FIA GT : les Corvette à la fête, le titre à Maserati
La course la plus importante du week-end se jouait en FIA GT puisque l’avant-dernière manche du championnat avait lieu au Paul Ricard en même temps que le reste des épreuves. Le FIA GT, c’était déjà la première compétition internationale pour le circuit provençal en 2006. Une épreuve disputée à huit clos où les deux Corvette C6.R dominaient la course.
La typologie du Circuit Paul Ricard semble définitivement convenir à la voiture de course américaine puisque c’est à nouveau une Corvette qui signait la pole position samedi. La C6.R brésilienne d’Enrique Bernoldi et de Roberto Streit était ensuite pénalisée de cinq places sur la grille, mais cela ne l’empêchait pas de remonter toutes ses concurrentes en course pour regagner la première place sur le podium final au terme des deux heures de l’épreuve.
C’est la première victoire de la saison pour le Team Sangari Brazil mais la meilleure opération du week-end est à mettre à l’actif du Team Vitaphone. Non seulement l’équipe allemande décrochait le titre équipe grâce à la seconde place de la MC12 de Muller et Ramos, mais la Maserati N°1 mène désormais le championnat pilotes quatre point devant la Corvette de Kumpen et Hezemans. Ces derniers étaient contraints à l’abandon et doivent maintenant attendre un miracle pour espérer conquérir le titre lors de la dernière course à Zolder.
En catégorie GT2, la Ferrari 430 de Bruni et Vilander dominait ses concurrentes mais la Porsche de Collard et Westbrook parvenait à grimper en seconde position. Elles se tiennent en trois points avant la dernière manche belge.
Les résultats de la course sont ici.
FIA GT3 : strike
Toujours aussi varié et disputé, le championnat FIA GT3 venait lui aussi garnir les courbes colorées du Paul Ricard de ses nuées de Ford GT, Corvette, Aston DBRS9, BMW Alpina B6 et autres Morgan Aero. Pas pour très longtemps en fait. La première des deux courses avait lieu le samedi en fin d’après-midi, exactement au même moment que la seule averse du week-end. Une averse particulièrement perverse : il faisait grand soleil sur 80% du circuit mais les autos arrivaient sur un mur d’eau de 150 mètres de long tout au fond du circuit. C’est de cette façon que décrivait la scène le pilote Dino Lunardi, qui serrait les fesses en passant au milieu d’une piste apocalyptique jonchée d’épaves. Drapeau rouge.
Sept ou huit épaves demeuraient inertes sur la piste avec des rails littéralement déchirés sur plusieurs mètres. Heureusement aucun blessé à déplorer si ce n’est un pilote d’Audi R8 vraiment secoué après avoir joué les centrifugeuses.
Le lendemain pour la seconde course, tout se passait pour le mieux mais avec quelques autos en moins sur la grille. C’est une Ford GT qui l’emportait devant une Audi R8 LMS et une Corvette Z06.
Super Série FFSA : quand même plus tranquille
Aucun crash hallucinant à signaler pour les trophées GT1 et GT3 FFSA où les courses se sont déroulées sans accros. En GT1, la Saleen S7-R de Bornhauser et Groppi parvenait à résister aux C6.R dans la course 1 mais ne pouvait laisser filer un trio de Corvette lors de la seconde épreuve.
En GT3, victoire pour l’Audi R8 Oreca de David Hallyday et de Stéphane Ortelli dans la première épreuve et victoire Alpina dans la seconde.
Auto Hebdo se paye le Trofeo Lamborghini
Impressionnantes à voir évoluer, les jolies Gallardo LP560-4 du Trofeo Lamborghini permettaient aux spectateurs de patienter entre les épreuves FIA et FFSA. Une meute compacte de 14 autos bâties comme de petites Reventon et comptant un invité remarqué : Romain Bernard d’Auto Hebdo. L’essayeur se payait le luxe de remporter la première des trois épreuves associé à Giorgio Sanna, pilote développeur officiel de Lamborghini. Chapeau au journaliste français qui roulait même plus vite que Hors Von Saurma ( aussi présent ce week-end ), lui qui effectue régulièrement les chronos de référence sur la Nordschleife au volant de toutes les supercars.
L’avis du public
Lors des derniers Ferrari Days, le public présent au Circuit Paul Ricard restait largement sur sa faim avec un programme plutôt décevant. Cette fois en revanche, tout était fait pour satisfaire les spectateurs. Non seulement l’animation en piste était réellement attrayante avec un programme sans aucun temps mort, mais les infrastructures déployées par le circuit commencent aussi à s’étoffer sérieusement. La zone spectateurs ne se limite plus à la tribune en face du paddock et le public peut maintenant se rendre sur une butte de terre offrant un très beau point de vue sur la fin de la courbe de signe et jusqu‘à la ligne droite des stands. En y ajoutant la tribune du Grand Prix Hall, les animations à l’intérieur et le karting, ça commence à vraiment faire de quoi meubler une journée entière. Le HTTT est enfin devenu un site capable de divertir ses spectateurs.
A titre personnel, je pense qu’il ne manquerait plus qu’un aménagement du paddock pour le rendre accessible au public dans certaines conditions. Ne serait-ce que pour profiter de la vue sur le toit, magnifique. A ce propos, sachez que l’association Passion HTTT continue de prospérer et qu’elle permettra à ses membres un accès au circuit lors des prochaines essais collectifs du GP2 même si ces derniers sont fermés au public.
Quelques photos du week-end
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