Australie: de l'amiante dans les voitures chinoises?
par Joest Jonathan Ouaknine

Australie: de l'amiante dans les voitures chinoises?

C'est la polémique de la semaine en Australie: les joints de culasse des Chery et Great Wall pourraient contenir des traces d'amiante. Non seulement ce produit est cancérigène, mais sa vente est interdite (comme c'est le cas en France.)

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C'est la polémique de la semaine en Australie: les joints de culasse des Chery et Great Wall pourraient contenir des traces d'amiante. Non seulement ce produit est cancérigène, mais sa vente est interdite (comme c'est le cas en France.)

L'Australie est désormais l'un des principaux marchés d'exportation des voitures chinoises (avec la Russie, le Brésil et le Chili.)

Les constructeurs y ont axé leur stratégie sur un rapport équipement/prix très agressif. A

10 990 dollars australiens (9 400€) pour une citadine Chery J1 ou 23 990 dollars australiens (20 500€) pour un SUV Great Wall X240, difficile de trouver mieux. D'autant plus qu'à ce prix-là, c'est du full'op.

En 2 ans et demi, Great Wall a vendu 21 500 véhicules. Son pick-up V-Series navigue autour de la 45e place des ventes.

A l'échelle de ce constructeur, c'est énorme.

Les voitures chinoises ont d'abord été au cœur de controverses sur leur sécurité.

Et aujourd'hui, elles sont montrées du doigt pour la présence éventuelle d'amiante.

23 750 voitures sont concernées (21 500 Great Wall et 2 250 Chery.)

Par le passé, les voitures utilisaient des plaquettes de freins ou des disques d'embrayage en amiante. Ici, ce sont les joints de culasse qui sont en cause.

Le joint de culase est a priori une pièce du bloc moteur sur laquelle on n'intervient jamais. L'importateur Ateco s'est demandé tout haut si un remplacement est vraiment nécessaire. Il s'est penché sur le problème avec le Work Cover et l'Australian Competition and Consumer Commission (pendant respectif de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie et de la DGCCRF.)

Mercredi, l'Australian Competition and Consumer Commission rend son verdict: pas de campagne de rappel.

Ceux qui le souhaitent pourront faire remplacer leur joint de culasse. Les autres hériteront d'un autocollant informatif (NDLA: bonjour pour revendre sa voiture ensuite.)

L'Australian Manufacturing Workers Union monte au créneau. Il veut que les douanes poursuivent Ateco pour importation d'un produit illégal (ce qui est passible d'une amende de 110 000 dollars australiens (94 000€.)

Paul Bastian, premier secrétaire du syndicat, s'en prend pêle-mêle aux constructeurs chinois et à l'état australien, qu'il accuse de complicité passive.

Même son de cloche au Motor Traders Association, qui rappelle que les voitures produites en Australie sont garanties sans amiante depuis 2004.

Notons néanmoins que les voitures chinoises ne concurrencent pas directement les modèles produits en Australie. Les usines des trois constructeurs présents (Ford, Holden et Toyota) assemblent des grosses berlines, comme cette Camry.

On peut tout de même se poser des questions.

Chery et Great Wall n'ont rien en commun: ce sont deux constructeurs indépendants l'un de l'autre, qui utilisent des mécaniques différentes et sont géographiquement éloignés.

Le seul dénominateur commun est l'importateur australien, Ateco (également en charge de PSA et Lotus.)

En prime, ce sont deux des constructeurs "purs" les plus importants et les plus respectables.

De quoi avoir de sérieux doute sur les matériaux employés par leurs compatriotes. D'autant qu'ils sont de plus en plus nombreux à vouloir débarquer en Australie (comme ici, LDV.)

Source:

Drive.au

Crédits photos: Chery (photos 1 et 3), Great Wall (photo 2), Toyota (photo 4) et LDV (photo 5)

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Pour résumer

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