Super GT 2011 - 4 : La GT-R Mola S ROAD écrase la concurrence à Sugo
par Pierre-Laurent Ribault

Super GT 2011 - 4 : La GT-R Mola S ROAD écrase la concurrence à Sugo

Pour sa quatrième manche de la saison le Super GT retournait à Sugo, près de Sendai, en plein dans la zone touchée par le tremblement de terre et le tsunami de mars dernier. Cela donnait une tonalité particulière à cette épreuve dont un certain nombre de spectateurs étaient des réfugiés invités par l'organisation. Sur la piste le week-end a été dominé par la GT-R no46 grâce à des pneus Michelin d'une efficacité diabolique que ce soit sur le mouillé que sur le sec.

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Le week-end aura d'abord été une affaire de pneus. Michelin a montré sa force, et Bridgestone sa faiblesse puisque les voitures chaussées par le manufacturier japonais sont les grandes perdantes de l'épreuve.

Qualifications

La région du Tohoku est maudite des divinités locales cette année. Après le séisme dévastateur, ce week-end voyait des pluies torrentielles à des niveaux record, entraînant des inondations et des dégâts dont les habitants n'avaient vraiment pas besoin. Le circuit de Sugo, situé au sud ouest de Sendai, n'était pas épargné samedi et les qualifications se déroulaient sur une piste détrempée. En GT500, la domination de la GT-R Mola no46 était totale puisque Ronnie Quintarelli postait un temps 2 secondes plus rapide que son suivant Hiroaki Ishiura sur la Lexus SC430 du team SARD no39, également chaussée en Michelin, lui-même 1,5 secondes plus rapide que le 3ème, Hironobu Yasuda sur la GT-R Kondo Racing no24 en pneus Advan.

En GT300, les conditions difficiles jouaient en la faveur de l'expérience du vétéran Shinichi Takagi sur l'increvable ARTA Garaiya no43 qui battait la Ferrari 458 JIM Gainer no11. Tanaka sur la 458 compensait le double handicap du lest dû à sa position en tête du championnat et d'un nouveau restricteur réglementaire plus... restrictif par la bonne tenue de sa monte de pneus Dunlop pour décrocher une inespérée seconde place de grille.

Course GT500

Contrairement aux essais, la course se déroulait sous un ciel gris mais sans pluie. Cela ne changeait rien pour Ronnie Quintarelli qui s'envolait dès le passage aux feux verts pour une course en solitaire et tranquille qu'imitait à la perfection son coéquipier Masataka Yanagida une fois le changement de pilote effectué après un ravitaillement sans problème. Yanagida franchissait la ligne sans coup férir, ayant démontré une domination totale pour la jeune écurie Mola qui ne rate pas son arrivée en GT500 pour l'instant... Derrière la GT-R, la course fut presque aussi tranquille pour la Lexus SARD. Presque, car elle a été à plusieurs reprises sous la menace de ses poursuivants, en particulier en fin de course où Iguchi a eu du mal face à l'expérimenté Michigami sur la Honda HSV-010 no32 Epson Nakajima. C'est un retour au premier plan bienvenu pour l'écurie de Satoru Nakajima après une longue période de plusieurs saisons à végéter en fond de grille en grande partie à cause d'une inadaptation chronique aux pneus Dunlop. Le manufacturier japonais semble avoir retrouvé la bonne direction du développement cette année.

Mauvais après-midi pour les Français en course : Loïc Duval sur la HSV-010 no1 était victime d'une crevaison après avoir été éperonné par la GT-R no12 et devait rejoindre son stand après un tour complet au ralenti. En repartant le couteau entre les dents il se faisait piéger par la sortie des stands la plus difficile du Japon et devait abandonner. Les choses n'allaient pas beaucoup mieux pour Benoît Tréluyer dont la voiture n'était pas compétitive durant tout le week-end. Le Français réussissait à limiter les dégats le dimanche en remontant à la sixième position mais Satoshi Motoyama son coéquipier, après un ravitaillement difficile, restait bloqué derrière une GT300 en difficulté et rejoignait l'arrivée en dehors des points.

Course GT300

La Garaiya conservait sa pole position au départ, mais il apparaissait rapidement qu'elle n'avait pas un rythme suffisant et tombait sous la menace de l'IS350 SG CHANGI no14 de Ryo Orime qui passait au 9e tour après plusieurs tentatives spectaculaires bien contrées par Takagi. A partir de ce moment l'IS350 n'allait plus être rejointe et le coéquipier d'Orime, le jeune pilote Suisse basé en Chine Alexandre Imperatori, terminait en tête aux côtés de la GT-R Mola pour sa première victoire à sa 4ème course de Super GT. Derrière la Lexus, la Toyota Corolla Axio no74 de Morio Nitta et Yuji Kunimoto devançait la Garaiya pour un podium 100% sans voitures FIA-GT, une première cette saison.

Avec sa victoire le team Mola S-Road prend la tête du championnat avec 11 points d'avance sur le duo Kaneishi-Tsukakoshi. La prochaine épreuve aura lieu à la fin du mois à Suzuka.

Classement

Sugo GT250 km Race à Sugo, les 30 et 31 juillet 2011

1. 46 S Road MOLA GT-R Masataka Yanagida/Ronnie Quintarelli

2. 39 DENSO SARD SC430 Hiroaki Ishiura/Takuto Iguchi

3. 32 EPSON HSV-010 Ryo Michigami/Yuhki Nakayama

4. 24 ADVAN KONDO GT-R Hironobu Yasuda/Bjorn Wirdheim

5. 6 ENEOS SUSTINA SC430 Daisuke Ito/Kazuya Oshima

6. 17 KEIHIN HSV-010 Toshihiro Kaneishi/Koudai Tsukakoshi

7. 100 RAYBRIG HSV-010 Takuya Izawa/Naoki Yamamoto

8. 19 WedsSport ADVAN SC430 Tatsuya Kataoka/Seiji Ara

9. 36 PETRONAS TOM'S SC430 André Lotterer/Kazuki Nakajima

10. 8 ARTA HSV-010 Hideki Mutoh/Takashi Kobayashi

Championnat GT500

1. 46 Masataka Yanagida/Ronnie Quintarelli 41 pts

2. 17 Toshihiro Kaneishi/Koudai Tsukakoshi 30 pts

3. 23 Satoshi Motoyama/Benoit Tréluyer 26 pts

4. 1 Takashi Kogure/Loïc Duval 24 pts

5. 6 Daisuke Ito/Kazuya Oshima 24 pts

Championnat GT300

1. 11 Tetsuya Tanaka/Katsuyuki Hiranaka 49 pts

2. 4 Nobuteru Taniguchi/Taku Bamba 39 pts

3. 74 Morio Nitta/Yuji Kunimoto 29 pts

4. 33 Masami Kageyama/Tomonobu Fujii 28 pts

5. 66 Hiroki Yoshimoto/Kazuki Hoshino 23 pts

Crédit photos : GTA, Nissan

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Pour résumer

Pour sa quatrième manche de la saison le Super GT retournait à Sugo, près de Sendai, en plein dans la zone touchée par le tremblement de terre et le tsunami de mars dernier. Cela donnait une tonalité particulière à cette épreuve dont un certain nombre de spectateurs étaient des réfugiés invités par l'organisation. Sur la piste le week-end a été dominé par la GT-R no46 grâce à des pneus Michelin d'une efficacité diabolique que ce soit sur le mouillé que sur le sec.

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