Bernard Fournol : GP historique de Pau, Honda HSV-010 GT et Fiat 500C

Château royal et palais rococo, palmiers et funiculaire centenaires sont l’écrin des Grand Prix de Pau. Cette année Patrick Peter a ajouté la touche de raffinement et de prestige qui réussit si bien au « Mans Classic » et au « Tour Auto ». Enthousiasmant.

Tempête économique rime avec disette sportive chez Honda. Adieu F1, NSX II ou S2000. Dans ce concert d’abandons, les vocalises à haut régime de la HSV-010 GT résonnent comme un joli cadeau de noël.

Chère, snob et peu pratique, la 500C semble bien futile. Mais avec ses moteurs économiques, son gabarit et ses performances mesurés, elle est raisonnablement dans l’air du temps. Un bel accessoire de mode.

Arnaud Rémy : le retour des Pony Car en Nascar

A partir de la prochaine saison en NASCAR Nationwide (la 2ème division), deux des quatre constructeurs engagés aligneront sur certaines courses des Pony Cars. En 2010 nous assisteront donc au grand retour des Ford Mustang et Dodge Challenger en NASCAR. Un évènement attendu depuis très longtemps par les fans de la discipline. Malheureusement pour Chevrolet ce sera toujours l'Impala et non la Camaro qui sera alignée alors que Toyota s'appuiera sur la Camry.

Pierrick Rakotoniaina : la Mercedes SL63 AMG

L’essai du SL63 AMG en début d’année fut une vraie surprise, par sa polyvalence assez inattendue. Surtout si l’on garde en mémoire ce qu’étaient les SL 55 et SL 65 à savoir deux missiles durs à faire tourner. D’abord son moteur de 525 ch au souffle presqu’infini. Associé à sa transmission sophistiquée 7G-tronic, on frise le couple presque parfait. Effectivement, les amateurs à la recherche de sportivité au volant préfèrent a priori les boites méca ou alors les robotisées à simple ou double embrayages. Il n’empêche que la MCT, à embrayage multidisques sied parfaitement à cette auto, avec des petits + comme le double débrayages au rétrogadage. De loin à mon sens, la meilleure transmission automatique du moment, à différencier des boites à double embrayages ou mécaniques à commande robotisée. A noter également un chassis à deux visages, grâce aux différents modes d’amortissement, un vraie régal. Gt hyper confort ou coupé sportif à hautes performances, on n’a plus à choisir. Enfin, on peut passer à sa guise d’un coupé à un cabriolet d’un seul geste… Un véritable couteau suisse avec au moins 4 voitures en une.

Loïc Bailiard : Ferrari 458 Italia et Aston Martin Rapide

Quant un constructeur comme Ferrari lance un nouveau modèle, c'est toujours une mini-révolution. D'autant que, selon les quelques confrères l'ayant essayée, la 458 Italia est au dessus de toutes les espérances. Une fois habitué à son physique étrange, on ne peut qu'admirer la progression de Ferrari : le V8 gagne l'injection directe pour passer à 570 chevaux, les changements de rapports deviennent instantanés (et la grille disparait définitivement !) et l'habitacle ne ressemble plus à un collage d'éléments cheap de chez Fiat. Du coup on a qu'une seule hâte, l'essayer !

Face à une Porsche Panamera qui semble avoir abusé de la dinde de Noël, Aston Martin réplique avec un top model, la Rapide. On l'a vue et revue en concept, en maquette, en spyshots et autres vidéos ou 5 pixels se battent en duel, mais rien ne prépare vraiment à l'émotion de tomber nez à nez avec elle. Dans son écrin, au salon de Francfort, l'Aston Martin Rapide était simplement époustouflante. Une véritable leçon, comme peu de constructeurs savent en donner.

Cédric Morancais : La Nissan Cube, l’essence et les sagas de l’année.

En photo, la Nissan Cube a juste l'air étrange mais "en vrai", elle ressemble à un objet de déco. Je crois que c'est la seule voiture qu'on puisse imaginer meubler un appartement design. Et le velours des sièges façon pilou parait improbable dans une voiture. Je crois que c'est la seule voiture qui ne ressemble pas vraiment à une voiture.

Coup de coeur également pour ceux, peu nombreux en France, qui se refusent encore et toujours à acheter du TDI, DCI et autres HDI. Vive le sans-plomb !

Comme Bernard, je donnerais une mention spéciale aux feuilletons de l'année : GM-Opel et GM-Saab, mais aussi VW-Porsche.

Et le prix du jury va à notre ami Carlos G. pour son joli reve de vendre 10 à 20 % de véhicules électriques d'ici à 2020.

Fabien Volari : Citroën DS3 et la poussée électrique

En présentant son concept DS3 cette année et en préparant sa commercialisation pour 2010, Citroën achève totalement sa transformation. La marque parisienne est devenue moderne, presque "mode" avec DS3. S'il reste des progrès à faire dans la gamme pour être une référence dans le domaine, la branche marketing a déjà une longueur d'avance sur la concurrence. A traduire désormais grâce à des ventes raisonnables... Car c'est bien avec C3 que Citroën fera du volume.

Si le mouvement s'émancipait doucement, le moteur électrique a été l'une des stars de l'année 2009. Quasiment tous les constructeurs ont annoncé le développement de "V.E." sans même avoir la certitude qu'un marché pouvait réellement être créé. Malgré cette incertitude, des annonces de budgets de plusieurs milliards ont été multipliées pour assurer la naissance de l'ion pour tous. Restera à convaincre le client dans les années qui viennent.

Nicolas Morlet : Abarth 500 et Tesla S

Il est de ces coups de coeur qui ne s’expliquent pas, et l’Abarth 500 en fait partie : elle n’est pas la plus efficace de sa catégorie, pas la plus musclée, pas la plus spacieuse, pas la plus confortable, bref, on ne peut pas dire que l’Abarth 500 surpasse la concurrence. Pourtant, derrière le volant, on prend vraiment son pied grâce aux sensations et à la douce sonorité qu’on croirait provenir d’un bloc «plus noble» que le petit 1.4 T-Jet. Autre (très) gros point fort de la petite Italienne, sa présentation : musclée et agressive juste ce qu’il faut, la 500 se la joue ostensiblement aguicheuse ! Il n’en fallait pas plus pour séduire la part de subjectivité émotionnelle qui sommeille en chacun de nous…

D’un autre côté, comme cela été dit plusieurs fois, 2009 a été marquée par l’avènement de l’auto électrique. Mais parmi elles, une en particulier a retenu mon attention : la Tesla S. Imaginez, une grande berline aux faux airs de Maserati et dotée d’une autonomie de 260 à 480 kilomètres. Avec elle, le petit constructeur californien vient donc une nouvelle fois prouver (après le roadster l’an dernier), qu’il est possible de faire de l’auto électrique autre chose qu’une citadine à l’autonomie dérisoire.

A lire également :

2009 : les coups de coeur de la rédac'