par Elisabeth Studer

Plan auto : Sarkozy redonne la frite à Bruxelles

Il était temps ... Alors que la polémique sur les relents protectionnistes du plan automobile de Nicolas Sarkozy menaçait de casser l'ambiance du sommet européen exceptionnel prévu dimanche à Bruxelles, la Commission européenne s'est dite samedi soir "satisfaite" après avoir obtenu des "garanties" du gouvernement français laissant entendre que la France ne s'adonnerait pas à de telles pratiques.

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Il était temps ... Alors que la polémique sur les relents protectionnistes du plan automobile de Nicolas Sarkozy menaçait de casser l'ambiance du sommet européen exceptionnel prévu dimanche à Bruxelles, la Commission européenne s'est dite samedi soir "satisfaite" après avoir obtenu des "garanties" du gouvernement français laissant entendre que la France ne s'adonnerait pas à de telles pratiques.

Sur le fil du rasoir ... ce n'est en effet qu'en début de journée de samedi que le secrétaire d'Etat français à l'Industrie Luc Châtel a adressé un courrier à la commissaire européenne à la Concurrence Neelie Kroes. Si l'on en croit un communiqué de la Commission, les autorités françaises  auraient assuré   qu'elles ne mettraient pas en oeuvre des mesures d'aide au secteur automobile "qui contreviendraient aux principes du marché intérieur".

La France s'est notamment engagée à ce que "les conventions de prêt avec les constructeurs automobiles ne contiennent aucune condition relevant de la localisation de leurs activités ou de l'approvisionnement en priorité auprès de fournisseurs installés en France". Sujet on ne peut plus sensible ... qui avait provoqué l'ire de Bruxelles mais également de la Slovaquie et de la Tchéquie. alors même que la République tchéque assure actuellement la présidence de l'Union européenne.

Paris a également pris l'engagement formel auprès de Bruxelles que les mesures d'aides n'affectaient pas "la liberté des constructeurs de développer leurs activités économiques dans le marché intérieur et notamment n'empêchent pas les constructeurs d'adapter leur production à l'évolution du marché, en révisant si besoin leurs plans stratégiques".

Rappelons que Peugeot et Renault se sont engagés à ne pas fermer d'usines en France pendant cinq ans en l'échange de l'octroi par l'Etat d'un prêt de six milliards d'euros sur la base d'un taux d'intérêt de 6%.

Neelie Kroes a par ailleurs tenu à rappeler dans le communiqué qu'"il était important que la Commission lève toute ambigüité dans ce cas, car l'Europe ne peut se permettre un retour au protectionnisme et ses conséquences négatives sur l'emploi au niveau européen".

Débit février, les Tchèques et les Slovaques avaient qualifié de "protectionniste" la proposition de Nicolas Sarkozy de "relocaliser" en France les usines automobiles françaises, en réponse à la crise qui frappe durement le secteur. Ils réagissaient ainsi aux propos tenus par le Chef de l'Etat, laissant entendre qu'il souhaitait "qu'on arrête les délocalisations et que si possible on relocalise". "Si on donne de l'argent aux industries automobiles pour se restructurer, ce n'est pas pour apprendre qu'une nouvelle usine va partir en Tchéquie ou ailleurs", avait-t-il ajouté.

"J’espère que la Commission va réagir et qu’elle va comprendre (...) qu’il y a un truc qui s’appelle l’industrie automobile européenne et qu’il faut la sauver. Pour ça, il faut coordonner les choses" avait lancé par ailleurs Nicolas Sarkozy en début de semaine. En déplacement à Saint-Vulbas (Ain), le Chef de l'Etat a de nouveau plaidé pour une coordination européenne des différents plans automobiles mis en place au sein des différents pays membres.

"Il y a autre chose à faire pour l’automobile que d’examiner simplement la compatibilité des aides d’Etat avec les règles de la concurrence des marchés", avait également insisté le Président.

Sources : AFP, Reuters, Le Figaro

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Il était temps ... Alors que la polémique sur les relents protectionnistes du plan automobile de Nicolas Sarkozy menaçait de casser l'ambiance du sommet européen exceptionnel prévu dimanche à Bruxelles, la Commission européenne s'est dite samedi soir "satisfaite" après avoir obtenu des "garanties" du gouvernement français laissant entendre que la France ne s'adonnerait pas à de telles pratiques.

Elisabeth Studer
Rédacteur
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