Essai Renault Megane 2012 : sur la route et à la pompe (2/2)
par Soufyane Benhammouda

Essai Renault Megane 2012 : sur la route et à la pompe (2/2)

Un remodelage résolument timide mais de grosses nouveautés au chapitre mécanique. Voila ce qui caractérise la "Collection 2012" de la Renault Mégane III. Leblogauto a eu l’occasion d’essayer pour vous la version 1.2l TCe 115ch équipée du pack GT Line.

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Sur la route :

Dès le premier tour de clé, ce nouveau bloc sait se faire timide. Silencieux et exempt de vibrations grâce à une faible inertie, il permet à la Megane de mener ses occupants dans un confort appréciable, notamment en ville avec le système Start&Stop. Ce confort se paye : le 1.2l TCe n'est pas spécialement vigoureux.

Moins performant sur le papier que le 1.6l 16v qu’il remplace, ce nouveau moteur avec ses 115ch et 190Nm de couple de 2.000 à 4.000tr/min permet de s’élancer sans forcer et d’obtenir de bonnes reprises avec l’aide de sa boîte bien étagée (et accessoirement à la commande précise) sur les quatre premiers rapports. Les deux derniers sont quant à eux terriblement longs, notamment la sixième qui ne sera utilisable que sur l’autoroute une fois la voiture suffisamment lancée. Par contre, il faudra oublier à ce moment là toute notion de reprise sans changer de vitesse car sous la barre des 2.000tr/min, le moteur ne donne presque aucun signe de vie avec une courbe de puissance creuse.

Et c’est bien là le souci avec cette mécanique. En dehors de la ville et autres trajets autoroutiers, mener le 1.2l TCe devient sportif (malheureusement uniquement dans le sens figuré du mot) et fatiguant tant il exige de jouer avec la boîte et le compte-tours dès que la route adopte un profil montagneux comme dans l’arrière pays sévillan.

C'est d’autant plus frappant que le châssis irréprochable du pack GT Line de notre version d’essai incite au contraire à une conduite vigoureuse pour en exploiter le meilleur, ce qui laisse inévitablement l'impression d'une sportive sous-motorisée.

Pour ajouter à cette petite frustration, une autre, anecdotique mais irritante, s'y ajoute : alors qu’un sourire commence à se dessiner sur votre visage lorsque vous avez trouvé le mode d'emploi du moteur pour en tirer le meilleur, des bips à répétition se chargent de ternir votre plaisir. L’ange gardien Visio-Système a la fâcheuse tendance à émettre un signal sonore dès qu’une roue franchit une ligne blanche ou discontinue. Un calvaire sur nationale ou départementale. Une journée entière n’aurait pas suffit pour trouver le bouton qui désactive le système, qui se cache derrière le rétroviseur central sous la caméra de contrôle. Tout comme le bouton de régulateur situé vers l’accoudoir, on ne tient pas là la palme de l'ergonomie.

En conduite douce comme sportive, le 1.2l TCe ne sait rester sobre que sur la fiche technique. Alors que Renault annonce une consommation mixte de 5,3l/100km, notre ordinateur de bord a accusé de son côté un très différent 7,8l/100km.

Conclusion :

La conclusion, c'est à la pompe qu'on l'a fait. En ville, cette nouvelle Megane 1.2l TCe saura combler son propriétaire tant par ses qualités que l’on connait déjà (dimensions, habitabilité, coffre …) que par son moteur souple et disponible pour cet usage, contrairement à la finition GT Line dont les suspensions s’avèrent fermes pour une utilisation exclusivement citadine. En revanche, dès la sortie de la ville, ce moteur sera un peu à la peine et à moins de respecter une éco-conduite très sage, les consommations iront vite vers le haut... Attention avec le prix actuel de l’essence.

Et c’est dans ce domaine que ce nouveau bloc essence, malgré ses progrès, peine à s'imposer comme une alternative aux diesels de la gamme. Certes plus chère à l’achat (1.750€ de plus sur la base de finition Dynamique), le 1.5l 110ch est plus coupleux (240Nm à 1.750tr/min) et reste beaucoup plus intéressant en terme d’agrément de conduite vis-à-vis de la consommation avec une moyenne mixte située vers les 5.8l/100km. La version 1.6l 130ch exige un ticket d’entrée encore plus important (à partir de 26.450€) mais elle impressionne avec son confort acoustique remarquable pour un diesel. Et elle creuse l’écart avec sa disponibilité à tous les régimes quelque soit le rapport de boîte (toutes proportions gardées). C'est, comme toujours, l'utilisation qui déterminera si le surcoût du diesel en termes d’achat et d’utilisation se justifie. Une majorité de conduite urbaine rend le 1,2l TCe envisageable, pour une utilisation routière les diesels restent la meilleure option.

La galerie complète :

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Pour résumer

Un remodelage résolument timide mais de grosses nouveautés au chapitre mécanique. Voila ce qui caractérise la "Collection 2012" de la Renault Mégane III. Leblogauto a eu l’occasion d’essayer pour vous la version 1.2l TCe 115ch équipée du pack GT Line.

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