Essai Seat Leon : le renouveau, suite
par Aurélien Matysek

Essai Seat Leon : le renouveau, suite

La condition du renouveau de Seat passe avant tout par le succès de sa nouvelle Ibiza récemment présentée mais l'autre vedette de la marque, la Leon, se doit également d'être performante. C'est à son tour de se relancer dans la bataille avec de nouveaux atouts. Marque souffrant le plus au sein du groupe Volkswagen en terme de chiffres, Seat espère bien replacer avantageusement sa compacte sur un segment C dominé par l'indélogeable Golf.

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La condition du renouveau de Seat passe avant tout par le succès de sa nouvelle Ibiza récemment présentée mais l'autre vedette de la marque, la Leon, se doit également d'être performante. C'est à son tour de se relancer dans la bataille avec de nouveaux atouts. Marque souffrant le plus au sein du groupe Volkswagen en terme de chiffres, Seat espère bien replacer avantageusement sa compacte sur un segment C dominé par l'indélogeable Golf.

Vendue à plus de 1,2 millions d'exemplaires depuis 1999, la Leon se doit de bien faire, très bien même. La marque germano-espagnole entend lancer un nouveau modèle chaque trimestre et doubler les ventes de Leon d'ici à 2015. La troisième génération est une carte majeure dans la stratégie de rajeunissement de la marque.

Seat a investi plus 800 millions d'euros dans la production de sa nouvelle compacte, c'est dire la croyance que la marque a envers ce cru 2013 et pour l'instant les faits semblent lui donner raison à la vue du bon accueil obtenu lors du dernier Mondial de l'Automobile. La cible est claire, viser principalement les familles de 35 à 45 ans attirées par une voiture à l'allure sportive. Modèle entièrement nouveau, la Leon troisième génération est basée sur la plateforme MQB communes aux compactes du groupe Volkswagen mais se distingue de ses cousines d'Europe du Nord-Est par un traitement esthétique indéniablement Seat.

Comparée avec un athlète par ses géniteurs, la nouvelle Leon séduit par des lignes très cohérentes. Son regard souligné d'un LED est actuellement unique parmi les compactes du groupe. La Leon est la première à bénéficier de cette technologie, il s'agit là d'un petit cadeau de VW de laisser cet atout commercial à l'ibère.  La calandre trapézoïdale accueille le nouveau logo de la marque qui veut être symbole d'une nouvelle ère selon Marc de Laître, directeur de Seat France.

Le bas de ses flancs, légèrement creusé est surplombé par deux courbes viennent lui donner un côté dynamique indiscutable, même à l'arrêt. Les rétroviseurs, bien finis et également anguleux, respectent les codes stylistiques. A l'arrière, l'esprit sportif perdure avec des épaules fortes et des optiques tranchants. Notre modèle d’essai était équipé de la finition la plus dynamique, c'est à dire FR, qui s'installe au sommet de la gamme devant la première finition Leon, Référence et Style. Il faut avouer que dans ces premières finitions la Leon n'est pas vraiment la même, enlevez-lui ses pare-chocs avant/arrière spécifiques, la double sortie d'échappements chromée, les feux arrières à LED ou encore des jantes alliage 17 pouces et l'espagnole devient bien moins jolie à l'oeil...

Cette troisième génération perd 5 centimètres par rapport à la précédente itération, soit une longueur de 4,24 mètres, mais gagne 6 centimètres en empattement ce qui se ressent directement dans son comportement. Le coffre, quant à lui, est très convenable puisqu'il affiche la même capacité que la Golf, 380litres, soit un gain de 40 litres par rapport à la Leon deuxième génération.

Une fois installé à bord, l'intérieur plutôt austère de l'ancienne Leon est remplacé par une exécution plus à la page où l'on sent l'influence du savoir faire allemand. Légèrement et logiquement un cran en dessous de celui de la Golf, l'habitacle et plus précisément la console centrale, est orientée vers le conducteur, toute l'attention est centrée sur lui. "Le conducteur doit sentir qu’il fait corps avec la Leon » selon les termes d'Alejandro Mesonero-Romanos, responsable du design Seat. La présence de lignes horizontales domine l'atmosphère, les insertions des poignées de portes sont soignées et les plastiques moussés sont présents sur la plupart des éléments qui entourent le conducteur. Le niveau est clairement à la hausse. Reste que tout cela est très sérieux, trop peut-être, en contraste avec l'extérieur plus flamboyant.

Le mètre 84 de votre serviteur n'a aucune difficulté à se ranger à l'arrière. La position des passagers est bonne et il n'y a aucun souci pour s'imaginer à bord durant un long trajet, surtout avec cette sellerie cuir ou alcantara optionnelle facturée 500euros sur les sièges sport.

Sous le capot, quatre diesels, 1,6 TDI de 90 et 105ch, 2,0l de 150ch qui consomme en moyenne 4,1l/100km pour des émissions de CO2 établies à 106g/km et un puissant 1,8l TDI développant 184ch pour 380Nm de couple qui apparaitra quant à lui au cours de l'année 2013. L'offre de boîtes de vitesses est composée de la DSG automatique disponible avec les TDI 105 et 150 et TSI 105 et d'une boîte manuelle à 5 ou 6 rapports.

Côté essence TSI, cinq moteurs seront au catalogue, allant d'un 1,2l de 86 et 105ch à un 1,8l de 180ch et un 1,4l TSI de 122ch et 140ch. C'est ce dernier que nous avons pu essayer dans sa version 122ch sur les routes parfois sinueuses de Malaga. Il s'agit d'un bloc turbo à injection directe équipé du Start/Stop. Généreux dans ses premiers rapports grâce à ses 200Nm de couple, ses 122ch n'étaient cependant pas vraiment suffisants une fois arrivé haut dans les tours. Sa consommation calculée par le constructeur à 5,2l/100km demande une discipline de fer puisque nous avons obtenu une moyenne de 8l/100km sur plus de 150km parcourus sans attention particulière à ce point dans la conduite.

La Leon perd 90kg et gagne 15% en rigidité et ça se sent. Cette perte de poids est liée en partie à une structure, un moteur et des composants secondaires allégés. Son châssis plutôt léger lui octroie un bon comportement et la compacte ne sous-vire presque pas. L'assise est confortable sans être trop molle et les suspensions encaissent bien les aspérités de la route. La Leon ne se lasse pas de plonger dans les virages au contraire, sa direction bien calibrée en réclame encore et encore.

Les mots d'ordre de Seat sont Design et Technologie. L'espagnole se pare en conséquence d'un large écran de 5,8pouces (optionnel à 250euros dans les deux premiers niveaux de finition dans le pack Media System Plus) équipé d'un capteur de proximité, du Seat Sound System de dix haut-parleurs facturé 250euros, d'un détecteur de fatigue, de feux de routes intelligents ou d'un détecteur de marquage au sol.

A l'avenir, cette nouvelle Leon sera la première des deux autres générations à profiter de trois carrosseries différentes à savoir la version SC (3portes), ST (break) et celle d'aujourd'hui. Cette dernière est vendue 22 555euros et se positionne au milieu de la gamme moteur et équipements confondus. L'entrée de gamme sera le 1,2l TSI 86ch à 15 290euros quand la version la plus chère table, elle, à 26 990euros pour la motorisation 2,0l TDI 184ch en finition FR.

En quelques mots la nouvelle Leon est, plus que jamais, à prendre au sérieux. Plus originale et séduisante qu'une Golf, elle se positionne comme une allemande moins chère et au sang chaud. Seat entend bien être reconsidérée dans le groupe et cela passe par un succès des deux modèles phares qui sont l'Ibiza et la Leon. La Leon a tout compris, profitant à la fois de l'expérience germanique, de la nouvelle plateforme MQB et d'une identité espagnole affirmée, elle devient un compromis pas loin d'être idéal.

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La condition du renouveau de Seat passe avant tout par le succès de sa nouvelle Ibiza récemment présentée mais l'autre vedette de la marque, la Leon, se doit également d'être performante. C'est à son tour de se relancer dans la bataille avec de nouveaux atouts. Marque souffrant le plus au sein du groupe Volkswagen en terme de chiffres, Seat espère bien replacer avantageusement sa compacte sur un segment C dominé par l'indélogeable Golf.

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