L'Amérique latine est l'une des dernières régions qui échappent aux Coréens. Kia veut remédier à cela avec une usine au Mexique. Elle est inaugurée mercredi.

Le premier coup de pioche à Pesqueria, dans l'état de Nuevo Léon, est donné en octobre 2014. Près de deux ans plus tard et après 2,6 milliard d'euros investi, le nouveau site Kia est près. C'est le cinquième site du constructeur hors de Corée, après Chu Lai au Vietnam (alias Thaco Kia), Yancheng en Chine (pour le compte de DongFeng-Yueda-Kia), Zilina en Slovaquie et West Point, aux Etats-Unis (alias Kia Motor Manufacturing Georgia, KMMG.) Hyundai, lui, possède déjà deux usines au Brésil pour couvrir le continent.

Les Coréens et le Mexique ont eu des rapports tendus. Le pays demandant au constructeur de rendre les subventions (car il compte les réaffecter ailleurs) et ce dernier de répondre : "Donner c'est donner, reprendre, c'est voler." Malgré cela, le jour de l'inauguration, le secrétaire (NDLA : ministre) de l'économie, Ildefonso Guajardo Villareal, le gouverneur de Nuevo Léon, Jaime Rodríguez Calderón et le maire de Pesqueria, Miguel Ángel Lozano Munguía, sont présents. Chung Mong-Koo, président de Hyundai et Lee Hyoung-Keun, PDG de Kia, sont bien sûr là pour couper le ruban.

Le projet est ambitieux. Le premier modèle produit par KMM (Kia Motors Mexico), c'est la Forte (alias Cerato sur certains marchés.) La capacité actuelle est de 100 000 unités en années pleine. La future Rio, qui sera dévoilée à Paris, suivra en 2017 et Pesqueria passera à 300 000 unités. A partir de 2018, 14 000 ouvriers et 420 robots assembleront 400 000 véhicules par an. De quoi pousser la production globale de Kia à 3,56 millions d'unités. Le constructeur compte s'offrir 5% du marché mexicain, mais 80% des voitures devraient être exportées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud.

Le site comptera également un centre de formation. Enfin, KMM versera 890 millions d'euros aux associations et ONG locales.

Source :

Kia