British road trip : you're not from Brighton
par Joest Jonathan Ouaknine

British road trip : you're not from Brighton

Avec les RTT à pendre et autres congés à solder, la période est propice aux road trip. Pourquoi ne pas vous offrir un voyage en Grande-Bretagne ?

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Avec les RTT à pendre et autres congés à solder, la période est propice aux road trip. Pourquoi ne pas vous offrir un voyage en Grande-Bretagne ?

Pour vous montrer l'exemple, le blog auto se doit de prendre un véhicule britannique. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le premier constructeur de l'île n'est pas Vauxhall, Ford ou Jaguar-Land Rover, mais Nissan. A Sunderland, la marque japonaise produit des Juke, Qashqai et Pulsar pour toute l'Europe. D'où le choix d'une Nissan. En l'occurrence une 350Z, déjà testée précédemment.

Jour 1

I'm going up the country. Baby don't you wanna go ? Les valises sont chargées, la check-list est faite. Contact et... Rien. Le coupable, c'est la batterie. Plus précisément, une borne émoussée, sur laquelle la cosse glisse, au gré des chaos de la route. Resserrer la cosse avec une clef ne sert à rien. Il faut se contenter de la replacer. Après cela, le V6 se réveille enfin !

Direction... Le ferry. 22 ans après l'inauguration du tunnel sous la Manche, il est toujours possible de rallier la Grande-Bretagne par bateau. Brittany Ferries se vante d'être "la compagnie des road trips". Pour éviter la concurrence frontale, certaine compagnies évitent Calais. Ici, nous partons de Caen (en fait, Ouistreham.) Ces derniers temps, le fait d'éviter Calais est devenu un argument de promotion... A l'approche des ports, il suffit de suivre la signalétique "ferry". Ensuite, c'est le comptoir qui sert à la fois de remise des "clefs" de la cabine (une carte magnétique) et de contrôle des papiers. Puis c'est la queue jusqu'à l'embarquement à bord du navire. Les ferries n'ont que très peu évolué. La cabine est ultra-spartiate : deux lits, une douche, point final.

Jour 2

6 heures plus tard, c'est l'arrivée à Portsmouth. Ca pique un peu. Trois cafés plus tard, ce sont les retrouvailles avec la Nissan. Sortie du ferry, passage de la douane, puis nous voilà en Grande-Bretagne ! D'emblée, il faut chercher une station-service. Le Paris-Caen a un train "pas très raisonnable" a eu raison du réservoir. Le témoin "engine check" est désormais allumé. Autant les têtes se tournent, en France, au passage de la 350Z, autant elle semble bien incognito dans le trafic britannique. Le seul à la regarder avec attention, c'est le conducteur d'une 350Z bleue !

La plupart des points historiques de l'automobile anglaise (usines, circuits...) sont au nord de l'Angleterre, dans des zones souvent peu touristiques. Au sud de Londres, il n'y a guère que le musée de Beaulieu, Goodwood, le site de l'usine Ford de Southampton (où sont produit les Transit jusqu'en 2013) et Thruxton. Va pour Thruxton, archétype du petit circuit anglais.

A l'instar de Silverstone ou Croft, Thruxton a été une base aérienne durant la deuxième guerre mondiale. En 1950, le site accueille un circuit. La particularité, c'est qu'au lieu d'emprunter les pistes de décollage (disposées en "X"), le circuit les ceinture. Du coup, il n'y a que des virages à gauche ! Nous sommes le 4 mai, soit deux jours avant la venue du BTCC. Aux abords du circuit, la signalétique indique déjà aux futurs spectateurs où est le circuit et comment se garer. En revanche, sur place, c'est le calme plat. Un motard passe le permis sur une aire plane. Les clients de l'école de pilotage font le pied de grue au paddock. Un conducteur de Caterham fait quelques figures dans le paddock. Et au fond, des avions de tourisme décollent. Bref, une matinée calme. Seule la présence d'une remorque aux couleurs de la F4 MSA trahit ce qui se prépare.

Ensuite, direction Brighton, tout en prenant des nouvelles d'Holly, de Candy, de Little Joe, de Sugar Plum et de Jackie. Alright ! Le Chichester est le comté où se trouve Goodwood. Les autorités locales aiment visiblement les rond-points. La route nationale est ainsi interrompue une dizaine de fois et ce sont autant de bouchons, qui remontent parfois sur des miles. Il faut donc prévoir large sur le temps de trajet.

Brighton est le Deauville britannique. En 1896, le Royal Automobile Club organise un London-to-Brighton, première course sur le sol britannique. Hasard ou coïncidence, l'année suivante a lieu un Paris-Deauville, toute première épreuve de vitesse. Depuis, nombre de club d'anciennes organisent des London-to-Brighton. Le principal étant le Veteran Car Run, qui possède l'imprimatur du RAC. Par ailleurs, la ville abrite le concessionnaire MG situé le plus près de la France. Suite à des négociations préalables, en passant par MG Motor, Riverale MG nous prête une MG3 pour l'après-midi. Un essai sur lequel on reviendra.

Durant ce séjour, on ne croisera que deux MG modernes (une "3" et une "6".) alors qu'à Brighton, une bonne dizaine de MG B/C/B GT semblent circuler au quotidien. Il est vrai qu'en comptant large, MG Motor a vendu 8 000 voitures depuis sa relance (dont 5 000 MG3), une goutte d'eau. En 2005, lorsque MG-Rover fait faillite, on estime qu'un million d'Austin, de Rover et de berlines MG roulaient encore sur l'île. MG Motor refuse de s'en occuper, laissant leurs propriétaires livrés à eux-mêmes. Les primes à la casse sont l'occasion de se débarrasser de ces boulets aux pièces de plus en plus difficiles à source. Ainsi, même les Rover 25/45/75 et leurs dérivés MG deviennent bien rares.

Comme dans nombre de villes, les voitures ne sont pas les bienvenues à Brighton et les parking ont des tarifs "Indigo". Mieux vaut se garer dans un parking couvert et y laisser sa voiture. D'autant plus qu'ils proposent un forfait "au-delà de 12h", à peine supérieur au prix horaire...

Jour 3

Pour ce dernier jour, une escapade extra-automobilistique vers les Seven Sisters. Attention : si la visite du parc est gratuite, il n'en va pas de même pour le parking. La route passe par Newhaven, point de chute des ferrys en provenance de Dieppe. Les infrastructures locales sont très rurales, avec un pont à circulation alternée. Donc bouchons et pour le chemin du retour, mieux vaut prévoir de la marge...

Pour retourner vers Portsmouth, le GPS trouve un raccourci par les petites routes. Ca permet d'éviter le fameux pont. La route est étroite. Face à une MG A, ça passe, mais la rencontre avec un XC90 se passe au chausse-pied. Puis c'est le Chichester et ses fameux rond-points. Une Type E V12, visiblement énervée, quitte le dernier "roundabout" pied au plancher, dans un panache de fumée grise.

Avant de partir, un dernier dîner à Portsmouth. Il faut cadrer la photo de près pour masquer les boutiques de prêteurs-sur-gage.

De nouveau, le chemin vers le ferry Britanny Ferries est bien indiqué. Hasard du placement, la 350Z se retrouve derrière une D Super. La voiture était hollandaise à l'origine, d'où le volant à gauche.

Post-scriptum

Avant le retour à Paris, une halte à Giverny, principal point de chute normand des cars de touristes venus d'extrême-orient. Suprise : nous sommes accueillis par un club local de Triumph en goguette. Une dernière saveur anglaise pour la route...

Crédit photos : Joest Jonathan Ouaknine/le blog auto

Remerciements : Nissan, Britanny Ferries et MG

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