefois les signes s’accumulent qui montrent qu’enfin le GT à la japonaise est décidé à franchir les frontières au-delà de son excursion annuelle a Sepang. Dernière initiative en date, une tentative de rapprochement avec l’ACO.
