Essai Citroën C4 1.6 e-HDI : l'art du compromis (3/3)
par Nicolas Morlet

Essai Citroën C4 1.6 e-HDI : l'art du compromis (3/3)

On l’a compris, outre son patronyme, cette seconde génération de C4 ne conserve pas grand-chose de sa devancière. Pas même son comportement routier et son toucher de route moelleux ?

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En prenant place à bord, on est de suite charmé par la position de conduite qui, grâce à ses réglages de grande amplitude, s’adapte à chaque conducteur, et par les sièges qui assurent un excellent maintien. Une fois la clé de contact tournée (il est d’ailleurs étonnant que la C4 ne dispose pas d’un démarrage sans clé), on passe le petit levier en mode D et la boîte se charge de tout. Car oui, c’est couplé à la boîte séquentielle que le système e-HDI se montre le plus efficace puisqu’il est alors capable de couper le moteur dès que la voiture passe sous la barre des 6km/h et qu’un arrêt est imminent. De quoi porter la consommation moyenne officielle à 4,4l/100km.

Malheureusement, si le système se montre très convaincant et d’une belle douceur de fonctionnement à l’usage, on ne peut pas en dire autant de la boîte. Les à-coups dus à la lenteur d’enchaînement des rapports pénalisent vraiment le confort et l’agrément de conduite, et nous rappellent s’il le fallait qu’elle n’est pas dotée d’un double embrayage. Un défaut qui peut-être en partie gommé en positionnant le levier sur le mode manuel et en prenant le contrôle grâce aux palettes situées de part et d’autre du volant.

Sur la route, les possesseurs de l’ancienne génération risquent d’être surpris, et ceux qui attendent d’une Citroën qu’elle soit confortable avant tout seront peut-être même déçus. Rassurez-vous, la C4 reste tout de même l’une des plus confortables de son segment, mais dans leur recherche de consensus, les ingénieurs lui ont greffé un train arrière plus rigide qu’auparavant de manière à lui conférer un tempérament plus dynamique avec une prise de roulis plus contenue. Un changement bénéfique pour le comportement, notamment en conduite active, qui s’avère stable et précis, bien secondé en plus par une direction bien calibrée.

Mention spéciale aussi au bloc 1.6 HDI. Bien sur il ne transforme pas la C4 en sportive, mais il fait tellement bien son boulot que je suis allé vérifier dans la littérature de bord s’il s’agissait bien d’une version 112 chevaux ! Un moteur performant donc, qui se montre relativement sobre en usage courant puisqu’il a réclamé 5,5l/100km lors de notre essai.

Conclusion

Avec sa seconde génération de C4, Citroën frappe un grand coup dans le domaine des compactes et vient chasser sans vergogne sur la chasse gardée des allemandes en proposant une voiture spacieuse, qualitative et technologique. Mais si son moteur HDI 112 chevaux  se classe sans conteste parmi les meilleures offres du segment, la boîte «manuelle pilotée» accuse quant à elle le poids des ans et entache un peu le tableau de l’intéressant système e-HDI. En la remplaçant par une bonne boîte manuelle à six rapports, la C4 semble avoir tous les atouts d’une meneuse de troupes !

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Pour résumer

On l’a compris, outre son patronyme, cette seconde génération de C4 ne conserve pas grand-chose de sa devancière. Pas même son comportement routier et son toucher de route moelleux ?

Nicolas Morlet
Rédacteur
Nicolas Morlet

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