Super GT 2011 - 1 : La GT-R Nismo ouvre le score à Fuji
par Pierre-Laurent Ribault

Super GT 2011 - 1 : La GT-R Nismo ouvre le score à Fuji

Il fallait remettre la machine en route. Après le terrible coup qu'a constitué le tremblement de terre/tsunami/accident nucléaire, cette première épreuve du championnat commençant avec un mois de retard était largement dédiée aux victimes, avec de nombreux signes affichés sur les voitures et une partie des recettes leur étant consacrée. Pour autant l'ambiance n'était pas lugubre, bien que la météo exécrable ait fait sa part pour doucher les enthousiasmes.

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Qualifications

L'arrivée au début des qualifications d'un vent froid et d'une couverture nuageuse obligeait les observateurs à revoir les pronostics. La vérité du vendredi ne serait pas celle du samedi, et bien difficile de savoir qui sortirait de l'exercice du Superlap en tête. En GT300, la surprise de voir la Lamborghini Gallardo no88 avec le meilleur temps était de courte durée puisque la voiture était immédiatement déclassée par les officiels pour non respect du poid minimum. Du coup, la pole revenait à la Porsche GT3R no33 du team Hankook KTR qui s'affirme comme un des grands favoris de la saison aux mains des très bons Kageyama et Fuji. Derrière la jolie Porsche neuve, une surprenante F430 no27 du team NAC avec sa décoration Itasha inédite privait la nouvelle Ferrari 458 du team JIM Gainer de sa logique domination du contingent Ferrari,  et en 3ème position l'Aston Martin no66 triple A confirmait qu'elle est très à l'aise sur le Fuji Speedway.

En GT500, ce sont les gommes qui allaient faire la différence. Les voitures en Bridgestone avaient de la peine à monter les pneus en température durant les deux tours de chauffe autorisés avant le tour qualif, et Loïc Duval, parmi d'autres, se faisait piéger lors de sa tentative et ne pouvait éviter le tête à queue. Pour ces conditions il fallait être en Yokohama ou surtout en Michelin comme l'étonnante SC430 SARD no39 de Hirohaki Ishiura qui obtenait la première pole de l'écurie depuis plus de 5 ans devant une autre voiture en Michelin, la GT-R Mola no46 de Ronnie Quintarelli. La GT-R Advan Kondo Racing no24 complétait le podium.

Course GT500

Si le samedi était froid et gris, le dimanche y ajoutait la pluie. La course commençait sous le régime du safety car qui menait les voitures pendant 5 tours de reconnaissance avant de s'effacer. Les deux autos de tête en Michelin avaient pêché par optimisme en montant des intermédiaires et se retrouvaient rapidement distancées par le trio de GT-Rs en full wet derrière. La no12 Impul de JP de Oliveira prenait la tête devant Tréluyer sur la no23 Nismo et Wirdheim sur la no24. Le pilote brésilien finissait par partir à la faute en perdant l'arrière de sa voiture au virage 1, percutant la F430 no27 qu'il dépassait. Tréluyer prenait la tête et ne la quittait plus, passant le relais à son coéquipier Motoyama qui pilotait prudemment au fur et à mesure que la pluie s’intensifiait jusqu'au 60ème tour où une succession de sorties de route conduisait le directeur de course à stopper au drapeau rouge à 6 tours de l'arrivée. Le classement de la course restait celui du tour précédent, avec la victoire de la GT-R Nismo devant la Lexus Eneos no6 de Ito-Oshima et la Lexus no19 Wedssport de Kataoka-Ara qui obtenait là son premier podium pour sa première course dans la catégorie GT500, un joli résultat. La victoire de la GT-R Nismo est la première depuis plus d'une saison et comblait d'aise ses pilotes qui comptent bien avoir leur mot à dire pour le titre cette année. Pour Loïc Duval la course était éprouvante, la faute à un problème de ventilation sur la HSV-010 qui enlevait toute visibilité au pilote. Les champions en titre terminent en 9ème position.

Course GT300

Course sans histoire, si l'on peut dire, pour Kageyama et Fuji sur la Porsche no33 de la pole position à l'arrivée en tête. Derrière par contre la Ferrari 458 no11 de Tanaka-Kataoka a eu à cravacher sérieusement après une pénalité initiale pour un tête à queue sous safety car, une remontée impressionnante puis une bataille épique avec la Porsche no25 de Tsuchiya et Tsuzuki. C'est un triple strike pour les voitures FIA qui semblent les mieux placées cette année alors que l'année dernière les voitures japonaises avaient l'avantage.

La prochaine course est paradoxalement la "première" manche à Okayama qui aurait dû avoir lieu il y a un mois mais qui se déroulera finalement dans trois semaines.

Classement

Fuji GT 300km Race, 31/4 - 1/5 2011

GT500

1. 23 MOTUL AUTECH GT-R Satoshi Motoyama - Benoît Tréluyer

2. 6 ENEOS SUSTINA SC430 Daisuke Ito - Kazuya Oshima

3. 19 WedsSport ADVAN SC430 Tatsuya Kataoka - Seiji Ara

4. 36 PETRONAS TOM'S SC430 André Lotterer - Kazuki Nakajima

5. 38 ZENT CERUMO SC430 Yuji Tachikawa - Kohei Hirate

6. 39 DENSO SARD SC430 Hiroaki Ishiura - Takuto Iguchi

7. 24 ADVAN KONDO GT-R Hironobu Yasuda - Bjorn Wirdheim

8. 17 KEIHIN HSV-010 Toshihiro Kaneishi - Koudai Tsukakoshi

9. 8 ARTA HSV-010 Hideki Mutoh - Takashi Kobayashi

10. 46 S Road MOLA GT-R Masataka Yanagida - Ronnie Quintarelli

GT300

1. 33 HANKOOK PORSCHE Masami Kageyama - Tomonobu Fujii

2. 11 JIMGAINER DIXCEL DUNLOP 458 Tetsuya Tanaka - Katsuyuki Hiranaka

3. 25 ZENT Porsche RSR Akihiro Tsuzuki - Takeshi Tsuchiya

4. 31 HASEPRO MA IWASAKI apr COROLLA Koki Saga - Yuki Iwasaki

5. 4 HATSUNEMIKU GOODSMILE BMW Nobuteru Taniguchi - Taku Bamba

6. 43 ARTA Garaiya Shinichi Takagi - Kosuke Matsuura

7. 74 COROLLA Axio apr GT Morio Nitta - Yuji Kunimoto

8. 88 JLOC Lamborghini RG-3 Hiroyuki Iiri - Yuhi Sekiguchi

9. 41 NetMove TAISAN Ferrari Shinichi Yamaji - Hiroshi Koizumi - Shogo Mitsuyama

10. 34 HARUHIRACINGHANKOOKPORSCHE Hiroshi Takamori - Michael Kim - Naoya Gamou

Crédit photos : Yuji Shimizu

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Pour résumer

Il fallait remettre la machine en route. Après le terrible coup qu'a constitué le tremblement de terre/tsunami/accident nucléaire, cette première épreuve du championnat commençant avec un mois de retard était largement dédiée aux victimes, avec de nombreux signes affichés sur les voitures et une partie des recettes leur étant consacrée. Pour autant l'ambiance n'était pas lugubre, bien que la météo exécrable ait fait sa part pour doucher les enthousiasmes.

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