Depuis son annonce en juin dernier, on n'avait pas entendu grand chose du côté de la FIA Intercontinental Drifting Cup, première épreuve de drift sous l'égide de la Fédération Internationale. Alors que la date de l'événement se rapproche vite puisque les concurrents se retrouveront à Tokyo Odaiba dans un mois, les 30 septembre et 1er octobre, les organisateurs ont annoncé cette semaine la liste des engagés et les sponsors.

Des pointures japonaises en référence

La conférence de presse a eu lieu sans tambours ni trompettes à Tokyo, devant un petit groupe de médias japonais,, Un lancement bien modeste, malgré le message vidéo de Jean Todt,  pour une discipline qui se veut spectaculaire. Il faut dire qu'il n'y avait pas grand chose à annoncer pour cette première édition. Le nombre de participants, 26, et le nombre de nationalités, 15, semble intéressant de premier abord, mais lorsque l'on se penche sur les pilotes annoncés, la liste manque cruellement de pointures en dehors des Japonais.

Avec Masato Kawabata et Daigo Saito, qui a eux deux comptent cinq titres en D1 depuis 2007, on a du lourd, et les deux premiers du championnat actuel, Fujino et Yokoi sont là aussi. Rien d'étonnant puisque l'organisateur de l'épreuve, Sunpros, est également celui du D1, et que les sponsors majeurs de l'Intercontinental Drifting Cup, Toyo Tyres, Wanli Tyres ou Monster, sont aussi ceux de ces pilotes.

Beaucoup de pays mais peu de stars

Le reste des pilotes engagés provient essentiellement d'Asie : Chine, Hong Kong, Malaisie, Thaïlande, Corée... La Russie envoie ses deux hommes forts, dont le multiple champion national Arkady Tsaregorodtsev, comme l'Iran. Il y a un Français parmi les inscrits, Sébastien Mesili, qui vit et prend part à la compétition en Corée. Pour le reste la participation européenne est minimale, et pour les Etats-Unis, deux pilotes mineurs du championnat Formula Drift seront là, mais on cherche désespérément les as américains de la discipline.

Sans vouloir faire insulte à tous les noms de la liste, c'est très léger pour une compétition qui se veut une coupe du monde, mais pas vraiment surprenant. La FIA ne pouvait pas par miracle résoudre la rivalité entre les deux grandes organisations, Sunpros et Formula Drift, ni le manque de moyens de bon nombre de championnats, notamment en Europe. Reste que l'idée est bonne et l'opportunité des pilotes en devenir de se frotter et d'apprendre face aux meilleurs japonais et à l'organisation du D1GP est réelle. Il faut simplement espérer que la FIA aura la patience et la volonté de promouvoir l'épreuve sur plusieurs années.

Crédit image : FIA International Drifting Cup