Essai Kia Soul : un cru de belle robe (1/3)
par Nicolas Meunier

Essai Kia Soul : un cru de belle robe (1/3)

« Alors, la Chine ? » écrivait en 1974 Roland Barthes dans Le Monde. « Alors, la Corée ? » devrions-nous écrire aujourd’hui, s’agissant du marché automobile. Si, en effet, les automobiles chinoises semblent en bonne place pour reprendre le mythe de l’arlésienne, les coréennes se font de plus en plus attractives. Témoin, le dernier modèle de Kia, le crossover urbain Soul.

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Ce modèle est issu d’une réflexion de longue haleine, puisque le premier concept a été présenté à Detroit en janvier 2006. Ont suivi un triplé de showcar à Genève en 2008, les Searcher, Burner et Diva. En version quasi-définitive, ils étaient un aperçu de ce qu’allaient être les possibilités de personnalisation de la gamme présentée à Paris, en octobre dernier. En effet, le Soul dispose de tout un panel d’accessoires dédiés, permettant de façonner son Soul à l’envi.

Une philosophie inédite pour Kia, dont les modèles étaient jusque-là très sages. En effet, si les Cee’d et Carens présentent des lignes agréables à l’œil, leur style classique n’est pas susceptible de créer le coup de cœur comme pourrait le faire le Soul. Celui-ci, surfant sur la vague des cubes à roulettes, en profite pour créer un nouveau segment : celui des crossover urbains. Il ne restera pas seul bien longtemps, puisqu’un autre modèle, signé Toyota, compte bien s’octroyer une part du gâteau : il s’agit de l’Urban Cruiser. Est-ce un hasard si celui-ci est vendu sous le label Scion xD aux Etats-Unis, marque réputée pour les possibilités de personnalisation offertes sur ses cubes à roulettes ? Certainement pas puisque Scion, tout comme Kia avec ce modèle précis, visent la même clientèle : celle de la génération Y, majoritairement née dans les années 1980 et pour laquelle l’automobile a perdu son sens de symbole de liberté et de puissance.

Alors, le Kia Soul, laid ? Certainement pas, mais il divise. Kia semble avoir réussi là où Toyota a échoué avec son Urban Cruiser (les ventes de Scion, en baisse aux US, en sont témoin) : un véhicule à l’aspect personnel et très tendance. Une forte personnalité et des lignes cubiques, qui le font paraître beaucoup plus imposant qu’il ne l’est en réalité. Si l’avant le rapproche des SUV, son arrière est lui beaucoup plus inédit, semblant puiser son inspiration dans le domaine du multimédia plutôt que celui de l’automobile. Et c’est principalement cet arrière, massif surtout avec les vitres arrière surteintées, qui partage les opinions. On adore (c’est mon cas) ou on déteste.

Si la gamme d’accessoires est large, la palette de moteurs se limite à deux blocs jumeaux, deux 1,6l (un diesel et un essence) de puissances voisines (respectivement 128 et 126ch). A noter qu’il est possible d’associer le diesel à une boîte automatique à quatre rapports. Trois finitions sont proposées : la base Plug, l’intermédiaire Play et la plus haute, Edition Numérotée, dont le contenu varie tous les six mois, pour coller à la mode et proposer des équipements inédits. Les prix oscillent entre 14 990€ (Plug essence) jusqu’à 20 690€ (diesel BVA).

Nous avons essayé deux modèles : une Edition Numérotée diesel (bleu) et une Play essence (blanc). Question style, assez peu de différences entre les deux versions, si ce n’est le becquet de l’Edition Numérotée. Quant aux roues, originellement de 16 pouces sur la Play, elles ont été remplacées sur notre version d’essai par de magnifiques jantes anthracite de 18 pouces, en accessoire. Des liaisons au sol qui renforce l’aspect mode de notre Soul blanc, dans un style un brin sportif bien renforcé par les vitres surteintées. Une robe qui lui va à ravir, encore mieux que le Moonlight Blue de notre version diesel. Regrettons toutefois que le marché français n’ait pas le droit à toutes les couleurs, puisqu’il manque au nuancier des teintes parmi les plus sympathiques : un vert clair métallisé, un bleu très pâle façon FIAT 500 et un orange métallisé. On se consolera donc avec le vanille, le brun café ou le blanc…

http://www.dailymotion.com/swf/video/x9aasv

Essai Kia Soul

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« Alors, la Chine ? » écrivait en 1974 Roland Barthes dans Le Monde. « Alors, la Corée ? » devrions-nous écrire aujourd’hui, s’agissant du marché automobile. Si, en effet, les automobiles chinoises semblent en bonne place pour reprendre le mythe de l’arlésienne, les coréennes se font de plus en plus attractives. Témoin, le dernier modèle de Kia, le crossover urbain Soul.

Nicolas Meunier
Rédacteur
Nicolas Meunier

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