Selon une étude mondiale réalisée par Accenture (entreprise de conseil en management, technologies et externalisation), les consommateurs attendent davantage de dispositifs électroniques de sécurité dans les véhicules ainsi que des systèmes d’assistance à la conduite et de communication avancée.
L'art du paradoxe, tel pourrait être le titre de cette étude. En effet, bien que les consommateurs semblent régulièrement se plaindre de la complexité pour utiliser les systèmes électroniques de leur véhicule, l'utilisateur en veut encore plus selon cette étude réalisée auprès de 7.000 personnes réparties dans 7 pays (France, Italie, États-Unis, Brésil, Chine, Malaisie, Corée du Sud).
Les systèmes d'assistance sont plébiscités par plus de trois quarts des personnes interrogées (appel automatique en cas de panne, d'accident ou de malaise). Les aides à la conduite sont aussi recherchées à plus de 70%: assistant au changement de voies, détection des angles morts, aide à la conduite de nuit, aide au stationnement. Enfin, plus de 60% des personnes sondées sont favorables pour posséder un véhicule équipé d'un éthylotest ou d'un avertisseur de fatigue.
A la lecture de ces chiffres, plusieurs questions se posent. En premier lieu, quel prix le consommateur est-il prêt à payer pour ces fonctions? La plupart d'entre elles sont déjà disponibles sur le marché chez nombre de constructeurs et ce, dès la gamme de berline compacte. Et pourtant, ce n'est pas un critère décisif pour l'achat. Au mieux le constructeur axe une partie de sa communication dessus. Obtenir une démonstration de son concessionnaire est déjà plus difficile.
La deuxième question que soulève cette étude concerne la distraction qu'engendre l'utilisation de ces systèmes. L'exemple le plus frappant est celui du GPS. Qui n'a jamais été agacé par les annonces à répétition de ce dernier? à 2km, veuillez tourner à gauche; à 1 km, veuillez tourner à gauche; maintenant, veuillez tourner à gauche; attention, passage dangereux; etc. Puis le déclenchement intempestif de l'avertisseur de franchissement de ligne ou de l'indicateur d'angle mort.
Ajoutons donc à cela l'assistant vocal qui vous lira vos courriels, l'assistant touristique qui vous indiquera à l'aide de l'affichage sur pare-brise les curiosités dans votre entourage, autant de sources de distraction qui empêcheront le conducteur de se concentrer pleinement sur la route et de pouvoir en anticiper les dangers.
Les constructeurs devront rivaliser d'ingéniosité pour faire cohabiter tous ces systèmes, dégager des marges supplémentaires (selon Accenture, la généralisation des systèmes d'infodivertissement pourrait se traduire par un gain du chiffre d'affaire de 150€ par an et par véhicule), sans que le consommateur ne se sente lésé et perdu dans un océan de fonctions.
Source: Accenture
Crédit photo: BMW
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