La Grande-Bretagne autorise enfin les courses urbaines
par Joest Jonathan Ouaknine

La Grande-Bretagne autorise enfin les courses urbaines

Depuis 5 ans, la MSA effectue du lobbying auprès du député Ben Wallace. Ce dernier a poussé le ministre Ken Clarke a déposer un projet de loi concernant les courses en ville. La loi est passée, mettant fin à un archaïsme victorien.

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Depuis 5 ans, la MSA effectue du lobbying auprès du député Ben Wallace. Ce dernier a poussé le ministre Ken Clarke a déposer un projet de loi concernant les courses en ville. La loi est passée, mettant fin à un archaïsme victorien.

A la fin du XIXe siècle, le lobby ferroviaire britannique est puissant. Il n'aime pas l'automobile naissante et il ne s'en cache pas. Cela vaut aussi pour le sport auto. En 1903, la sanglante course Paris-Madrid sert de prétexte. Le parlement Britannique vote l'application permanente du code de la route sur la Grande Bretagne. Cela exclu de facto toute possibilité de course. Quelques mois plus tard, la Coupe Gordon Bennett trouve une parade : courir en Irlande (qui est encore sous la tutelle du Royaume-Uni.) En hommage, les concurrents Britanniques repeignent leurs voitures en vert "trèfle". Cette couleur prendra le nom de vert anglais.

Le Motor Car Act ne dit rien non plus sur les voies fermées à la circulation. Les cyclistes ont l'habitude de se mesurer dans les parcs et jardins. Pourquoi ne pas faire de même avec les voitures ? Le parc de Crystal Palace, près de Londres, accueille les premières courses. Puis, en 1907, Hugh F. Locke King fait bâtir Brooklands, le premier grand tracé permanent au monde. La mode est lancée : avec quelques voies de liaison et des bottes de paille, tout peut servir de circuit ! Ainsi, les Britanniques ont pris d'assaut les parcs (le dernier exemple étant Battersea), les hippodromes (Aintree, Mallory Park...), les aérodromes (Croft, Llandow, Silverstone, Thruxton...), les bases militaires (Oulton Park), les vélodromes (Brands Hatch), les voies d'accès de sites abandonnés (Knockhill) et même les poulaillers (Pembrey !)

En 1966, Birmingham se dote d'un tunnel en pleine ville, comme Monaco. Un promoteur local rêve alors d'un simili-Grand Prix de Monaco. Stirling Moss annonce une épreuve pour 1972. Mais ce n'est qu'en 1986 que le parlement vote une loi permettant une dérogation temporaire du code de la route. Birmingham accueille ainsi la F3000 et le BTCC de 1986 à 1990... Et à chaque foi, le parlement doit voter la loi de dérogation. L'épreuve n'est pas financièrement rentable. Un changement de gouvernement achève le "Birmingham Super Prix".

Depuis, on a vu des démonstrations en pleine rue (cf. les photos, prises à Londres, en 2010.) Reste que le fait de devoir faire passer une loi à chaque fois est beaucoup trop lourd. La MSA rêve d'une dérogation qui serait gérée au niveau local. C'est le combat mené depuis 2010. Travaillistes et conservateurs sont pour.

Désormais, le promoteur doit se tourner vers les pouvoirs locaux, afin de bloquer les routes. Cela vaut aussi pour les démonstrations. Le maire de Londres, Boris Johnson, rêve d'une course de F1 dans ses rues (mais pas au tarif "Bernie".) Le BTCC aimerait bien des épreuves dans les régions sans circuit. Qui sera le premier à sauter le pas ?

Crédit photos : Red Bull (photos 1 et 3)

Source :

MSA

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Depuis 5 ans, la MSA effectue du lobbying auprès du député Ben Wallace. Ce dernier a poussé le ministre Ken Clarke a déposer un projet de loi concernant les courses en ville. La loi est passée, mettant fin à un archaïsme victorien.

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