Essai Renault Twingo 2012: C'est Mieux! [+vidéo]
par Pierrick Rakotoniaina

Essai Renault Twingo 2012: C'est Mieux! [+vidéo]

La Twingo  2, qui pour beaucoup d’observateurs apparaissait fade sans la saveur de son aïeul, se voit restylée. Laurens Van Den Acker ex-Mazda, en charge désormais du design chez Renault, s’est empressé d’y apposer sa patte, avec à la clé une personnalité affirmée. Suffisant pour  redonner la touche fun et mignonne qu’elle n’avait plus ?

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Sur le plan strict du design, la Twingo deuxième du nom a peiné à convaincre. Du moins, elle était devenue un banal modèle du segment qui entre temps a vu arriver de nombreuses concurrentes. Et pour s’imposer sur les nouveaux marchés comme l’Espagne ou le Royaume-Uni où elle n’était pas présente, il fallait selon Renault un dessin plus consensuel. En attendant la Clio 4 qui lancera les nouveaux codes stylistiques, la Twingo 2012 d’une certaine façon arrive pour essuyer les plâtres. L’idée étant de préparer les yeux du public à une refonte du design, qui à terme s’imposera sur tous les modèles du catalogue. Le résultat en photos fut surprenant, vue le décalage avec la « phase 1 ». Et puis il y a eu sa présentation statique à Francfort, où nous avions pu vraiment l’observer et ainsi parfaire notre avis.

La face avant transfigure la personnalité visuelle de la citadine au Losange. Les feux principaux globuleux, se voient ainsi reliés par l’imposante calandre noire et laquée qui encadre le logo surdimensionné du constructeur. Juste en dessous, deux ronds et imposants blocs intègrent les feux de jour et antibrouillards. Quant aux clignotants, ils sont rejetés dans la partie basse de la jupe avant. Sans vraiment retrouver le regard « grenouille » qui caractérisait le modèle originel, on saisit désormais la parenté avec la première du nom. Pour le reste, peu de changements. L’arrière n’a pas trop bougé, en dehors d’une partie des fonctions lumineuses déportées sur le coffre . Il n’aura échappé à personne que notre exemplaire arborait les couleurs de la controversée finition « Gordini Series » GT Renault Sport. L’illusion est presque parfaite, en témoigne mon accompagnateur non informé qui pensait que nous roulions dans une Twingo RS Gordini et par conséquent sportive. « Une griffe au design séduisant, dans laquelle se reconnaît aussi une clientèle plus jeune et plus féminine » d’après la marque, les aficionados du nom apprécieront.

A l’intérieur, les boutons verts de la planche de bord et les sièges multicolores de la "Une" ne sont toujours pas de la partie. Comme on ne peut pas non plus tout chambouler à l’occasion d’un restylage, l’habitacle évolue guère. Notre Gordini  Series néanmoins arbore les mêmes panneaux et autres accessoires qui équipent la « vraie » Gordini RS. Cela se traduit par un volant au sommet bleu marqué par deux anneaux blancs, une sellerie griffée « Gordini », mais aussi un pommeau de vitesses spécifique ou encore des encadrements d’aérateurs laqués. Côté carrosserie, le fameux badge se retrouve à l’avant des roues arrière, et des « G » caractéristiques en filigrane se cachent sur les deux bandes blanches excentrées. On loue l’effort de Renault pour rehausser la qualité perçue, toutefois l’ensemble ne dégage pas pour autant le chic des dernières puces tendances malgré les possibilités de personnalisation. En termes d’équipements, pas de GPS embarqué en option, mais un autoradio permettant d’accueillir le fameux smartphone à la pomme. Ainsi, grâce à l’application dédiée, il sera possible de piloter un navigateur et d’autres données relatives à la voiture, dont les informations vocales seront reprises directement dans les haut-parleurs. En habitabilité, la Twingo reste championne du monde grâce à son astucieuse banquette arrière coulissante 50/50, néanmoins indisponible en entrée de gamme.

Sous le capot de notre citadine aux faix airs de sportive, un bloc essence 1.2 TCe de 100 chevaux, dont la mission consiste à propulser les 980 kg de l’ensemble. Évacuons la question de l’écologie tout de suite… Renault a fait des efforts pour baisser les consommations et émissions de ses moteurs, notamment pour se conformer à la norme Euro 5 en vigueur. Un module Start/Stop, pourtant tellement adapté à la circulation urbaine aurait sans doute aidé à obtenir des chiffres encore plus favorables, mais selon le constructeur c’était inutile. Notre moteur sur sa fiche annonce un 0 à 100 km/h en 9,8 secondes, une Vmax de 190 km/h, un couple de 155 Nm à 3 500 tr/min, une conso mixte de 5,7 litres et enfin des rejets de 130g de CO2 par kilomètre parcouru. Sur le papier, il y a de quoi a priori passer un bon moment, pour une auto qui n’est pas un modèle transformé par les sorciers de Renault Sport. En ville, la puce ne brille pas par le moelleux de ses suspensions, sans apparaitre "bout de bois" pour autant. On apprécie son caractère nerveux au cœur des métropoles, en revanche on regrettera un rayon de braquage étrangement moyen.

Toutefois, la force de la Twingo, c’est sa grande polyvalence qui ne rend pas les longs voyages insupportables en termes de décibels comme de confort. On peut s’engager sur une autoroute sans peur d’en prendre plein les oreilles, avec une quiétude en roulage que l’on retrouve plutôt sur les segments supérieurs. Et pourtant, on regrette l'absence d'un sixième rapport, qui permettrait de faire encore mieux dans ce domaine. En virages, une petite voiture légère suffisamment motorisée rend la balade plus sympathique. Sur un terrain pourtant rendu gras par la pluie, la Twingo se révèle facile à placer en courbe et même assez incisive, avec des passages en courbe sans souvirage notable. Pas de miracle cependant, en cherchant à jouer les Jean Ragnotti, le freinage puissant et dosable finit à force de sollicitations par crier sa souffrance. Après tout, la RS n’a pas été conçue pour les chiens.

Voilà ce qui rend la Twingo exceptionnelle, il s’agit peut-être de la micro-citadine la plus multitâches de son segment. De ce point de vue, elle garde encore un avantage sur la concurrence qui s’est affutée. Toutefois ses adversaires avancent d’autres arguments plus chics, en phase avec la clientèle d’aujourd’hui , et là la petite Renault par contre a pris du retard. Ainsi, la Twingo 2 phase 2 semble avoir les armes pour assurer la transition avec la future troisième mouture, qui elle, n’aura plus d’excuse. Le prix illusoire de 7 990€ sert d’appel, mais le vrai match se situera dans les finitions supérieures, jusqu’à plus de 15 000€ pour le Diesel. Entre les deux extrémités tarifaires, la bagarre fera rage, tant ce marché recèle de modèles tous plus convaincants les uns que les autres.

[Essai vidéo]

http://www.dailymotion.com/swf/video/xn6k0b

Toutes les photos de la Twingo 2012

Quelques chiffres de notre modèle d’essai:

Moteur: Essence 1.2 TCe 100 ch

Couple maxi: 155 Nm à 3 500 tr/min

Transmission: Aux roues avant

Boite de vitesses: Manuelle à 5 rapports

0 à 100 km/h: 9,8 secondes

Conso. mixte l/100 km – Rejets CO2 g/km: 5,7 (9 pendant l’essai à allure soutenue)– 130 g

Réservoir: 40 litres

Poids: 980 kg

Prix: Dès 7 990 € malus/bonus gouvernemental neutre (modèle d'essai à 14 800€)

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Pour résumer

La Twingo  2, qui pour beaucoup d’observateurs apparaissait fade sans la saveur de son aïeul, se voit restylée. Laurens Van Den Acker ex-Mazda, en charge désormais du design chez Renault, s’est empressé d’y apposer sa patte, avec à la clé une personnalité affirmée. Suffisant pour  redonner la touche fun et mignonne qu’elle n’avait plus ?

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