par La rédaction

Essai Dodge Avenger 2.0 CRD - Américaine? 1/3

Le groupe Chrysler continue le développement européen de sa marque Dodge. C'est important pour le constructeur américain car ce sont les deux marques Dodge et Jeep qui tirent le groupe sur les marchés internationaux. Par conséquent, la Dodge Avenger est un pion essentiel dans ce développement. Commercialisée depuis le 15 novembre dernier, sa stratégie est simple et tient en 3 mots: une gueule, un diesel et un prix.

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La Dodge Avenger est le 4ème modèle de la marque (Viper - Caliber - Nitro qui vient d'étoffer sa gamme moteur avec un V6 4.0L essence de 260ch) à débarquer en Europe. Viendront encore le Journey en juin 2008 et un "Voyager Court", Chrysler ne gardant sous sa tutelle que la version longue.

Mais voilà, débarquer en Europe n'est plus aussi facile qu'en 44 avec une Jeep. L'acheteur européen ne se contente plus d'un beau sourire et d'un paquet de chewing-gum. Du coup, les produits américains débarquant en Europe doivent apporter leur touche d'exotisme mais avec les qualités d'une voiture du cru.

Une gueule d'américaine:

On aurait bien sûr préféré que Dodge nous importe la Charger, agressive à souhait surtout en SRT/8 mais ce n'est pas au programme. La 300C de Chrysler remplit parfaitement son job, pas besoin de palliatif. Le 4ème modèle de la gamme Dodge est donc l'Avenger, un petit électrochoc pour le segment D.

Même si le style de l'Avenger n'est pas aussi agressif que celui de la Charger, il fait tourner les têtes. C'est assez flagrant en ville où les passants décochent un coup d'il rapide histoire d'identifier l'engin. Les gens s'arrêtent pour regarder la voiture, s'interrogent puis reprennent leur chemin. Bien sûr, ne vous attendez pas à déclencher une hystérie collective, mais vous pouvez espérer passer moins inaperçu qu'avec une 407 ou une Passat.

Esthétiquement, on retrouve la calandre massive en croix des Dodge. Elle est surmontée d'un capot qui respire la féminité et encadrée par des phares virils mais polis. Le résultat de l'ensemble est particulièrement efficace, surtout avec la peinture noire qui recouvrait notre voiture d'essai. La Charger regrettée apparaît toutefois en filigrane dans la partie arrière de l'Avenger. On retrouve le jarret gonflé au-dessus de la roue arrière suivi d'un coffre massif et des feux rouges, massifs aussi. Ce muscle qui rehausse la ligne de caisse pourrait laisser penser que l'Avenger est une propulsion. Il n'en est rien.

A l'intérieur:

La touche d'exotisme américain qui rend l'Avenger sexy de l'extérieur prend un tout autre aspect une fois les seuils de portes franchis. Esthétiquement, rien à dire. Le dessin du tableau de bord est sympathique, sportif. L'ergonomie est bien pensée et les principales commandes tombent directement sous la main. J'ai juste passé la journée à chercher l'ouverture du coffre (dissimulée derrière l'imposant volant). L'écran GPS tactile est très pratique et son utilisation est un jeu d'enfant. Les rangements sont grands et nombreux.

Mais le vrai souci de l'Avenger c'est sa finition. A priori, je dirai qu'il n'y a pas eu d'améliorations notables depuis la Caliber. C'est cheap à souhait. Les plastiques sont tous durs, parfois mal ébavurés et/ou mal ajustés. De plus, la couleur grise de l'ensemble est bien triste et salissante. D'un autre côté, cette finition à l'américaine c'est le point fort des Dodge car ce laxisme permet un prix agressif.

Juste avant de clore ce chapitre, je voulais mettre un bon point à l'éclairage du tableau de bord que j'ai trouvé très agréable.

Et le ramage?

Parlons un peu technique maintenant. La plateforme sur laquelle est basée cette Avenger est largement connue. C'est la même que celle du Caliber, du Nitro, et par extension celle du Compass et de la Sebring. Mais aussi la Mitsubishi Lancer, l'Outlander et donc les 4007 et C-Crosser. Je disais donc, une plateforme connue.

Même chose pour le 2.0 CRD de 140ch. A la base, on le surnomme Tdi car il arrive directement de chez Volkswagen. Fiabilité et frugalité au programme. Pour l'instant, on peut considérer que ce CRD est le seul moteur disponible pour l'Avenger. Il devrait représenter à lui seul 99,9% des ventes. Toutefois pour les irréductibles, un 2.0 essence (156ch) associé à une boîte manuelle à 5 vitesses est disponible mais uniquement sur commande spéciale: importé si commandé.

La transmission se fait par une boîte AISIN BG6 manuelle à 6 vitesses à commande par câble. Pas de version automatique, mais on nous a murmuré que Chrysler possède dans ses cartons des projets pour une boite de type DSG. Peut-être d'ici 2 ans dans l'Avenger. Même chose pour des améliorations moteur. Le passage au common-rail ou à une version 170ch (déjà existante) est presque acquis, mais pour quand???

Les liaisons au sol sont assurées par des suspensions indépendantes aux quatre roues, de type McPherson à l'avant et multibras à l'arrière. Le freinage s'en remet à 4 disques (ventilés à l'avant) pincés par des étriers simples pistons couplés à l'ABS et l'ESP de série dès le premier niveau de gamme.

Synthèse:

Le premier contact étant toujours visuel, la séduction se joue dès le premier regard. Avec un dessin très personnel, l'Avenger ne laisse pas indifférent. On aime ou on n'aime pas. Pour ma part, j'adhère complètement. On retrouve un peu des muscle-cars des sixties de l'oncle Sam avec le modernisme actuel, une façon de rouler différent. Et même si à l'intérieur, la finition n'atteint pas le niveau européen, n'oublions pas que sous le capot, c'est un moteur VW qui sommeille, gage d'une certaine réputation.

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Pour résumer

Le groupe Chrysler continue le développement européen de sa marque Dodge. C'est important pour le constructeur américain car ce sont les deux marques Dodge et Jeep qui tirent le groupe sur les marchés internationaux. Par conséquent, la Dodge Avenger est un pion essentiel dans ce développement. Commercialisée depuis le 15 novembre dernier, sa stratégie est simple et tient en 3 mots: une gueule, un diesel et un prix.

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