par Cedric Pinatel

24 Heures Karting au Paul Ricard : La victoire malgré moi !

Retrouver le beau ciel bleu, le léger mistral et le cadre de carte postale du Paul Ricard High Tech Test Track est toujours un plaisir rare, que ce soit pour prendre le volant de la Lamborghini Superleggera, de la Corvette ou de la Porsche GT2. Mais le Circuit Paul Ricard, cest dabord un complexe digne des plus beaux parcs du monde, comprenant en plus du prestigieux circuit provençal, un aéroport international et un hôtel paradisiaque équipé dun golf privé. Cerise sur le gâteau, on trouve derrière la grande courbe de Signes une piste de karting exactement à limage de tout ce qui existe à lintérieur du site varois : Plus beau, plus technologique et plus glamour, bref sans comparaison possible avec ce qui se fait ailleurs dans le monde. Jai pu le vérifier ce week-end en représentant Le Blog Auto aux 24 Heures Karting disputées sur le Karting Test Track. Et ce nest pas la seule chose que jai vérifié : Dans la vie, certains sont naturellement doués pour les sports mécaniques et le pilotage sur circuit. Dautres non. Je fais définitivement partie de cette deuxième catégorie de gens!

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Retrouver le beau ciel bleu, le léger mistral et le cadre de carte postale du Paul Ricard High Tech Test Track est toujours un plaisir rare, que ce soit pour prendre le volant de la Lamborghini Superleggera, de la Corvette ou de la Porsche GT2. Mais le Circuit Paul Ricard, cest dabord un complexe digne des plus beaux parcs du monde, comprenant en plus du prestigieux circuit provençal, un aéroport international et un hôtel paradisiaque équipé dun golf privé. Cerise sur le gâteau, on trouve derrière la grande courbe de Signes une piste de karting exactement à limage de tout ce qui existe à lintérieur du site varois : Plus beau, plus technologique et plus glamour, bref sans comparaison possible avec ce qui se fait ailleurs dans le monde. Jai pu le vérifier ce week-end en représentant Le Blog Auto aux 24 Heures Karting disputées sur le Karting Test Track. Et ce nest pas la seule chose que jai vérifié : Dans la vie, certains sont naturellement doués pour les sports mécaniques et le pilotage sur circuit. Dautres non. Je fais définitivement partie de cette deuxième catégorie de gens!

Présentation

Depuis 2007, le Circuit Paul Ricard organise chaque année les 24 Heures karting, une épreuve ouverte à tous et disputée par équipage de quatre à huit pilotes qui doivent se relayer tout au long de la course, après une séance dessais de deux heures. Tout le monde doit arriver le samedi matin vers 9 heures pour assister au briefing obligatoire, puis se préparer pour la séance dessais où tous les pilotes prenant part à la course doivent rouler. La course débute le samedi à 13 heures pour terminer le lendemain à 13 heures.

Le circuit met à disposition des équipes le bar et la salle du Karting Test Track avec boissons et nourriture à volonté, ainsi que les vestiaires, combinaisons, casques et casiers personnels, alors quun kiné est à la disposition des pauvres vertèbres des participants pendant toute lépreuve. Bref, tout est fait pour passer un super week-end, sous réserve de la météo. Les dieux étant avec nous en ce week-end de pentecôte, aucune goutte de pluie nest venue troubler la course.

Douze karts différents étaient en piste avec des équipes venues parfois de très loin ( des équipages suisses et belges étaient présents ) pour goûter au KTT et ses dégagements bleus et rouges, comme son grand frère le HTTT. Parmi ces douze karts, le n°9 est réservé aux médias parmi lesquels Start Magazine, La Provence, Pilotages, Autoride, Kart Magazine et donc Le Blog Auto à cause de grâce à moi.

Découverte de la piste

Arrivé très en retard à cause dune rupture mécanique ( rien à voir avec les tracas habituels dune course dendurance, le souci étant une panne dembrayage sur la jolie Lancia Beta de Patrick, mon confrère de Start Magazine avec qui je prenais la route! ), jarrivais pendant les dernières minutes de la séance dessais matinale. Le temps denfiler la combinaison et je sautais dans le kart n°9 pour cinq petits tours de découverte. Mince, le kart est réglé un peu petit et jai du mal à stocker efficacement mes 1 mètres 80 et quelques. Tant pis, je mamuse quand même. Fin de la ligne droite, freinage, houlà ça dérape! Ok, on va rester humble De longs enchaînements de virages sous les pins et un beau ciel bleu, de gros vibreurs parfois à survoler avec prudence et quelques passages un peu délicats comme ce double gauche qui se resserre à la fin et qui a manqué de me faire partir en tête à queue la première fois que jy suis passé.

Une piste vraiment très agréable, et carrément un autre monde lorsque lon sort des petites pistes indoor et des tondeuses à gazons loisir. Jaurais bien aimé me tester un peu plus longtemps, mais trop tard le panneau « IN PIT N°9 » métait déjà présenté et il ne me restait plus quà rejoindre la voie des stands.

« Alors, jai fait combien? » On me répondait par un chrono d'une minute et une seconde, donc à plus de 3 secondes du meilleur temps dalors, en 57 secondes et des poussières. Pas le top, mais je me disais que jaurais largement le temps daméliorer pendant la course. Grave erreur.

La course

Avant le départ de la course ( 13H ), une autre course plus physique encore était - inopinément - organisée : Une course dun tour du KTTA pieds. Après un tour ponctué dintenses fou rires, Charles-Bernard Adreani de La Provence ( notre représentant pour ce mini-marathon ) terminait à la dernière place. Un personnage haut en couleur qui aura un rôle clé dans le résultat final de notre équipe.

Cest parti!

12H58 : La procédure de départ débute : Les karts sont alignés en épi dans lordre des qualifications et les pilotes se placent en face, un genou à terre. Et oui, le départ est fait « à lancienne » comme à lage dor des 24 Heures du Mans. A vos marques, prêtPartez!

Notre pilote n°1, Loïc Raymond, arrive très vite à son kart et prend la tête de la course ( nous partions deuxièmes après les essais ), avant de se livrer à un intense duel avec le kart n°8 du team Moteur, les deux pilotes se passant et se repassant pendant tout leur relais. Pendant ce temps là, CB Adreani endossait le rôle de team-manager en planifiant tous les relais à venir au sein de notre équipage.

Gros problème pour moi : CB Adreani et moi, cétait un peu comme Ron Dennis et Fernando Alonso lannée derrière ( la modestie est une de mes qualités ). Ignorant totalement mes capacités hors normes de pilotage ( Avec la Corvette sur le HTTT, jétais beaucoup plus loin datteindre le mur du son que le mur tout court ), ce vilain team-manager ne ma planifié mon premier relais que très tard dans la nuit, entre une heure et deux heures du matin. Et avant moi, seuls les meilleurs coups de volants prenaient des relais dans notre équipe. Javais donc la lourde tâche de continuer la très belle prestation de notre kart jusquici ( lorsque jai pris mon relais, nous étions deuxième à seulement 15 secondes du leader, le n°8 Team Moteur ).

Attention, jarrive

Je baillais environ dix fois par minute lorsque Patrick ( bizarre, ce prénom me dit quelque chose dans les pages du Blog Auto ) sengouffrait dans la voie des stands pour me laisser le kart Enfin, après dix heures dattente interminable, cétait à moi de poser mes fesses dans le baquet du n°9!

Jaurais préféré avoir un peu plus de roulage avant de me jeter dans la nuit noire du KTT, mais tant pis maintenant jy suis et je suis parti pour 55 minutes.

Tokyo Drift

Premier freinage et mon kart part littéralement en drift. Pareil aux virages daprès. Alors jessaie de me calmer un peu et de trouver le bon équilibre pour arrêter de glisser comme une savonnette dans une baignoire : Pas moyen! Pire encore, jétais ballotté dans tous les sens et ma tête faisait office de pendule. Très pratique pour chronométrer les temps, mais pas idéal pour les faire descendre Sur le volant du kart, à chaque tour saffiche le chrono via un petit écran digital, et mon objectif en montant sur le kart était de passer sous la barre des 58 secondes régulièrement ( le meilleur temps était déjà descendu en 56 secondes ). Premier tour : 1 minute 02. Oui mais ce nest que le premier me disais-je. Deuxième tour : 1 minute 01...Bin alors? Troisième tour : 1 minute 01 encore? Puis une longue série en 59 secondes ponctuée de quelques tours au dessus de la minute et de trois ou quatre tours en 58 secondes, le meilleur moins nul d'entre eux en 58 secondes et demi. Bref, jétais de loin le plus lent de ma petite équipe et tout au long des 55 minutes de mon relais, jai fait perdre plus de deux tours par rapport au n°8, sur lequel le pilote avionnait littéralement, enchaînant les tours supersoniques en 56 secondes.

Même pas le temps de chercher une fausse excuse à ces piètres performances, mais au moins javais la satisfaction davoir tout fait pour détruire la stratégie de CBA mon team manager tel Fernando Alonso lannée dernière ( je vous ai déjà dit plus haut que la modestie était une de mes qualités! ).

Le repos du guerrier

Je rendais mon karting en seconde position à presque trois tours du karting N°8 et à quelques secondes du troisième, tout courbaturé et très fatigué. Mais surtout fier du sabotage devoir accompli... « Allez bonne chance les gars, moi je vais dormir ».

Je file sous la couette et je mets le réveil à 6H00, en évaluant la probabilité deffectivement réussir à me réveiller à lheure aux alentours des 20%. Et comme je lavais prévu, au son du réveil je me suis rendormi et ce nest quà 11 heures que je rejoignais à nouveau le KTT. Entre temps mes coéquipiers étaient remontés dans le même tour du N°8, dont léquipage a un peu diminué en cadence pendant la matinée.

Un final danthologie

Désormais, cest en simple spectateur ( à lamour propre un peu diminué après ces maudits chronos! ) que je suivais la course, limpitoyable CBA ne plaçant désormais que ses meilleurs coups de volants ( Loïc, Arnaud Adréani, Fabien et Patrick ) pour remonter le kart n°8 du team Moteur. Et finalement, je crois avoir été lhomme de la course : Sans ma prestation héroïque, jamais nous naurions eu un finish aussi haletant.

A moins dune heure de larrivée, notre kart était revenu dans le même tour que le N°8, à un peu plus de 40 secondes. Au volant de notre N°9, Loïc, le meilleur dentre nous, donnait tout pour grappiller le moindre centième sur son rival. -0.2 secondes, -0.3 secondes, - 0,2 secondes Lentement mais sûrement, lécart entre le N°8 et le N°9 fondait. Est-ce que ça va le faire? Est-ce quon va réussir à rattraper un peu moins de 40 secondes en trois quarts dheure? Tous sont rivés devant lécran de chronométrage et nen perdent pas une miette. Plus que vingt minutes et lécart est maintenant de 25 secondesCela semble trop court MAIS le kart n°8 en tête doit finalement effectuer un dernier arrêt réglementaire ( 35 obligatoires pendant la course ), soit une petite vingtaine de secondes perdue pour le leader. Après son pit-stop final, lécart était descendu à cinq secondesCinq secondes à un quart dheure de larrivée! Après 23H45 de course Même aux plus glorieuses éditions des classiques mancelles ou spadoises il est rare de trouver un écart aussi infime.

A dix minutes de la fin, Loïc parvenait à recoller au pare-choc du N°8, et après un intense mano-à-mano, à le dépasser. Puis tout sest joué dans la gestion du trafic que Loïc a un peu mieux négocié que son rival du Team Moteur. Au final, ce sont cinq toutes petites secondes qui séparaient les deux premiers lorsque le drapeau à damier était abaissé. 24 Heures de dingue, tout simplement. On avait réussi malgré moi à remporter les 24 Heures Karting du Paul Ricard!

Un Ricard sinon rien

Que retenir de ce week-end? A part un gros coup de soleil, tout a été parfait. Lorganisation est à la hauteur des infrastructures du circuit et tout le monde sest régalé. La course, les relais, la tombée de la nuit, le petit matin, les pit-stops et les infimes écarts, tout était là pour séclater. Rendez vous en mai 2009 pour la prochaine édition.

Après ce long week-end passé au KTT je nai quune seule envie : Y retourner pour tenter de laver laffront chronométrique de la course, et tout simplement pour mamuser dans un cadre de rêve. Un article est à venir sur la disponibilité de la piste, pas si inaccessible quon a tendance à le croire.

En attendant, à partir de demain Le Blog Auto retourne au Paul Ricard, cette fois-ci pour couvrir les essais F1 sur le HTTT. Pas le temps de me remettre de mes émotions

Ci-dessous : Les photos et une petite vidéo du week-end et du difficile footing davant-course :

http://www.youtube.com/watch?v=olS3ZWkLiVU nolink

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Pour résumer

Retrouver le beau ciel bleu, le léger mistral et le cadre de carte postale du Paul Ricard High Tech Test Track est toujours un plaisir rare, que ce soit pour prendre le volant de la Lamborghini Superleggera, de la Corvette ou de la Porsche GT2. Mais le Circuit Paul Ricard, cest dabord un complexe digne des plus beaux parcs du monde, comprenant en plus du prestigieux circuit provençal, un aéroport international et un hôtel paradisiaque équipé dun golf privé. Cerise sur le gâteau, on trouve derrière la grande courbe de Signes une piste de karting exactement à limage de tout ce qui existe à lintérieur du site varois : Plus beau, plus technologique et plus glamour, bref sans comparaison possible avec ce qui se fait ailleurs dans le monde. Jai pu le vérifier ce week-end en représentant Le Blog Auto aux 24 Heures Karting disputées sur le Karting Test Track. Et ce nest pas la seule chose que jai vérifié : Dans la vie, certains sont naturellement doués pour les sports mécaniques et le pilotage sur circuit. Dautres non. Je fais définitivement partie de cette deuxième catégorie de gens!

Cedric Pinatel
Rédacteur
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