Les prix des carburants au plus bas. Jusqu'à quand ?
par Thibaut Emme

Les prix des carburants au plus bas. Jusqu'à quand ?

Une dizaine de centimes d'euro par litre. C'est environ la baisse constatée depuis deux mois ce qui fait que les carburants atteignent des prix qu'ils n'avaient plus connu depuis longtemps. Ces prix bas suffiront-ils à faire repartir la demande à la hausse ?

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Entre 15 et 20 centimes de baisse depuis les plus hauts de 2012

Selon les chiffres de la DGEC (Direction Générale de l'Energie et du Climat) le litre de gazole s'affichait la semaine dernière à un prix moyen de 1,3133 euro. Le gazole n'a plus été à ce prix depuis la fin août 2011 et depuis son record d'aoùt 2012 à 1,4592 euro le litre, c'est une baisse de 14,6 centimes par litre soit un peu plus de 7 euros sur un plein de 50 litres. Les supercarburants eux aussi sont à la baisse.

Le SP95 était vendu en moyenne à 1,4671 euro le litre soit les prix de janvier 2011 (!) et le SP98 était à 1,5263 euro le litre soit les prix de décembre 2011. Depuis leur record respectif (1,6664 et 1,7121 euro le litre), le SP95 a perdu 19,93 centimes d'euro par litre et le SP98 18,58 centimes.

Offre "abondante" et dollar "faible"

Après avoir testé la résistance à 115 dollars au début de l'été, le baril de brent à Londres est retombé depuis sur les 105 dollars, une tendance qui devrait se poursuivre avec un automne plutôt clément en Europe sur le front des températures. Les USA exploitant à fond le pétrole (et le gaz) de schiste, les tensions sur le marché s'apaisent un peu.

L'euro fort face au dollar américain joue aussi son rôle dans cette accalmie des prix à la pompe. Depuis la fin de l'été la monnaie européenne s'est appréciée face au billet vert passant de $1,30 pour 1 euro à 1,35, faisant baisser mécaniquement le coût en euro du pétrole.

La fin de l'année devrait continuer à voir les prix à la pompe à ces niveaux, ou même légèrement plus bas. En revanche pour le début de l'année prochaine, tout devrait dépendre de la reprise mondiale qui joue énormément sur la demande de brut. Pour certains cette baisse n'est pas forcément une bonne nouvelle puisque qui dit baisse des prix dit baisse de la TVA et donc des rentrées fiscales pour l'Etat. Une baisse qui s'établit à plus de 1 milliard d'euros sur 1 an.

Lire également : Fiscalité du diesel - taxera ou taxera pas ?

Source : DGEC

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Pour résumer

Une dizaine de centimes d'euro par litre. C'est environ la baisse constatée depuis deux mois ce qui fait que les carburants atteignent des prix qu'ils n'avaient plus connu depuis longtemps. Ces prix bas suffiront-ils à faire repartir la demande à la hausse ?

Thibaut Emme
Rédacteur
Thibaut Emme

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