La chose n'est pas très connue, mais Mitsuoka, le constructeur qui a lui seul ramène l'aiguille du détecteur d'excentricité de l'industrie automobile japonaise vers le centre (sans cela, elle irait inexorablement vers la graduation "gravement sérieusement sévère"), a également une division "limousines et corbillards". Sans surprise, on y retrouve le style anglojaponesque qui fait tout le charme des productions de Mitsuoka, appliqué aux véhicules réservés au dernier voyage.
Zapping Le Blogauto Essai du Mercedes GLC 220D
La chose n'est pas très connue, mais Mitsuoka, le constructeur qui a lui seul ramène l'aiguille du détecteur d'excentricité de l'industrie automobile japonaise vers le centre (sans cela, elle irait inexorablement vers la graduation "gravement sérieusement sévère"), a également une division "limousines et corbillards". Sans surprise, on y retrouve le style anglojaponesque qui fait tout le charme des productions de Mitsuoka, appliqué aux véhicules réservés au dernier voyage.
Et dans ce domaine aussi, Mitsuoka fait preuve d'une approche quelque peu décalée. Sa dernière production, la Type-02 "Okuriguruma" en est une illustration. Contrairement aux habitudes, elle est basée sur une Toyota Corolla Axio, méconnaissable bien entendu, au lieu des Cadillac et Mercedes habituelles. Plus petite, plus maniable, elle sera, et là je préfère m'abriter prudemment derrière le discours commercial de Mitsuoka, plus facile à conduire par les employées des entreprises de pompes funèbres qui ont, en déduira-t-on, du mal avec les grosses autos habituelles de leurs collègues masculins. Remarquons que sur cette question l'avis du passager, qui il est vrai n'a plus vraiment de besoins particuliers en la matière à cette étape de son séjour terrestre, n'est pas considéré directement, mais l'empattement rallongé offre toute garantie d'un espace parfaitement adapté à la mission de la Type2-04.
Quand au nom apposé derrière la nomenclature, "Okuriguruma", c'est un bel exemple d'opportunisme commercial rusé : il y a quelques jours, pour la première fois depuis très longtemps le cinéma japonais a été récompensé aux Oscars avec la statuette du meilleur film étranger pour "Okuribito". Ce film décrit la vie d'un jeune homme qui embrasse la carrière d'embaumeur, préparant les défunts pour leur dernier voyage et y gagnant le titre d'"Okuribito", celui qui envoie, le passeur. Le retentissement médiatique important de l'événement, et l'intérêt soudain suscité pour cette profession méconnue mais importante n'a pas échappé à Mitsuoka qui a baptisé son nouveau produit "Okuriguruma", déclinaison automobilistique directe du titre du film, qui est cité dans le communiqué de presse pour qu'on ne rate pas le rapprochement.
Mitsuoka a de grandes ambitions pour la Type2-04, 100 voitures par an et entre 10 et 20% du marché japonais.
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La chose n'est pas très connue, mais Mitsuoka, le constructeur qui a lui seul ramène l'aiguille du détecteur d'excentricité de l'industrie automobile japonaise vers le centre (sans cela, elle irait inexorablement vers la graduation "gravement sérieusement sévère"), a également une division "limousines et corbillards". Sans surprise, on y retrouve le style anglojaponesque qui fait tout le charme des productions de Mitsuoka, appliqué aux véhicules réservés au dernier voyage.
