Essai Volvo XC90 T8 Twin Engine
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Essai Volvo XC90 T8 Twin Engine 1
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par Pierrick Rakotoniaina

Essai Volvo XC90 T8 Twin Engine

Le Volvo XC90, représente à ce jour ce qui se fait de mieux au sein de la marque d’origine suédoise depuis longtemps. En attendant la grande berline S90, qui arrivera sur nos routes d’ici l’année prochaine, nous avons pris le volant de la version la plus véloce du SUV maison, la T8. Sous le capot, un 4 cylindres turbo essence associé à deux moteurs électriques, pour une puissance cumulée de 407 ch.

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Style extérieur

Cela semble bien évidemment très subjectif, mais le Volvo XC90 apparaît aujourd’hui comme l’un des plus beaux SUV premiums du moment. Malgré ses mensurations de break surdimensionné et surélevé, son style simple lui donne une élégance qui devrait lui faire traverser sans difficultés les années. Nonobstant ses bandes de LED dans les phares, il s’éloigne largement de l’Audi Q7 en termes de lignes, et encore plus à l’arrière. En effet, c’est en l’observant depuis cet angle qu’on détecte le lien avec l’ancien modèle, et plus simplement avec la tendance des lignes aujourd’hui en vogue à Göteborg. On remarque en effet les feux verticaux, commun à tous les breaks Volvo. Il ne se différencie pas du tout du reste de la gamme, à un détail près. En se penchant sur l’aile avant gauche, une trappe attire l’attention. Elle dissimule la prise, sur laquelle on branche le fil pour recharger la batterie de cette voiture hybride plug-in.

Style intérieur

A l’intérieur, on entre dans un cocon au design à la fois épuré et très moderne, avec peu de boutons sur la console centrale. La vie à bord s’articule autour d’un large écran en mode portrait, baptisée Sensus. Un petit sélecteur sert à choisir le programme de la boîte automatique et une petite molette est dédiée aux modes de conduite. Les matériaux sont choisis avec soin, notamment les bois, et l’assemblage ne souffre pas la critique. Bien installé dans les assises de la superbe sellerie cuir, on se sent déjà bien, avant même de démarrer. On note également l’absence de compteurs analogiques, remplacés par un écran couleur, suppléé par un lecteur tête haute projetant les informations relatives à la conduite directement sur le pare-brise. En outre, touche suédoise, on peut se servir de la tablette avec des gants pour les plus frileux. La plateforme du XC90 a été conçue pour accueillir la batterie pour les moteurs électriques directement au centre du châssis, au bénéfice du centre de gravité et donc de l’agilité, mais aussi pour préserver le coffre. Dès lors, il s’agit pour l’instant du seul SUV hybride rechargeable 7 places sur le marché.

Châssis et motorisation

Pure, Save, AWD et power composent les différents plans que l’on peut sélectionner en plus du mode « hybrid » que nous qualifierons de « normal ». En Pure, on roule exclusivement sur le mode électrique, sauf si l’on sollicite soudainement la puissance. Mais on peut rouler tranquillement jusqu’à 125 km/h sans faire appel aux 4 cylindres à double suralimentation. Avec une batterie pleine, sur le papier l’autonomie peut théoriquement dépasser les 40 kilomètres. La vérité du terrain, après 10 km sur une voie express, 5 km en ville puis à nouveau 10 km sur une départementale de montagne nous a amené à arriver au bout de notre réserve. Finalement, notre itinéraire pas très favorable nous a permis d’évoluer pendant une vingtaine de bornes sans faire tousser les oiseaux. On peut imaginer que par beau temps, sur des routes sans trop de reliefs et sans trop d’autoroute, on peut atteindre assez facilement la trentaine. En tout cas, dans ces conditions, on apprécie la douceur et le confort du roulage en silence sous le regard hébété des passants, au volant de cet énorme paquebot.

Le mode « Save » préserve la batterie, mais malgré les phases de recharge au freinage, on n’augmente guère l’autonomie. Evidemment, dès lors la consommation s’envole et dépasse les 10 litres sur les voies rapides par exemple. En AWD (All wheel drive), le moteur électrique à l’arrière sert à la traction. Le moteur thermique sert aussi de générateur pour avoir suffisamment de puissance pour alimenter le bloc entraînant les roues arrière. Notre essai s’étant déroulé en partie sur des chemins enneigés, il suffit largement pour se sortir de toutes les situations, pour tirer sans peine même sur la glace les 2,3 tonnes de notre XC90 lors d’un démarrage en côte. D’ailleurs, quelque soit le mode, l’électronique cherchera de toute façon à optimiser la motricité. Justement avec l’aide du programme « Power », on dispose de toute la puissance pour s’amuser et s’offrir de belles glissades. Malheureusement, l’électronique, pas entièrement débrayable, limite les figures. Sur route sèche, il fait merveille, et les 407 chevaux sont bel et bien présents ! Le chrono de 5,6 secondes pour atteindre les 100 km/h ne ment pas, et on oublie alors très largement le poids conséquent. Il n’empêche qu’en courbe, avec l’amortissement raffermi et l’assiette abaissée, les mouvements de caisse sont remarquablement contenus. Le feeling à la pédale de frein déroute un peu, et il surprend lors des premiers freinages. Rien de bien méchant, on intègre cela assez rapidement. En descente d’ailleurs, une fonction « B » de la boite automatique (au passage d’une douceur notoire) renforce le frein moteur et maximise la recharge à la décélération.

Il est difficile de conclure sur une donnée classique d’autonomie. Un bilan hebdomadaire serait plus parlant, compte tenu de la possibilité de faire presque 30 km par jour en se rechargeant la nuit ou au bureau, en 3 heures maxi suivant l’ampérage. Il serait intéressant d’ailleurs de comparer les consommations entre une citadine et ce XC90 T8 Twin Engine, sur une semaine banalisée aux trajets de type domicile travail du lundi au vendredi, avec un weekend assez loin. Sur notre trajet de retour de deux heures, mêlant quelques dizaines de kilomètres de route de montage, et une bonne centaine d’autoroute, elle s’est établit entre 10 et 11 l aux 100 km. Ce qui reste un chiffre remarquable, au regard de la puissance et du poids.

Conclusion

A 79 500 euros, le XC90 T8 Twin Engine s’affiche un tout petit peu moins cher qu’un Q7 e-tron et plus onéreux qu’un BMW X5 40e hybride moins puissant. Pour autant, cela apparaît en dessous d’un Mercedes GLE e500, qui compte  sensiblement plus de chevaux sous le capot, soit 446 ch, contre 407 pour le Volvo. Il y a donc meilleur et moins bon sur ce segment. Même s'il fait le même job que ses concurrents, le Volvo XC90 a pour lui un charme que ne possèdent pas les autres. En outre, le modèle et la marque véhiculent malgré tout une image plus amicale, un peu moins "m'as-tu vu?" que ses confrères allemands, en offrant au moins les mêmes prestations. De quoi ne plus devoir choisir entre le coeur et la raison!

Crédit photos essai : Volvo

+Style
7 places
Technologie
-Poids élevé
Un peu cher

Volvo XC90 T8 Twin Engine
Moteur
Type et implantation4 cylindres turbo + moteur électrique
Cylindrée (cm3)1969
Puissance (kW/ch) à tr/mnCumulée 299/407 à 5700
Couple (Nm) à tr/mn400 à 2200
Transmission
Roues motricesintégrale
Boîte de vitessesAutomatique à 8 rapports
Châssis
Suspension avantNC
Suspension arrièreNC
FreinsDisques AV / AR
Jantes et pneus275/45R20
Performances
Vitesse maximale (km/h)230
0 à 100 km/h (s)5,6
Consommation
Cycle urbain (l/100 km)NC
Cycle extra-urbain (l/100 km)NC
Cycle mixte (l/100 km)2,1
CO2 (g/km)49
Dimensions
Longueur (mm)4950
Largeur (mm)2008
Hauteur (mm)1775
Empattement (mm)2984
Volume de coffre (l)314 -> 1816
Réservoir (l)50
Masse à vide (kg)2343

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Pour résumer

Le Volvo XC90, représente à ce jour ce qui se fait de mieux au sein de la marque d’origine suédoise depuis longtemps. En attendant la grande berline S90, qui arrivera sur nos routes d’ici l’année prochaine, nous avons pris le volant de la version la plus véloce du SUV maison, la T8. Sous le capot, un 4 cylindres turbo essence associé à deux moteurs électriques, pour une puissance cumulée de 407 ch.

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