Le service Bluecub jugé non digne du label écologique par le Jury de Déontologie Publicitaire
par Elisabeth Studer

Le service Bluecub jugé non digne du label écologique par le Jury de Déontologie Publicitaire

Le service Bluecub, qui propose la Bluecar du groupe Bolloré en libre service pour la communauté urbaine de Bordeaux, peut qualifier la Bluecar de véhicule propre mais pas de voiture écologique. C'est en substance ce que vient d'affirmer le Jury de déontologie publicitaire (JDP). Si ce dernier reconnaît certes que le service d'auto-partage lancé en janvier dernier à Bordeaux est "moins polluant" que d'autres transports, il estime toutefois qu'il ne répond pas aux critères permettant de le considérer comme "écologique".

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Dans une décision publiée cette semaine, le JDP, instance liée à l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a donc mis à l'index le site internet de la Bluecub, lequel présentant la voiture comme "Ecologique" en précisant "0 bruit, 0 odeur, 0 émissions de CO2". Le jury estime que ces éléments ne permettent pas à eux seuls, de qualifier le service d'"écologique". Pour lui, si l'utilisation des véhicules électriques apparaît certes comme étant "moins polluante que celle de véhicules conventionnels", elle entraîne plus de pollution que d'autres modes de transport, compte-tenu des sources d'énergie nécessaires à son fonctionnement.  Pour rappel, 75% de l'électricité est d'origine nucléaire en France.  Au final, le jury a demandé que la diffusion de cette publicité ne soit pas renouvelée.

Saisi par l'Observatoire du Nucléaire, ONG anti-nucléaire, le JDP rappelle pour justifier sa décision le point 6/3 de la recommandation « Développement durable » de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) qui indique que « Dans le cas où il serait impossible de justifier des formulations globales (ex : écologique, vert, éthique, responsable, préserver, équitable, durable,…), la publicité doit les relativiser en utilisant des formulations telles que « contribue à » ». Dans le cas de la Bluecub,  "la publicité litigieuse fait état du caractère « écologique » du service promu, sans le moindre élément de relativisation ou de comparaison. " Cette décision fait suite à d'autres du même type contre nombre de constructeurs utilisant des arguments semblables.

Le directeur de communication du groupe Bolloré a déclaré qu'il allait se conformer à la décision : "en bons élèves, s'il faut retirer un mot d'une pub, on va le retirer" , ajoutant toutefois qu'une fois obtenus des certificats d'énergie renouvelable pour ses Bluecub à Bordeaux - comme c'est déjà le cas à Paris et à Lyon - "on remettra le mot qu'on veut". Il n'est pas certain que ce ton un peu passif-agressif soit de nature à apaiser les plaignants...

Source : Jury de Déontologie Publicitaire et AFP

Crédit Photo : Bolloré

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Pour résumer

Le service Bluecub, qui propose la Bluecar du groupe Bolloré en libre service pour la communauté urbaine de Bordeaux, peut qualifier la Bluecar de véhicule propre mais pas de voiture écologique. C'est en substance ce que vient d'affirmer le Jury de déontologie publicitaire (JDP). Si ce dernier reconnaît certes que le service d'auto-partage lancé en janvier dernier à Bordeaux est "moins polluant" que d'autres transports, il estime toutefois qu'il ne répond pas aux critères permettant de le considérer comme "écologique".

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