par Elisabeth Studer

Vers un retour à la Régie Renault ?

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Quand je vous le disais ... ce qui au départ n'était qu'une boutade de ma part ... pourrait s'avérer plus que réaliste ...

Alors qu'il y a quelques jours à peine j'évoquais ici-même un possible retour vers la Régie Renault, les choses avancent. Renault va-t-il accélérer ? that's the question ...

Si en fin de semaine, on aurait peu être tenté de parler d'ingérence de l'Etat dans les finances de Renault, désormais on ne parle certes pas encore de nationalisation .... mais de montée au capital.

Comme quoi il ne faut jamais être redevable de quiconque ... Imageant parfaitement le dicton, le gouvernement a affirmé lundi que l'Etat français pourrait - en échange de son soutien - monter dans le capital de certains groupes du secteur automobile, durement touché par la crise économique et financière.

Annonce donnée en préambule des "Etats généraux" du secteur automobile qui débutent cette semaine ?

Dans un entretien au quotidien Le Figaro, le secrétaire d'Etat à l'Industrie Luc Chatel a ainsi affirmé que si les besoins des constructeurs n'étaient pas nécessairement liés à l'obtention de fonds propres, une montée de l'Etat au capital pourrait constituer "dans certains cas", une monnaie d'échange en contrepartie du soutien financier du gouvernement. Lequel pourrait prendre différentes formes : crédits bonifiés, garantie d'emprunts, obligations convertibles...

Déjà en fin de semaine dernière, Les Echos avaient laissé entendre que l'Etat faisait actuellement pression sur Renault pour qu'aucune dividende ne soit versée à ses actionnaires en mai prochain au titre des résultats de l'année 2008. Le gouvernement arguant que cette décision serait une "contrepartie" logique aux aides envisagées. Toujours propriétaire de 15% du constructeur privatisé en 1996, l'Etat estimerait en effet qu'il serait particulièrement "malvenu" que les sommes ainsi versées ne se transforment en dividendes reversés aux actionnaires au beau milieu de la crise.

Les Echos ajoutaient alors que "la logique de ce raisonnement" vaudrait certainement pour d'autres grands industriels nationaux, "à commencer dans doute par PSA".

Renault avait alors tenu à rappeler que toute question relative à un éventuel versment de deividendes était du ressort de l'assemblée générale des actionnaires, programmée pour le 6 mai prochain. Tout en ajoutant que le groupe "ne donnerait pas d'éclairage" dans le domaine avant la publication des résultats financiers annuels le 12 février.

Reitérant le pseudo-avertissement gouvernemental, Luc Chatel a de nouveau affirmé lundi qu'en échange du soutien de l'Etat, les constructeurs devront prendre des engagements sur la distribution de dividendes et sur le maintien des sites industriels en France. Rappelons que les premières mesures de soutien au secteur annoncées en décembre avaient déjà été conditionnées à l'engagement de ne pas délocaliser.

Sources : AFP, Reuters, Les Echos

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