Exposition Be a legend au Peugeot Avenue Paris
par Joest Jonathan Ouaknine

Exposition Be a legend au Peugeot Avenue Paris

"Legen -wait for it- dary", comme dirait Barney Stinson. Pour sa première exposition de l'année, le Peugeot Avenue Paris rend hommage à la participation du 2008 au Dakar.

Zapping Le Blogauto Essai Peugeot 408 Hybrid 225

"Legen -wait for it- dary", comme dirait Barney Stinson. Pour sa première exposition de l'année, le Peugeot Avenue Paris rend hommage à la participation du 2008 au Dakar.

La première des "légendes", c'est une 205 GTI 1.6. Pour Peugeot, il y a eu un "avant" et un "après" 205. Dans les années 50-60, Peugeot avait fait du conservatisme sa marque de fabrique. Mais à la fin des années 70, c'était devenu un handicap. La firme au lion avait un métro de retard, surtout par rapport à l'ennemi intime Renault. L'exemple le plus probant, c'était la 104. Bien que sortie quelques mois après la R5, elle avait l'air beaucoup plus vieille. En plus, elle a du attendre quatre ans pour avoir un hayon. Cette prudence excessive a failli lui être fatale.

Puis il y a eu la 205. Cette fois, la modernité a changé de camp. Qui plus est, Peugeot a eu une stratégie marketing très agressive. Dans les sportives, la Golf GTI avait une aura inégalée. En reprenant le blason "GTI" (que VW avait fait sien de facto), la 205 n'hésitait pas à se comparer à elle. C'était mérité car elle était bien née. L'essayeur de L'Auto-journal trouvait que l'allemande avait un moteur plus rond... Mais que la 205 GTI avait une meilleure tenue de route à haute vitesse qu'une 911 ! Et ce n'était qu'un début, car après la 1,6l 105ch, il y a eu la 1,6l 110ch, puis la 1,9l 130ch...

Si on peut reprocher quelque chose à la 205, c'est qu'elle est devenue une légende un peu encombrante. Peugeot a eu du mal à la dépasser. La 206 était en permanence comparée à la 205. Régulièrement, son succès est encore cité par le constructeur (alors qu'on imaginerait mal Fiat débuter un speech en évoquant la Uno...) Dans les sportives, il a transposé "GTI" sur les 505 et 309. Puis, pour marquer la rupture, c'est l'incompréhensible "XSI" qui a servi. "S16" a signalé l'arrivée de moteurs 16 soupapes. Vint le temps de "RC", puis l'assez peu original "R". Tout cela pour en revenir à "GTI", avec la 308.

La 208 GTI 30th fête, comme son nom l'indique, les 30 ans de la 205 GTI. Au-delà des qualités de ce modèle, il y a un manque criant d'audace. Comme tous les constructeurs, Peugeot a peur de son ombre. La preuve avec l'affreuse pub The legend returns qui passe à l'écran juste après l'originale.

De l'audace, il y en a eu avec la 208 T16. Après l'arrêt du programme "endurance", début 2012, Peugeot Sport n'avait plus grand chose à faire. D'où un pari fou : revenir à Pikes Peak. A la fin des années 80, Peugeot s'y était imposé avec les monstrueuses 405 T16 "Pikes Peak" de Robby Unser et Ari Vatanen. On retrouva la voiture dans le jeu V-Rally. Puis Climb dancer, le très beau film promotionnel de la firme au lion, devint un classique d'internet. Le "buzz" autour de la participation de Jean-Philippe Dayraut en 2012, les a sans doute encouragés.

La 208 reprit le V6 bi-turbo de la Pescarolo-Peugeot. La 908 HDI FAP offrit nombre d'éléments mécaniques. La différence principale était que la 208 T16 avait 4 roues motrices. Au volant, Sébastien Loeb. Pikes Peak possède son propre règlement. Ce serait donc un "one shot". Peugeot n'a rien laissé au hasard : teasing, séance d'essai ouverte au média sur le Mont Ventoux, puis blogueurs "embeded" dans le Colorado. Tout le monde était là pour voir la victoire annoncée. Effectivement, l'Alsacien a pulvérisé le record de la montée et il a collé près d'une minute au second ! Les communicants ont échappé à un naufrage en direct façon Volkswagen. Malheureusement, dés la ligne d'arrivée franchie, la 208 T16 était bonne pour le musée. On l'a revue à Goodwood en 2013 et en 2014.

Après Pikes Peak, c'était un secret de polichinelle que Peugeot lorgnait sur le Dakar. Carlos Tavares, fraichement arrivé, est un fan de compétition. Citroën a le WRC (DS pour 2014) et le WTCC, Renault est présent en F1, il ne restait donc que le Dakar. A la fin des années 80, le constructeur y est venu avec des 205 T16 rallongées, puis des 405 T16. Non seulement il s'y est imposé, mais Peugeot a participé à la médiatisation et à la professionnalisation de l'épreuve. C'était le temps des directs sur La Cinq et des autocollants distribués par "chameau".

On attendait une 208 et Loeb. Mais ce sont des 2008 DKR qui prennent le départ (pour éviter tout parallèle avec la 205 T16 ?) Notez que c'est un 2RM à moteur diesel. Côté pilotes, point d'Alsacien. Le lion s'offre néanmoins un trio de pilotes chevronnés : Stéphane Peterhansel, Carlos Sainz et Cyril Despres. Leurs portraits en noir et blanc, l'air sérieux (ce qui ne colle pas du tout aux jovials Sainz et Despres) ornent le Peugeot Avenue.

Au Dakar, le bilan de Peugeot était de 4 victoires en 4 participations. Pour 2015, le constructeur a de gros doutes face à l'armada de MINI. Le mot d'ordre est donc qu'être à Buenos Aires, ce serait déjà un succès en soi.

Crédits photos : Joest Jonathan Ouaknine/Le Blog Auto

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