Plusieurs dossiers épineux sont actuellement en cours de négociations chez Chrysler, qui espère encore éviter la faillite. Il y a bien sûr les négociations avec Fiat, elles mêmes bloquées par celles avec le syndicat canadien CAW. Mais sur le plan purement financier, Chrysler mène également d'âpres discussions avec ses créditeurs, dont un groupement vient de faire une contre proposition. Elle a été immédiatement jugée inacceptable par l'administration…

Le but des négociations est de réduire la dette astronomique de Chrysler à un niveau plus acceptable. Le secrétariat d'Etat au Trésor compte imposer à Chrysler une réduction de sa dette de l'ordre de 6.9 milliards. Les termes proposés par le gouvernement sont 6.9 milliards de la dette obligataire actuelle contre 1 milliard de la nouvelle dette. Un échange auquel les créditeurs, essentiellement de grandes banques, continuent à se refuser. Elles viennent d'ailleurs de faire une nouvelle contre proposition.

Citigroup, Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Morgan Stanley, qui détiennent 6.9 milliards de dettes de Chrysler se sont regroupées pour proposer de réduire la dette de 2.5 milliards, en échange de quelques 40% du capital. Ils comptent également imposer à Fiat un engagement financier de un milliard de dollars.

La proposition a été jugée inacceptable. Un membre de l'administration a indiqué, sous couvert de l'anonymat, qu'il n'était pas envisageable de donner un tel bénéfice à ces financiers alors que les employés du groupe et les autres créditeurs ne ménageait pas leurs efforts pour sauver l'entreprise.

La réponse officielle de l'administration ne s'est d'ailleurs pas fait attendre, avec pour la première fois une proposition de prise de participation : 5% du capital de la nouvelle entité née des accords avec Fiat contre une dette ramenée à 1.5 milliards…