Essai Nissan Murano : Sushi ketchup (3/3)
par Nicolas Meunier

Essai Nissan Murano : Sushi ketchup (3/3)

Le Murano offre une combinaison mécanique assez unique sur le marché. Un moteur typiquement américain (un V6 essence de 3,5 et 256ch), associé à une boîte de vitesse typiquement japonaise (une CVT dénommée Hypertron). Que donne ce drôle de mélange sur route ?

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Aux premiers tours de roues, cela déroute. On sent le V6 attaquer une mélodieuse (le mot n’est pas usurpé quand on parle du V6 Nissan) montée en régime, avant de plafonner à un certain régime. Si le mélomane sera un peu déçu (encore que le timbre du V6 à régime stabilisé soit plutôt agréable), le conducteur tranquille sera ravi. Aucun à-coup et une accélération qui reste plus que franche malgré sa linéarité. Une sensation assez inhabituelle, les boîtes autos standard les plus douces ne parvenant pas à cette sensation de lissage aussi parfait.

Une boîte qui oriente clairement la conduite sur le confort. D’ailleurs, la suspension va dans ce sens. D’un bon filtrage, elle évite de trop secouer ses occupants. Cela se ressent d’ailleurs si on hausse le rythme. L’association d’un centre de gravité haut et d’un amortissement plutôt souple font vite rendre les armes au Murano, qui prend un roulis excessif dès que le ton monte. N’allez cependant pas croire que le châssis est mauvais. Son excellente adhérence a de quoi surprendre. Cela dit son équilibre reste très sécurisant est la boîte manque un peu de réactivité dans ces conditions. Et si on passe cette dernière dans le faux mode séquentiel, on a la désagréable impression que le moteur pédale dans la semoule à chaque changement de rapport.

Le Murano reste donc un père tranquille, crossover familial pas aussi dynamique que sa ligne aurait pu le laisser augurer. Il préfère laisser ça à ses cousins de chez Infiniti, s’appréciant en conduite coulée, en ville où sur autoroute, où sa douceur, son confort et l’excellente visibilité due à la position surélevée en font un compagnon placide et attachant. Reste un tarif quasiment sans concurrence. Hormis le Hyundai ix55, moins cher mais bien moins glamour, il faut rallonger la sauce d’au moins 15 000€ pour un SUV premium allemand de même gamme. La concurrence la plus virulente est chez Infiniti, avec un FX37 plus puissant proposé 56 850€. Le Murano est donc une proposition assez originale, à la portée forcément limitée par sa configuration technique (ce qui pourrait changer à l’arrivée prochaine d’un diesel) et son volume.

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Le Murano offre une combinaison mécanique assez unique sur le marché. Un moteur typiquement américain (un V6 essence de 3,5 et 256ch), associé à une boîte de vitesse typiquement japonaise (une CVT dénommée Hypertron). Que donne ce drôle de mélange sur route ?

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Rédacteur
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