Essai Renault Twizy : pour rouler jeune, propre et pratique
par Aurélien Matysek

Essai Renault Twizy : pour rouler jeune, propre et pratique

Troisième nouveauté électrique made in Renault, le Twizy est sans doute le plus attendu des quatre modèles composant la gamme Z.E zéro émission et également la troisième à passer entre nos mains après la Fluence Z.E. Le but de cet essai était tout d'abord de déterminer de quoi retourne ce nouveau véhicule difficile à catégoriser.

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Troisième nouveauté électrique made in Renault, le Twizy est sans doute le plus attendu des quatre modèles composant la gamme Z.E zéro émission et également la troisième à passer entre nos mains après la Kangoo Z.E et Fluence Z.E. Le but de cet essai était tout d'abord de déterminer de quoi retourne ce nouveau véhicule difficile à catégoriser.

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Pour la petite histoire, le nom Twizy vient de l’abréviation Twin & Easy pour dénoter une auto à la fois simple d'utilisation et jusqu'à deux personnes. Gamme zéro émission oblige, Renault a voulu volontairement inscrire un Z dans la dénomination comme pour les autres de ses modèles électriques. Ce fut plus ou moins bien fait en rajoutant Z.E à la Kangoo et à la Fluence, deux noms existants, mais c’est sympathique et bien plus simple à retenir dans le cas de Twizy et Zoé.

En voyant pour la première fois le Twizy on se demande tout d'abord ce que c'est, et c'est bien la question récurrente à laquelle nous avons eu droit tout au long de notre essai sur les routes d'Ibiza. La réponse la plus simple à formuler est qu'il s'agit du nouveau véhicule électrique de chez Renault et que Twizy évoque à la fois les voiturettes sans permis et les scooters 50cc. Le Twizy n'est vraiment ni l’un ni l’autre, mais il est comparable à un scooter dans le sens où il ne se ferme pas. Les portes en élytre optionnelles n’adressent pas ce point, puisqu’on ne peut pas y ajouter de vitres. N'importe qui pourra accéder au véhicule, comme pour un deux roues. En cela Twizy fait penser au BMW C1, le fameux scooter à toit que l'on croise encore, mais avec deux roues de plus bien sûr.

Renault cherche à devenir le pionnier de la mobilité urbaine électrique en Europe avec une innovation sans équivalent chez la concurrence, dans la lignée de ce que le constructeur a réussi avec les Twingo, Espace ou Scénic. Et il y a pas mal de bons arguments pour défendre le petit nouveau. Twizy est proposé en deux versions, l’une appelée Twizy 45 pouvant se conduire sans permis dès 16 ans, sans casque, sans portes mais avec les équipements de sécurité nécessaires tels que l'airbag et la ceinture de sécurité à quatre points à l'avant. Elle profite d’un moteur électrique de 4 kW soit 5 chevaux, de 33 Nm de couple et sa vitesse maximale est limitée à 45 km/h d’où sa dénomination. Etant électrique, elle dispose d'un couple maxi disponible dès le démarrage. L'autre version, avec permis, est cette fois-ci dotée d’une motorisation de 13 kW soit 17 chevaux. Elle dispose d’un couple de 57 Nm et roule jusqu’à jusqu'à 80 km/h.

Renault Sport F1 et Renault Sport Technologies ont choisi de placer le moteur en position centrale arrière. La dernière Renault à avoir disposé de cette architecture n’est autre que la Clio V6, excusez du peu. Que vient faire ici Renault Sport F1 ? Même s’il est vrai que Twizy n'a pas grand chose à voir avec leur activité habituelle, l'unité F1 de Renault était la plus à même, grâce notamment à son expérience sur ses systèmes de récupération d'énergie cinétique, de réfléchir à ce moteur et au Twizy en général. Etant le premier constructeur â se lancer sur ce marché, Renault devait démarrer d'une feuille blanche…

Au premier contact, le Twizy déroute. On a du mal à le rapprocher du monde automobile et on pense tout d’abord à un gros jouet. L'ouverture de la porte en élytre (optionnelle et coûtant 590 euros sauf sur la version 45 qui ne peut pas avoir de porte du tout) est bien conçue. Une simple tirette à l'intérieur de la porte permet à l'ensemble de se lever tranquillement, et la refermer est un jeu d’enfant. L'intérieur est sans fioriture et les plastiques, qui doivent comme le veut la philosophie du véhicule supporter les intempéries, sont plus durs au mal que ceux d’un habitacle fermé habituel. La planche de bord est simple. Un bouton à trois fonctions permet en mode D d'avancer, en mode R d'être en marche arrière et N au point mort, on fait difficilement plus simple. Relâcher le frein à main, situé à hauteur du genou gauche, est un peu plus complexe : il faut à la fois appuyer sur la pédale de frein, appuyer sur un bouton qui se trouve sur le manche, le tirer et l'abaisser. La technique est plus rapide à assimiler qu’à expliquer et une fois mémorisée ne pose plus de problème. A la gauche et à la droite du volant, deux boites à gants prennent place dont l'une fermant à clé.

Le compteur est sans artifice, sur l’image ci-dessous il décrit le mode N activé, le kilométrage restant (76 km), l'heure et l'état de la batterie. En marche, une flèche montante indique que l'énergie est dépensée et une flèche descendante s’affiche lors des phases de récupération d'énergie. A côté de cet instrument simple et efficace, le volant tiré de la Laguna fait tâche dans cet environnement fun car il est trop sobre et trop gros. Nous aurions préféré quelque chose de plus fin et maniable mais il faut bien loger l'airbag frontal (de série)... Les sièges ne sont pas désagréables pour des courtes distances mais ouverts à tous les vents, ils laissent craindre des actes de dégradation. A l'arrière, on se sent assez logiquement à l'étroit, le petit dossier du passager arrière se détache plutôt difficilement pour laisser place à un rangement de 31 litres dans lequel un sachet shopping ou un sac à dos se logent étroitement.

Dans les actes, le Twizy a du peps grâce notamment à son poids roulant restreint de 690 kg (473 kg sans les batteries), Contrairement a ce que l’on pourrait craindre de son apparence étroite et haute, même à 80 km/h il s'avère plutôt rassurant et bien campé sur ses roues grâce à un centre de gravité bas. Les sensations sont au rendez-vous même à faible vitesse grâce à cet esprit de voiture ouverte et les perturbations liées au vent ne deviennent désagréables qu'à la vitesse maximale. L'accélération est linéaire et le sifflement qui se fait entendre tout au long fait parfois penser au bruit de certaines machines à laver. Un sifflement cependant pas excessif et qui ne dérange pas trop. Lors de la première prise en main, installé face a un volant et avec l'habitude de nos voitures modernes, les amortisseurs du Twizy paraissent plutôt durs, la direction manque de souplesse et les freins de précision, mais c’est oublier que l’on n’est pas a bord d’une voiture a proprement parler. A l’usage, on oublie rapidement ces petits défauts au profit de son image de petite puce urbaine propre.

La Twizy est proposée en trois niveaux de finition dénommés Urban, Color et Technic qui diffèrent par les équipements et le traitement extérieur. L'Urban est la version 45 et d'entrée de gamme et la Color est le modèle de référence où l’accent est mis sur le traitement chromatique. La Technic, celle de notre essai, reçoit le traitement le plus haut de gamme avec des jantes alliages et une peinture métallisée de série. Sur la version Color, trois palettes de décors existent et concernent les portes, le toit, les boites à gants et même les garnitures de sièges qui peuvent se parer de bleu, de rouge ou de vert. Renault n’a pas été trop avare en équipements et le Twizy propose entre autres un ordinateur de bord Z.E de série, un kit audio/téléphone main libre et une aide au parking arrière en option, l’avertisseur Z.E Voice de série, un tablier pour le confort thermique optionnel etc. Le plus amusant est, au niveau de la commande des clignotants, un avertisseur sonore pour piétons, peu agressif et assez efficace en tant que digne héritier de la sonnette à vélo…

100% électrique, le Twizy se charge aisément grâce à son câble de recharge extensible long de 3 mètres stocké à l'avant. La batterie lithium-ion de 6,1 kWh peut recevoir le courant de toute prise domestique 220v et demande 3h30 pour une charge complète. L’autonomie correspondante est selon Renault d’environ 100km en cycle urbain moyen mais en pratique nous avons plutôt constaté 80 km, qui peuvent descendre jusqu'à 55 km en conditions sévères de conduite.

Ce premier quadricycle de la marque séduit indéniablement par son côté ludique. Il ne s’agit clairement pas d’une bête de compétition, mais c’est l’accessoire ultime pour se faufiler en ville, et il séduira les guérilleros urbains du zéro émission comme les mamans plutôt aisées soucieuses de sécurité pour leur adolescent(e). Renault essaie d’ailleurs clairement d’accrocher les jeunes en enrôlant les Guetta comme égéries de son nouveau produit. Mais l’innovation ça se paye, et il faudra compter 6 990 euros pour le Twizy 45 version Urban, 7 290 pour la Color et 7 790 pour la Technic. Pour le Twizy, ce sera respectivement 7 690, 7 990 et 8 490 euros. Il faut ajouter à ces tarifs la location des batteries qui commence à 50€/mois. Des prix qui se rapprochent dangereusement de ceux d’une vraie voiture…

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Troisième nouveauté électrique made in Renault, le Twizy est sans doute le plus attendu des quatre modèles composant la gamme Z.E zéro émission et également la troisième à passer entre nos mains après la Fluence Z.E. Le but de cet essai était tout d'abord de déterminer de quoi retourne ce nouveau véhicule difficile à catégoriser.

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