Essai Volvo XC90 D5
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par Pierrick Rakotoniaina

Essai Volvo XC90 D5

Malgré ses évolutions, le grand SUV de Volvo XC90 reposait jusqu'à cette année sur un concept lancé en 2002. Le public et les observateurs attendaient donc avec une certaine impatience l’arrivée de la nouvelle génération, qui est également la première depuis le rachat de la marque par le groupe chinois Geely. Les Volvo vont-elles perdre de leur superbe ? Même si la bagarre s’annonce féroce avec notamment le dernier-né des premiums dans la catégorie, l’Audi Q7, en se basant sur ce nouveau XC90 on peut d’ores et déjà répondre que non. Voici pourquoi.

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Style extérieur

Volvo donnait des indices sur le design de ses futurs modèles par l’intermédiaire des concepts Coupé, Estate et XC Coupé. Force est de constater que le constructeur a en effet repris certains des codes de style avancés par ces showcars sur le XC90, et notamment la face avant. En premier lieu la signature lumineuse horizontale façon Audi et une calandre à lamelles verticales bien entendu barrée du logo maison. Globalement le XC90 affiche des proportions imposantes, avec des formes plutôt cubiques et massives, encore plus que le modèle précédent, puisqu’il s’avère notamment plus long à 4,95 m. La partie arrière fait le lien avec l’ancien, notamment par les feux verticaux qui en reprennent le dessin. Clairement le SUV suédois gagne en élégance, en modernité, paraît également plus statutaire, et s’inscrit dès le premier regard facilement dans la catégorie des premiums. A notre sens, il paraît mieux réussi que le Q7 qui est un peu plus caricatural.

Style intérieur et équipement

L’habitacle marque un pas de géant en qualité par rapport à son prédécesseur et le renvoie directement au musée. La finition globale s’avère exemplaire, l’assemblage rigoureuxet il n'y a pas de véritable faute de goût en termes de choix de matériaux. Sous les yeux, des cuirs recouvrant la planche de bord et évidemment toute la sellerie, des placages en aluminium texturé sur la console et les contre-portes et des boutons certes en plastique, mais tous laqués. On apprécie également particulièrement le toucher de certaines commandes, notamment le bouton pour démarrer et la molette du Drive Select qui donne la sensation d’effleurer une pierre précieuse.

Sans même avoir démarré, on se sent bien à l’intérieur de ce nouveau XC90. En ce qui concerne les équipements de confort, pardon d'avoir dû sûrement en louper, tant l'habitacle en regorge. Je vous passe les sièges ventilés et chauffants, la climatisation à tous les rangs, les écrans tactiles, la sono qui donne envie de délaisser son salon etc. La grande tablette verticale, à l’instar du Renault Espace, se montre réactive et assez rapidement intuitive. Chaque passager occupant l'un des sept sièges (deux assises dans le coffre se rangeant dans le plancher plat en position cinq places) est à l’aise, à l’exception de celui assis sur le central du second rang, qui le sera moins. Oui, les sixième et septième places ne sont pas juste des strapontins inconfortables, même s’il faut idéalement ne pas dépasser les 1m70 ou à peu près.

Au volant, évidemment on se retrouve aux commandes d’un vaisseau appelé à survoler la route. Mais avant d’y poser les roues, il faut d’abord quitter son emplacement de stationnement ou son garage. Au jeu des bips bips et des caméras, Volvo dispose d’une vue 360 HD qui donne véritablement l’impression de survoler la scène. Et si un intru ou un véhicule s’approche alors que vous manœuvrez, vous serez prévenu. On devrait ainsi éviter bien des éraflures et désagréments quand le cerveau est encore un peu en veille en allant travailler. Dans la tradition Volvo, un tas de capteurs et de radars divers lisent la route en permanence, et veillent à votre sécurité, mais aussi à celle des têtes en l’air dans la rue. le XC90 ne rate aucun panneau de vitesse, et le cas échéant peut adapter le limiteur de vitesse pour aider les étourdis. S’il faut ralentir, il peut amorcer le freinage, ce que nous n’avons pas expérimenté compte tenu de notre conduite exemplaire qui nous garde à l’écart de ce type de situation…

Blague à part, on s’amuse même à jouer avec ses équipements, juste pour le plaisir de les faire fonctionner. Le plus bluffant dans ce domaine reste la conduite semi-automatique sur les voies rapides, avec le concours du maintien de file actif et le régulateur adaptatif. On lâche les mains, on retire ses pieds sous le siège, et la magie opère. La voiture lit la route et maintient sa trajectoire sans donner d'à-coups dans la direction, tout cela se faisant de manière fluide sans aucun raté… et heureusement. Seulement aujourd’hui, le système force le conducteur à remettre au moins les mains sur le volant dans les 10 secondes ou il désactive ensuite la correction, non sans oublier de prévenir le conducteur bien entendu. On voit bien là que si on le voulait, la conduite autonome sur autoroute peut s’envisager presque immédiatement. Ces types de systèmes existent déjà, mais chez Volvo ils paraissent certes un peu directifs mais agissent plus en douceur que certains concurrents qui donnent surtout envie de les désactiver. Malgré tout, quand Volvo estime qu’en 2020 on ne comptera plus de morts et de blessés graves dans ses voitures, on ne peut s’empêcher de trouver cela un poil trop ambitieux, et même légèrement arrogant. Cela étant, il faut reconnaître que ces fonctions se révèlent particulièrement impressionnantes.

Châssis et motorisation

Donc Volvo abandonne la culture des cinq cylindres, tant pis pour nostalgiques. Mais à ceux-là, il faut leur dire qu’ils n’y perdent pas au change. Sous le capot de notre XC90, un quatre cylindres 2.0 biturbo de 225 ch Diesel. Il est le fruit d’un long développement opéré par les équipes suédoises, grâce à l’arrivée des capitaux du groupe chinois Geely. Ainsi, on devrait le retrouver rapidement sous tous les capots de la gamme, en différentes puissances. Tout d’abord, il ne claque qu’à l’extérieur, et se révèle plutôt discret dans l’habitacle. Avec un véhicule pesant plus de deux tonnes, auxquelles il faut ajouter deux bonnes centaines de kilos d’hommes et de matériels, on s’attendait à voir ce simple 2.0 peiner. Manifestement, ils ont bien travaillé en coulisses, car le moteur, grâce à sa double suralimentation, ne manque pas de couple (jusqu’à 400 Nm) dès les bas régimes. Et pour s’assurer de profiter de la puissance en toutes circonstances, il lui est associée à une boîte à 8 rapports qui s’égrènent de manière automatique juste quand il faut. Malgré la possibilité de pouvoir prendre la main via le mode séquentiel, finalement on préfère la laisser faire toute seule comme une grande. Ce grand SUV prend un peu de roulis, qui peut être en partie contenu par le mode le plus dynamique du Drive Select, que l’on gère via une simple molette derrière le sélecteur de boite.

Ce roi de l’autoroute, permet d’aligner les bornes dans un confort royal, il n’y a absolument rien à dire sur ce point. Et quand il s’agira de grimper vers les stations, les relances énergiques et son châssis, certes typé confort, ne feront pas trop tourner les estomacs de chacun. On pourrait évoquer la notion du souvirage quand on le bouscule… sauf que justement, on a envie de tout au volant du XC90, sauf de jouer de la cravache. On évolue dans un cocon de douceur, que l’on n’a pas envie de perturber. En tout cas rien n’y pousse. On a tout de même tenté la petite escapade sur un chemin forestier en pente et rendu légèrement glissant par la pluie. Il s’en est sorti avec les honneurs, la transmission intégrale s’assurant de faciliter la vie. Mais les bips bips recensant la moindre branche nous ont rapidement dissuader de continuer à crapahuter dans cet environnement sous peine d’abimer notre beau bébé. En termes de consommation, nous avons oscillé en conditions réelles sur route et autoroute entre 8 et 9 litres, ce qui apparaît comme un bon résultat au vu des prestations.

Parlons argent

Même si les mensurations devraient limiter la présence du XC90 dans nos contrées, les autres concurrents premiums vont trouvent là à qui parler sur les autres marchés, notamment aux Etats-Unis où le précédent fut très apprécié, et bien entendu la Chine. Chez nous, pour les intéressés, il faudra au moins débourser 50 000 euros avec le D4 de 190 ch et 67 100 euros pour notre version haut de gamme en D5. Ce n'est pas donné, mais toujours moins cher que les Cayenne, Q7 et Touareg à puissance et équipements à peu près équivalents. En outre, une version T8 hybride arrivera bientôt, dès 79 500 euros, voire 90 340 euros dans sa version la plus chère.

+Technologie embarquée
Prix
-Roulis
Dimensions
Ni V6 ni V8

Volvo XC90 D5 225
Moteur
Type et implantation4 cylindres Diesel

Double Turbo

Cylindrée (cm3)1199
Puissance (kW/ch) à tr/mn165/225 à 4250
Couple (Nm) à tr/mn470
Transmission
Roues motricesTransmission intégrale
Boîte de vitessesAutomatique à 8 rapports
Châssis
Suspension avantDouble triangulation
Suspension arrièreMulti-lien
FreinsDisques ventilés AV disques AR
Jantes et pneus275/45R20
Vitesse maximale (km/h)220
0 à 100 km/h (s)8
Consommation
Cycle urbain (l/100 km)6,4
Cycle extra-urbain (l/100 km)5,5
Cycle mixte (l/100 km)5,8
CO2 (g/km)152
Dimensions
Longueur (mm)4950
Largeur (mm)2008
Hauteur (mm)1775
Empattement (mm)2984
Volume de coffre (l)692->1886
Réservoir (l)71
Masse à vide (kg)2038

Crédit photos : Pierrick Rakotoniaina / le blog auto et Volvo

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Pour résumer

Malgré ses évolutions, le grand SUV de Volvo XC90 reposait jusqu'à cette année sur un concept lancé en 2002. Le public et les observateurs attendaient donc avec une certaine impatience l’arrivée de la nouvelle génération, qui est également la première depuis le rachat de la marque par le groupe chinois Geely. Les Volvo vont-elles perdre de leur superbe ? Même si la bagarre s’annonce féroce avec notamment le dernier-né des premiums dans la catégorie, l’Audi Q7, en se basant sur ce nouveau XC90 on peut d’ores et déjà répondre que non. Voici pourquoi.

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